todibo (jean clair) doku (jeremy) (V.Michel/L'Equipe)

Le débrief de la 27e journée à la sauce France Football

Après chaque journée de Ligue 1, FF.fr débriefe les matches à travers ce qui a plu ou non à la rédaction. Vingt-septième épisode de la saison.

On a aimé

Le poulpe Maignan
Impeccable de bout en bout. Si le LOSC est reparti de manière presque miraculeuse avec un point, il le doit bien à Mike Maignan. Face à Strasbourg, l’international français s’est démené. S’il ne peut strictement rien sur le coup de fusil de Ludovic Ajorque pour l’ouverture du score alsacienne (Et encore, il touche le ballon…), Maignan a sauvé la baraque pour une escouade nordiste parfois très juste défensivement. L’homme providentiel des Dogues affiche cette saison un niveau bien au-dessus de celui qui lui était promis par les observateurs. C’est un bien joli pied-de-nez pour l’ancien Parisien qui continue donc de porter son équipe vers l’espoir d’un nouveau titre de champion de France.

Blas, l’homme providentiel des Canaris
Antoine Kombouaré le disait en conférence de presse cette semaine à la Jonelière, il attend encore plus de Ludovic Blas lors des prochaines rencontres. Le message a été parfaitement entendu. De nouveau buteur ce dimanche après-midi à Nîmes après sa réalisation contre Marseille le week-end dernier et ses deux passes décisives à Angers, le milieu offensif des Canaris fait gonfler ses statistiques. Il en est désormais à sept buts en Championnat. Si son manque de constance a souvent été pointé du doigt depuis son arrivée à Nantes, force est de constater que l’ancien Guingampais a repris du poil de la bête ces dernières semaines. De quoi donner un peu d’allant à une formation nantaise en recherche de leaders techniques pour se maintenir en Ligue 1. Avec Imran Louza, Ludovic Blas semble tenir la corde.

Le quinzième but de Moïse Kean cette saison
Le geste est sublime. Une petite feinte de corps terrible, un contrôle optimal et une frappe d’attaquant. Pour l’ouverture du score parisienne à Dijon, Moïse Kean a montré qu’il était un véritable attaquant. Soldat buteur au Camp Nou, l’Italien est absolument irréprochable depuis son arrivée dans la capitale et il a déjà atteint la barre des quinze buts toutes compétitions confondues. En manque de repères et de confiance à Everton, l’enfant de Vercelli apparaît presque comme un titulaire inamovible du onze de Mauricio Pochettino. Une véritable surprise.

Larsonneur est sauf
Vous vous souvenez quand Gautier Larsonneur était redevenu humain, au point d’être poussé sur le banc par son habituelle doublure Sébastien Cibois ? Dimanche à Monaco (0-2), malgré la défaite, le gardien des Ti’Zefs a réalisé une prestation magistrale, avec huit arrêts dont un sur un coup de pied de réparation de Wissam Ben Yedder. Histoire de rappeler que malgré ses quelques difficultés cette saison, l’international Espoirs reste une référence, et bel et bien le titulaire du poste au SB29. C’est ce qu’on appelle un retour tonitruant. À confirmer évidemment.

On n'a pas aimé

Les vingt dernières minutes d’OM-Lyon
Parti tambours battants, le Marseille-Lyon de dimanche soir est finalement retombé comme un soufflé. Après l’exclusion de Lucas Paqueta pour une vilaine semelle sur Dimitri Payet, le jeu a totalement disparu du paysage. Côté Gones, le point du nul était finalement une belle récompense et chez les Phocéens, personne n’a été capable d’insuffler ce qu’il fallait pour aller chercher les trois points. Tombé dans un combat physique fait de provocations et d’altercations, le duel des Olympiques s’est terminé par vingt minutes franchement rageantes et ennuyantes. Une bonne entrée, un bon plat mais un dessert fade et insipide.

La suffisance de Saint-Etienne
Les Stéphanois peuvent s’en vouloir, après avoir inscrit un premier but à la 15e minute de jeu contre Lorient, ils n’ont plus beaucoup joué. Et pourtant, ce sont eux qui entamaient le mieux cette rencontre. Après vingt premières minutes maitrisées, peut-être pensaient-ils que le match était terminé. Mathieu Debuchy et ses coéquipiers s’occupaient simplement de récupérer le ballon en défense, avant d’envoyer devant, sans vraiment essayer de construire un petit peu de beau jeu. La défense tenait mais finissait évidemment par faiblir. Les fautes s’accumulaient et offraient plusieurs coups francs dangereux à Lorient, dont un, d’Armand Laurienté, dans la lucarne de Jessy Moulin (66e). Et comme il était trop tard pour réagir et redémarrer la machine, les Stéphanois encaissaient un nouveau pion dans les dernières minutes sur une nouvelle erreur de la défense (88e). Les hommes de Claude Puel n’avaient pourtant pas le droit à l’erreur et se retrouvent désormais à cinq petits points de la zone rouge.

Ce Gasset qui a perdu le fil
Les résultats parlent d’eux-mêmes : Bordeaux vient de perdre un cinquième match en six sorties et est désormais bien installé dans le ventre mou. Mais par-delà ces résultats bruts et ce nouveau revers concédé, cette fois face à une belle équipe de Metz (1-2), il y a la manière. Et cette dernière permet de mesurer à quel point Jean-Louis Gasset a perdu de son fluide. Il y a d’abord un choix, celui d’écarter Hatem Ben Arfa du onze de départ, parce que le coach a décidé d’aligner les plus concernés de ses joueurs («ceux qui seront là la saison prochaine», dixit JLG). Il y a un changement de dispositif, aussi, emprunté sans succès à son prédécesseur Paulo Sousa. Et il y a une nouvelle prestation insipide (à l’exception de vingt bonnes premières minutes) qui disent à quel point ce Bordeaux-là est malade. Et si la marge sur la zone rouge (neuf points) est encore considérable, on ne saurait trop conseiller à Gasset d’activer de nouveaux leviers vu l'ambiance qui règne au sein de son vestiaire. Les bons, cette fois, alors que c’est le Paris Saint-Germain qui se présentera à Bordeaux mercredi.

L’arbitrage de M. Hamel
«Là, c’est déconner ! C’est une honte !» Furax Florian Maurice. Dans les entrailles du Roazhon Park, le directeur sportif breton est rouge de colère contre l’arbitre de Rennes-Nice, Monsieur Hamel. Une colère plutôt justifiée car le fait du match pèse lourd et soulève une interrogation dérangeante : Doit-on forcément être vicieux dans le jeu pour obtenir ce que l’on nous doit ? Vous avez quatre heures. Parti à toute vitesse en profondeur, Jérémy Doku filait seul au but. Mais ceinturé par un Jean-Clair Todibo à la ramasse, le Belge ne se laissait pas tomber, continuait malgré tout son action et dévissait finalement sa frappe. Trop honnête ? Car l’arbitre ne revenait pas sur l’action qui aurait mérité un rouge pour le défenseur du Gym. Une véritable erreur qui étonne encore quelques jours après...