Laurent Guyot, le coach de Boulogne-sur-Mer, actuellement 15e de National. (J. Prévost/L'Équipe)

Les descentes en National, un enjeu primordial

À deux journées de la fin du Championnat de National, une incertitude pèse sur le nombre de relégations. Plusieurs options pourraient être étudiées.

Avranches, Annecy, Boulogne-sur-Mer, Bastia-Borgo, Créteil et le SC Lyon. Ils sont encore six clubs à lutter pour le maintien en National à deux journées de la fin de la saison (Saint-Brieuc et Bourg-en-Bresse seront sauvés dans tous les cas de figure en raison de leur différence de buts particulière), mais personne ne sait encore combien d'entre eux évolueront à l'échelon inférieur la saison prochaine.

En temps normal, le règlement est clair : il y a quatre descentes. Mais voilà, mi-avril, la fin du Championnat de National 2 a été actée (la fin de la D2 femmes aussi. Pour la D1 femmes, la décision finale sera également entérinée à l'issue de la saison). Sachant qu'il n'y aura donc pas de montées en National cet été, les clubs se trouvent dans l'incertitude.

Pas de changement pour le moment

Pour l'heure, le règlement du Championnat de D3 reste actif jusqu'au terme de la saison, c'est-à-dire avec les quatre descentes. « On ne change pas les règles en cours de saison », prévient une source proche de la FFF. En creux, on comprend que le souhait est de ne pas fausser le Championnat, pour l'équité et le diffuseur. Mais compte tenu de la particularité de la situation, le Comex de la FFF - qui se réunira notamment fin mai et début juin, juste avant l'assemblée fédérale (5 juin) - pourrait revoir le schéma de la division dès la saison prochaine.

Plusieurs options pourraient être étudiées, comme, par exemple, le gel des descentes pour tous. Toutefois, selon l'article 6.1.e du règlement 2020-2021 : « Il est procédé au repêchage des équipes reléguées en N2 dans l'ordre du classement, hormis l'équipe classée dernière du National qui ne peut être repêchée. » Dans ce cas, on pourrait imaginer qu'il y ait donc une seule descente, celle du 18e.

« À situation exceptionnelle, il peut y avoir des décisions exceptionnelles »

Un proche de la FFF

« Sur le principe, il peut y avoir un N2 plus étoffé et un National moins étoffé », assure un proche de la FFF. Rien n'empêcherait, par exemple, qu'un nombre impair d'équipes constitue ce Championnat. Ce fut d'ailleurs le cas pour le National 2010-2011, avec 21 clubs engagés.

Dans cette équation complexe, il faudra aussi prendre en compte la possibilité d'une L1 à 18 clubs à l'horizon 2022-2023 et ses éventuelles répercussions... « À situation exceptionnelle, il peut y avoir des décisions exceptionnelles, prévient encore un proche de la FFF. Mais, pour tous les clubs concernés, il ne faut surtout pas tirer de plans sur la comète. Les acteurs n'ont pas à se soucier d'autre chose que du terrain pour l'instant. » Pour rappel, le Comex a toute latitude pour légiférer presque en direct sur les questions des montées et descentes.

La règle des quotients, adoptée l'année dernière, n'était écrite nulle part, et parmi les nombreuses procédures qui ont suivi (plus de 100), aucune n'a abouti.