bakker (mitchel) (P.Lahalle/L'Equipe)

Ligue 1 : au PSG, ces gauchers qui revendiquent leurs droits

Ni titulaires indiscutables, ni remplaçants exclusifs, Abdou Diallo, Mitchel Bakker et Rafinha espèrent continuer de profiter du calendrier congestionné pour accumuler du temps de jeu avec le PSG. Et prétendre à un statut plus important au fil des semaines.

Diallo, un rebond à confirmer

Apparu en difficulté lors des premiers rendez-vous d'envergure de la saison, Abdou Diallo aurait pu sombrer mentalement. Deux expulsions (contre Metz puis à Monaco), deux penalties concédés (face à Manchester United et à Monaco), l'ancien défenseur du Borussia Dortmund a logiquement été pointé du doigt au coeur d'un automne compliqué pour la défense parisienne. Il a finalement relevé la tête lors des deux précieux succès arrachés face au RB Leipzig (1-0) puis sur le terrain de Manchester United (3-1). Défenseur polyvalent, serein balle au pied, excellent dans l'anticipation et la couverture, Diallo a retrouvé une bonne partie de ces vertus. Un rebond bienvenu alors qu'il incarne la première solution derrière la charnière Marquinhos-Kimpembe, et une alternative crédible dans le couloir gauche. À lui de maintenir le rythme et de ne plus commettre d'errerus grossières, car il a déjà épuisé son quota.

Bakker, une légitimité à développer

Sans faire de bruit, Mitchel Bakker s'est fait une place de choix au sein d'un PSG qu'il avait rejoint à l'été 2019. Le latéral gauche affiche ainsi le sixième temps de jeu de l'effectif depuis le début de la saison, a participé à 16 des 17 matches jusque-là (seul Ander Herrera fait aussi bien) et totalise 9 titularisations. Loin d'être intraitable dans les duels, ni particulièrement efficace sur les centres, le grand blond n'est pas non plus le plus rapide, mais il a néanmoins suffisamment progressé ces derniers mois pour déborder Layvin Kurzawa dans la hiérarchie. Le Néerlandais n'a que 20 ans, peut enchaîner les rencontres, se montre toujours disponible dans le couloir et gagne peu à peu le respect de ses partenaires. En attendant le retour de Juan Bernat (pas avant le printemps), Bakker devrait bénéficier de suffisamment d'opportunités pour démontrer s'il incarne, ou pas, une solution d'avenir.

Rafinha, un impact à étoffer

Arrivé en toute fin de mercato, l'ancien Barcelonais a jusque-là globalement apporté ce qu'on attendait de lui : une assurance technique dans un entrejeu qui peut parfois en manquer, une disponibilité entre les lignes, une polyvalence appréciable. Son volume de jeu restreint sur la durée d'un match à haute intensité ne lui a toutefois pas permis d'incarner un choix évident au moment où Thomas Tuchel construit ses équipes de départ. Mais ses deux dernières entrées en Ligue des champions, contre Leipzig (1-0) puis à Manchester (3-1) ont été déterminantes pour rebooster un collectif en manque de maîtrise. En Championnat, sa relation technique avec les meilleurs atouts offensifs en font également une option viable, d'entrée comme en cours de match. Pour espérer plus, il lui faudra se montrer capable d'impacter de manière plus consistante certaines rencontres disputées. Un challenge à sa portée.