
(A.Reau/L'Equipe)
Ligue 1 : Avec le premier but (mais aussi le premier carton rouge) de Jérémy Doku, le Stade Rennais enchaîne à Metz
Rennes est en train de se rassurer défensivement et ça se voit dans les résultats : dans le sillage d'un Da Silva solide et malgré l'expulsion de Doku (qui avait ouvert le score), les Bretons l'ont emporté logiquement et aisément à Metz (3-1).
La leçon : Rennes n'a jamais tremblé
A Saint-Symphorien, après quarante-cinq minutes, on se disait que le Stade Rennais avait effectué une première période consistante. Avec un collectif au rendez-vous, un Traoré virevoltant, un Nzonzi costaud dans l'entrejeu, un Terrier inspiré et surtout un Doku enfin libéré ! Le Belge avait en effet réussi à débloquer son compteur but désespérement coincé à zéro depuis son arrivée. Sur une approximation d'un Kouyaté jusque-là impérial, Terrier se retrouvait sur la droite et servait Doku qui plongeait à toute vitesse (0-1, 18e). Le sourire sur le visage de l'ancien d'Anderlecht (18 ans) traduisait ce soulagement. Devant un Metz étrangement timoré, Rennes ne se faisait pas prier pour ajouter un second but : la VAR donnait un penalty logique aux Bretons pour une faute de Pajot sur Traoré, Terrier transformait (0-2, 38e). Tout allait parfaitement pour Genesio et consorts.
Pourtant, comme un symbole d'une saison décidément contrastée, Rennes se mettait en difficulté tout seul. Pour un tacle dangereux et aucunement maîtrisé, Doku écopait d'un carton rouge direct (50e). Lui qui aurait pu surfer sur son ouverture du score pourrait bien rater plusieurs rencontres après examen de la commission de discipline. Néanmoins, si ce n'est cette reprise de Delaine (54e) ou cette frappe lointaine de Boulaya (62e), Da Silva, excellent ce samedi, et ses coéquipiers n'étaient pas franchement mis sous pression par les Grenats. Antonetti tentait bien de bousculer son équipe avec plusieurs changements, rien n'y faisait. Guirassy, servi par Camavinga, allait même ajouter un troisième but (0-3, 88e). Avant que Yade ne parvienne à sauver l'honneur (1-3, 90e) pour une réduction du score franchement anecdotique. Troisième match sans victoire en L1 pour un Metz qui semble montrer ses limites dans ce mini-Championnat pour une place européenne. Pour Rennes (7e, 44 points), qui passe devant son adversaire du jour, c'est une deuxième victoire consécutive en Championnat : du jamais vu en 2021 ! Et le calendrier abordable des prochaines journées (Reims, Nantes, Angers, Dijon, Bordeaux) doit permettre aux Rennais de se mêler sérieusement à la course pour l'Europe.
Jérémy Doku buteur... puis expulsé.
??? Après 2272 minutes d'attente, Jérémy Doku est enfin récompensé de son premier but avec le Stade Rennais ce samedi à Metz (18'). 6ème passe décisive de la saison pour Martin Terrier. #FCMSRFC https://t.co/zx6icrnhP9
— ROUGEmémoire ?? SRFC (@ROUGEmemoire) March 20, 2021
Le gagnant : Terrier, c'est vraiment parti ?
«Je dois devenir un leader sur le terrain.» L'attaquant du Stade Rennais a transformé ses paroles en actes. Car après son interview publiée ce samedi dans les colonnes de L'Equipe, l'ancien joueur de l'OL a joué les patrons offensifs pour faire gagner Rennes. Faisant partager sa bonne vision du jeu et son sens du tempo sur le but de Doku, et en transformant le penalty pour faire le break, malgré le ballon touché par Caillard. Ce genre de prestation le met évidemment sur le bon chemin, lui dont on attend bien mieux et bien plus. Mais tout n'est pas parfait, à l'image de ce face-à-face qui aurait pu définitivement mettre fin au suspense (64e).
Le perdant : Il a manqué l'étincelle Boulaya
Prépondérant dans la superbe saison messine, l'Algérien n'a jamais su trouver le bon rythme, la bonne carburation dans cette partie. Invisible ou presque dans le premier acte, il a tenté de venir davantage chercher le cuir au retour des vestiaires, histoire d'initier certains mouvements. Mais sa frappe presque désespérée à l'heure de jeu était le symbole de son après-midi et du samedi du FC Metz. Car au-delà de Boulaya, un Gueye n'a par exemple jamais été dans le rythme non plus. Il a en fait manqué un peu de tout chez Centonze et les siens. A commencer par un peu de folie.