kean (moise) congre (daniel) (F.Faugere/L'Equipe)

Le PSG a pris son temps mais s'impose à Montpellier (1-3)

Appliqués malgré les nombreuses absences, le PSG s'impose à Montpellier (1-3). Kylian Mbappé a notamment marqué son centième but sous les couleurs parisiennes.

La leçon : Paris a su se montrer patient

Un éclair à La Mosson. Soudain, violent. Alors que le PSG se dirigeait tout droit vers un match nul à Montpellier, Moïse Kean a fait parler la foudre. Après une perte de balle stupide des Héraultais dans l’entrejeu, Rafinha enclenchait le contre. Le Brésilien lançait alors Kean sur le flanc droit. Le face-à-face est cruel pour Daniel Congré sur le reculoir. L’ancien du TFC n’y voit que du feu sur la feinte de l’Italien. Placé sur orbite, l’enfant de Vercelli déclenche un coup de fusil qui laisse pantois Jonas Omlin (77e, 1-2). Ouf de soulagement sur le banc parisien car malgré les nombreuses absences, si le PSG a globalement maîtrisé son sujet, il aurait bien pu perdre deux points capitaux.

Sereins, les Parisiens démarraient doucement en tentant de contourner des Pailladins placés plus bas qu’à l’accoutumée. En difficulté dans la transmission de balle dans le premier quart d’heure, le PSG s’efforçait de rester appliqué. Thomas Tuchel décidait alors de faire redescendre Rafinha d’un cran pour fluidifier le tout. Bingo ! Plus faciles dans les remontées de balle, les champions de France en titre trouvaient la faille après une longue possession. Sur son flanc gauche, Angel Di Maria enrhumait Junior Sambia et trouvait Colin Dagba en retrait. L’international espoir français surgissait dans le dos de Ristic pour l’ouverture du score (33e, 0-1). Michel Der Zakarian décidait alors de répondre tactiquement à l’entraîneur de la capitale en switchant sur un 4-4-2 losange qui s’avérera payant quelques instants plus tard. Lancé sur le côté droit, Gaëtan Laborde trouvait Stephy Mavididi au second poteau. Après une première frappe repoussée de la main par Dagba, l’Anglais égalisait d’une frappe soudaine malgré la parade miraculeuse de Keylor Navas (42e, 1-1). La goal-line technology venant valider le tout. Une minute plus tard, Mavididi encore sur un nouveau service de Laborde était à deux doigts de doubler la mise. Mais Navas fut plus prompt sur une excellente sortie dans ses pieds (43e).
 
On se dit alors que ce PSG dominateur et appliqué va peut-être lâcher une fois de plus des points en Championnat. Bien au contraire… Les ouailles de Tuchel contrôlaient le deuxième acte sans trembler. Moïse Kean se créait deux occasions mais était trop imprécis (52e et 58e). Di Maria chauffait à nouveau les gants d’Omlin quelques minutes plus tard (68e). Arrivait alors l’éclair de Kean qui permettait au Paris Saint-Germain de prendre les devants. Un but qui a complètement éteint une Paillade qui était dans un temps fort et sur une perte de balle qui a fait hurler Michel Der Zakarian. Malgré un coup de tête raté de Junior Sambia pourtant isolé (87e), le PSG se montrait froid et efficace. Après une belle combinaison entre Kurzawa et Di Maria, l’ex-Monégasque offrait un caviar à Kylian Mbappé pour son 100e but sous les couleurs parisiennes (90+1, 1-3). Le poteau de Petar Skuletic n’y changera rien (90+4e)… Paris était au-dessus malgré les très nombreuses absences.

Le gagnant : Thomas Tuchel a pu faire tourner

Le onze de départ a pu cristalliser les débats au coup d’envoi. Défense centrale à trois, titularisation de Kurzawa dans l’axe, Pembélé, Dagba, Bakker… Thomas Tuchel avait décidé de faire tourner avant la réception de Basaksehir et bien lui en a pris. Dagba buteur, Pembélé tranchant et intéressant… Les choix du coach allemands se sont révélés les bons. Le replacement de Rafinha un poil plus beau pour offrir une première rampe de lancement au PSG a fait un bien fou.

Le perdant : Daniel Congré en difficulté

Déjà dans le dur face à Strasbourg où les Héraultais avaient encaissé trois buts malgré la victoire, Daniel Congré a montré trop d’approximation. Statufié sur le but de Moïse Kean, l’ancien Toulousain a mal jugé certaines trajectoires et sa qualité de relance a laissé à désirer. Michel Der Zakarian n’a pas du goûter cette prestation et Vitorino Hilton est sur le banc pendant ce temps-là…

J.T.