
yilmaz (burak) renato sanches yazici (yusuf) (A.Mounic/L'Equipe)
Ligue 1 : Dix ans après, Lille devient champion de France après sa victoire à Angers !
Oui, le LOSC l'a fait ! Dix ans après, les Dogues deviennent rois de France ! Sous pression et dans l'obligation de l'emporter à Angers, les hommes de Christophe Galtier l'ont fait, et avec détermination et application (2-1). La fête risque de durer des jours et des jours dans le Nord.
La leçon : Lille, la récompense de la régularité
38 matches, 24 victoires, 11 nuls, 3 défaites. La meilleure défense. Le meilleur entraîneur. Et surtout une équipe, et un bloc qui ont su traverser cette saison sous covid bien particulière pour aller conquérir un fantastique titre de champion de France qui va rester dans les mémoires. Pour ça, il fallait ne pas trembler à Angers une semaine après avoir été comme perturbé face à Saint-Etienne (0-0). Résultat, il fallait l'emporter en Anjou pour être sûr d'être sacré. A Raymond-Kopa, pour sa dernière sur le banc, Stéphane Moulin avait promis de livrer une opposition à la hauteur. Au final, l'affaire a été assez rapidement entendue. Avant le premier quart d'heure, d'une petite passe astucieuse, Renato Sanches alertait Jonathan David en profondeur. Pour la conclusion de l'ancien de La Gantoise (0-1, 10e). Dans un fauteuil, Lille tentait de se mettre à l'abri. Auteur d'un match enfin abouti, notamment en phase offensive, le Portugais trouvait Burak Yilmaz qui, au lieu de frapper, cherchait Yusuf Yazici sans réussite (27e). Juste avant la pause, alors que Yazici lançait David en profondeur, si Romain Thomas anticipait bien, le défenseur du SCO tentait de façon assez incompréhensible de contrôler et de relancer, comme si personne ne lui avait parlé. David n'en demandait pas autant et allait provoquer le penalty après cette mauvaise sortie de Paul Bernardoni. Yilmaz transformait (0-2, 45e+1).
Au retour des vestiaires, Angers, qui a vu Renato Sanches envoyer une grosse occasion dans les nuages (48e), attendait seulement la 60e minute pour monter enfin un peu plus et prendre l'initiative de certaines actions. Bien trop seul, lui qui va quitter le SCO cet été, Angelo Fulgini ne pouvait pas tout faire sans accompagnement (19e, 49e, 61e, 72e). Devant, Loïs Diony, titulaire, ne pesait pas du tout. Une illustration du match angevin ? Cette passe de Jimmy Cabot dans les chaussettes d'un coéquipier alors que l'action pouvait être bonne à jouer (53e). Même sans José Fonte, Lille maîtrisait son sujet et était enfin dans le bon état d'esprit pour aller chercher son sacre. Sven Botman et consorts n'étaient pas plus inquiétés... jusqu'aux arrêts de jeu où Fulgini claquait sa tête (1-2, 90e+1). Un léger frisson. Voici donc le quatrième titre de champion de France de l'histoire du LOSC (1946, 1954, 2011, 2021), dix ans après le dernier signé des Eden Hazard, Rio Mavuba et Moussa Sow. Lille rejoint Montpellier et Monaco dans la liste de ces clubs qui ont réussi à faire chuter le PSG sous QSI. Mais, clairement, ce titre ne souffre d'aucune contestation.
Les quatre titres de champion de France du LOSC : 1946, 1954, 2011, 2021.
Le gagnant : David, un vrai Goliath
Qu'il soit si décisif dans le match du titre est une superbe récompense pour lui. Car on se souvient évidemment de sa disette du début de saison. Plus gros transfert de l'histoire du LOSC (plus de 27 millions d'euros), Jonathan David avait quelque peu galéré à se libérer et à se faire à sa nouvelle équipe. Il a fallu attendre son onzième match en Ligue 1 pour le voir planter. Derrière, le Canadien est devenu tant précieux. Avec, donc, 13 buts et 2 passes décisives question statistiques "visibles". Mais à l'image du penalty provoqué ce dimanche soir à Angers, il a su trouver parfaitement sa place dans le collectif de Christophe Galtier. Sa deuxième saison dans le Nord sera un vrai défi dans la progression et la régularité.
Le perdant : Thomas et des Angevins trop tendres
Fidèle de Stéphane Moulin depuis tant d'années, Romain Thomas aurait certainement voulu offrir une dernière plus souriante pour son entraîneur. Mais le défenseur s'est fait prendre par deux fois sur les buts lillois. Même si, il est vrai, il n'a pas franchement été aidé par un milieu qui n'a su filtrer les différentes offensives lilloises.