(P.Lahalle/L'Equipe)

Le Paris Saint-Germain en balade à Dijon

Sans sourciller, le PSG s'est promené en Bourgogne face à une bien triste équipe de Dijon (0-4). Grâce à un Kylian Mbappé décisif, les Parisiens recollent au LOSC.

La leçon : Le PSG les mains dans les poches

Morne plaine du côté de Dijon. D'une tristesse accablante, l'équipe bourguignonne continue son chemin de croix cette saison. Face à un Paris Saint-Germain sûr de ses forces et efficace, les hommes de David Linarès ne se sont jamais montrés à la hauteur de l'affiche. A ce rythme-là, le DFCO y va tout droit. Il faut dire que le club de la capitale s'est rapidement mis les trois points dans la poche. Dès les premiers instants, le PSG faisait tranquillement tourner le cuir dans les trente derniers mètres dijonnais. Après une occasion avortée malgré une belle échappée de Julian Draxler plein axe (4e), Paris trouvait la solution sur son flanc gauche. Collé à la ligne, Kylian Mbappé lançait Abdou Diallo avec un petit pont en prime. Le latéral parisien servait Moïse Kean dans la surface. D'un contrôle orienté ponctué d'une belle feinte de corps, l'international italien s'ouvrait grand les cages et ne loupait pas l'aubaine (0-1, 6e). Paris ne se heurtait pas à la moindre rébellion. Pis encore, Dijon semblait déjà abattu. Empruntés dans leurs derniers gestes, les Bourguignons étaient incapables d'armer une frappe et de construire quoique ce soit. Il n'en fallait pas plus au Paris Saint-Germain pour s'enfoncer dans la brèche béante. Malgré une défense à cinq, le DFCO souffrait derrière. Kylian Mbappé combinait avec Rafinha les yeux fermés. Le Brésilien, d'un centre en retrait vicieux, délivrait un caviar à Thilo Kehrer. L'ancien de Schalke voyait sa frappe repoussée de la main par Bersant Celina. Penalty incontestable. Mbappé ne tremblait pas et prenait Racioppi à contre-pied (0-2, 32e).
 
Les mains dans les poches, le PSG revenait sur la pelouse en deuxième période avec la volonté de tuer tout suspense. Après une remontée de balle pêchue de Kehrer, Rafinha contrôlait et délivrait un amour de passe aveugle pour Mbappé. Sans contrôle, du pied gauche, le champion du monde 2018 triplait la mise (0-3, 51e). Trop facile. Beaucoup trop. Car pour être franc, le DFCO n'avait vraiment pas la gueule d'une équipe en mode survie. Mangés dans les duels, bougés dans le domaine aérien, Diop et ses coéquipiers s'offraient leur première occase à la 55e minute... Et encore, il s'agissait d'une petite tête à côté de Bruno Ecuele Manga. Pas de quoi faire frissonner les supporters bourguignons. Le PSG de son côté déroulait tranquillement. Pablo Sarabia se créait une belle occase (78e) et Danilo Pereira ouvrait son compteur but en France. Sur un corner bien brossé au premier poteau et avec l'aide d'un Racioppi bien court sur sa sortie, le Portugais coupait et catapultait le cuir dans les filets (0-4, 82e). Malgré une belle frappe de Bersant Celina, claquée par Keylor Navas (90e), Dijon ne pouvait que constater les dégâts. Les Bourguignons enchaînent sur une septième défaite consécutive et surtout, s'enfoncent dans une crise qui semble impossible à défaire. Paris, lui, recolle au LOSC et met de nouveau la pression.

Le gagnant : Mbappé à sa guise

Passé au travers face à Monaco dimanche dernier, Kylian Mbappé a totalement réglé la mire. Juste dans ses choix sur son côté gauche, l'enfant de Bondy a combiné à merveille avec Rafinha et un Abdou Diallo très intéressant en latéral. Le champion du monde 2018 a claqué un doublé et a été à l'initiative de bons nombres d'occasions franciliennes. Libre de ses mouvements et dans sa tête, Mbappé a surnagé.

Le perdant : L'horrible 5-3-2 dijonnais

Alignée depuis quelques matches par un David Linarès qui semble perdu, la tactique ultra défensive des Bourguignons a été une nouvelle fois un échec retentissant. Avec des latéraux trop bridés et un milieu qui a pris l'eau, sans parler de cette attaque qui à aucun moment n'a semblé en mesure de se montrer dangereuse, Dijon n'a strictement rien montré. Il est grand temps de tenter autre chose et d'aller chercher d'autres ressorts car à ce rythme-là, le DFCO sera très facilement le premier à monter dans le train vers la Ligue 2.

J.T.

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