(P.Lahalle/L'Equipe)

Ligue 1 : devant au score à dix minutes de la fin, le PSG tombe à Lorient !

Sensation ce dimanche ! Sous une pluie battante, le Paris Saint-Germain pensait s'en être sorti grâce à deux penaltys de Neymar. Mais à dix minutes de la fin, une équipe de Lorient pleine d'abnégation et d'envie a tout renversé pour l'emporter 3-2 ! Paris perd la place de leader.

La leçon : Lorient y a cru jusqu'au bout !

Les Parisiens ne s’attendaient sans doute pas à avoir autant de difficultés à Lorient cet après-midi. Il faut dire que les Merlus restaient sur dix défaites de rang en Ligue 1 face au PSG. Mais le succès probant dans la course au maintien contre Dijon (3-2) cette semaine avait sans doute donné de l’allant aux hommes de Christophe Pellissier. Dès l’entame de la partie, les Lorientais, grâce à un jeu alerte et d’excellentes sorties de balle, se procuraient les meilleures situations. Houboulang Mendes par deux fois (1e, 23e) et Armand Laurienté (8e) voyaient leurs tirs passer au-dessus de la cage de Sergio Rico, titulaire en l’absence de Keylor Navas. Audacieux et sans complexe, face à une équipe parisienne sans réaction dans le jeu, le FC Lorient continuait d’appuyer. Bien servi en contre-attaque, Adrien Grbic obligeait Sergio Rico à la parade sur un tir flottant aux vingt-cinq mètres (30e). Et ce qui devait arriver arriva. À la suite d’une bataille à l’abord de la surface, Paris ne parvenait pas à dégager le cuir et Laurent Abergel, arrivé à toutes enjambées, trouvait la mire d’un tacle-tir qui trompait Sergio Rico (1-0, 36e). Une ouverture du score logique. Après une demi-heure de jeu, Paris n’avait toujours pas cadré la moindre frappe. Et contre le cours du jeu, les ouailles de Mauricio Pochettino allaient revenir dans la rencontre. Sur la seule erreur lorientaise de la première période, Houboulang Mendes fauchait Neymar dans la surface. Le Brésilien ne se faisait pas prier pour transformer la sentence (1-1, 44e). À la pause, Paris pouvait pousser un ouf de soulagement. Au contraire des Lorientais qui méritaient sans doute mieux avec 10 tirs au but, contre 4 pour le PSG. 

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Au retour des vestiaires, les Parisiens reprenaient le contrôle des opérations sous un déluge breton. Mieux dans le jeu, Paris se voyait d’abord refuser un penalty par la VAR pour une main de Houboulang Mendes (55e) avant finalement de l’obtenir sur une nouvelle faute du défenseur lorientais sur Icardi. Neymar transformait en toute décontraction (1-2, 57e). Le PSG n’en demandait pas tant et les Lorientais pouvaient regretter leurs erreurs d’inattention. Et Icardi, après un bon centre de Neymar, était tout proche d’inscrire un nouveau but, mais Matthieu Dreyer d’un arrêt réflexe de grande qualité, maintenait le FC Lorient dans la partie (74e). Avant de voir ses partenaires réaliser le gros coup. Après un relais avec Moffi, Yoane Wissa entre facilement dans la surface parisienne. Sa première frappe était contrée par le tacle de Presnel Kimpembe mais le Lorientais suivait bien et trompait Sergio Rico (2-2, 85e). Et alors qu’on pensait voir les Lorientais se replier pour gérer la marque, Terem Moffi sur un contre éclair trompait de nouveau le portier espagnol dans le temps additionnel (3-2, 91e). Le banc lorientais pouvait exulter. Lorient venait de réaliser l’exploit du week-end. Grâce à ce succès important, les Merlus grimpent à la 18e place, mais avec le même nombre de points que le FC Nantes, 17e et premier non relégable (18e). Le Paris Saint-Germain de son côté, au terme d’une rencontre moyenne à tous les niveaux, perd deux points précieux et ne récupère pas le fauteuil de leader.

Le gagnant : Wissa-Moffi, coaching gagnant

C’est le scénario rêvé pour n’importe quel entraîneur. Faire des choix payants. Ceux de Christophe Pelissier l’ont été et de fort belle manière. Alors que son équipe est menée par le PSG à l’heure de jeu, le coach lorientais décide de faire rentrer Yoane Wissa et Terem Moffi pour apporter de la vitesse à l’attaque des Merlus. Une stratégie victorieuse. Car les deux attaquants ont permis à Lorient de s’imposer dans le money time grâce à leur percussion. Le PSG ne s’y attendait pas, nous non plus.

Le perdant : La défense parisienne a coulé en dix minutes

Sous une pluie battante, le navire a chaviré. Submergés par les deux vagues lorientaises, les Parisiens ont été pris de vitesse dans les derniers instants. Et pourtant, quelques minutes auparavant, Paris aurait pu et aurait dû finir le travail en inscrivant un troisième but. Lorient a profité des largesses défensives de la défense parisienne pour réussir le gros coup. Et c’est largement mérité au vu du scénario de la partie. À Lorient, cet après-midi, les ouailles de Mauricio Pochettino ont bu la tasse.

Thomas Bernier