sampaoli (jorge) cuisance (michael) (F.Faugere/L'Equipe)

Ligue 1 : Le débrief de la 29e journée à la sauce France Football

Après chaque journée de Ligue 1, FF.fr débriefe les matches à travers ce qui a plu ou non à la rédaction. Vingt-neuvième épisode de la saison.

On a aimé

Cuisance et Luis Henrique, symboles de l’effet Sampaoli
Au fond du seau il y a quelques semaines, les deux joueurs renaissent dans cet OM version Jorge Sampaoli. Déjà buteur victorieux sur un centre du Brésilien contre Rennes en milieu de semaine, Michael Cuisance a remis ça d’une superbe volée contre Brest sur une nouvelle passe de… Luis Henrique. En une semaine, le coach argentin a déjà relevé son premier défi : redonner le moral à tout son groupe. Accrocheurs, les Marseillais viennent d’arracher deux succès de rang dans les dernières minutes grâce à des entrées pleines d'énergie des remplaçants. Cette semaine, l’OM a affiché un enthousiasme jamais vu depuis le début de la saison. Et ça fait plaisir à voir.

La petite sucrerie d’Andy Delort 
Ils nous ont beaucoup manqué les supporters gardois et héraultais dans ce derby intense entre Nîmes et Montpellier. Heureusement, Andy Delort est là pour nous rappeler qu’une rivalité, ça se cultive et ça reste là, malgré les restrictions sanitaires. On a ressenti une véritable joie de le voir sortir un bonbon crocodile rouge Haribo et de le croquer à pleines dents pour chambrer le NO. Heureusement que le folklore du Championnat de France perdure. Et peu importe que son but ait été refusé derrière. Sa célébration restera dans les annales et, c’est cette Ligue 1 là qu’on aime.

Depay, leader qui ne lâche rien
On l’avait quitté sur un tacle rageur pour servir Houssem Aouar et faire tomber Rennes il y a dix jours. Memphis Depay a remis ça à Reims vendredi soir. Certes l’OL s’est pris les pieds dans le tapis et a lâché des points précieux dans la course au titre, mais nul doute que le résultat aurait été pire sans son capitaine. Aouar inexistant, Karl Toko Ekambi et Rayan Cherki décevants, c’est encore lui qui a sauvé les meubles. Pas récompensé sur ses tentatives, il a trouvé la faille d’un centre plongeant parfait sur la tête de Tino Kadewere. En fin de contrat en juin, le Néerlandais joue son rôle de patron jusqu’au bout.

Yannick Cahuzac, capitaine courage 
Il ne fera sans doute jamais partie des plus grands techniciens que notre chère et tendre Ligue 1 a vu passer depuis d’innombrables décennies. Mais à 36 ans, Yannick Cahuzac reste un vrai guerrier et un formidable capitaine de cette talentueuse équipe lensoise. Toujours fringant et besogneux sur le pré, l’ancien joueur de Bastia et Toulouse a été récompensé de sa débauche d’énergie ce dimanche après-midi en inscrivant l’un des deux buts du RCL contre Metz. Son premier en Ligue 1 depuis février 2019 et un déplacement à Bordeaux avec Toulouse. Un pion plein de sang-froid et d’opportunisme. Inoxydable, il fut même à l’origine des plus grosses situations lensoises en fin de partie avec un centre vers Florian Sotoca et surtout, une tête qui a fracassé le poteau à la dernière seconde. Du Cahuzac généreux et plaisant à voir jouer. Loin, bien loin, de ses tacles à la gorge d’il y a quelques années. 

On n'a pas aimé

La désastreuse fébrilité parisienne 
Où est donc passé le PSG du Camp Nou ? Non pas qu'on attendait une prestation Ligue des champions face au FC Nantes, mais quand même... Devant les canaris, les Parisiens ont été méconnaissables, autant dans le jeu que dans les attitudes. Et surtout, d’une fébrilité édifiante. Comment le PSG a-t-il pu remettre aussi facilement les Nantais dans la partie ? Tous les secteurs ont pêché, du repli défensif au marquage, regardez plutôt Marquinhos. Au cours de la deuxième période, jamais Paris n’aura été maître de son sujet. Tout en étant incapable de transpercer le coffre-fort nantais, tout de même avant-dernier de L1 avant le coup d'envoi. En voulant ménager ses hommes après une confrontation éreintante contre le Barça, Mauricio Pochettino a sans doute raté le coche. Et cette défaite, la septième (déjà) pour Paris cette saison, donne beaucoup d’espoirs à Lille et Lyon. Oui, le PSG est clairement fragile dans beaucoup de secteurs. À la fois tactiquement et mentalement. Le club de la capitale a définitivement ouvert la porte de sa succession.

L’excursion en classe verte des Angevins 
Du soleil sur Angers, un peu de sable sur la pelouse de Raymond-Kopa, le petit car, les lunettes de soleil… Allez, on va pas s'embêter à jouer au football non ? Face à Saint-Etienne, les Scoïstes avaient des allures de colonie de vacances. Totalement absente des débats, la classe de Stéphane Moulin a déjà taillé l’école et terminé sa saison. 39 points, c’est confortable, pourquoi se fouler ? Eh ben pourtant, le SCO avait peut-être un coup à jouer pour aller voir plus haut et qui sait, peut-être à l’arraché se tailler une place en Coupe d’Europe. Mais au vu de la prestation insignifiante et lénifiante des Bianconeri de l’Anjou, on se dit qu’Angers est peut-être bien là où il est…

Ce Monaco-Lille sans folie
Cela n'avait (étonnamment, d'ailleurs) pas eu les faveurs du match de 21 heures de dimanche. Et peut-être que si ce Monaco-Lille, choc du top 4, avait débuté en soirée, le spectacle aurait été tout autre. Quoique. Car à regarder l'organisation lilloise, des lignes ressérées, des blocs organisés et des joueurs pas vraiment chauds à l'idée de prendre le moindre risque, la copie aurait en fait certainement été la même à 21 heures. Au bout du compte, une sacrée déception, tout de même pour un rendez-vous censé pimenter une fin de saison haletante. On a bien eu une sacrée prestation d'Aurélien Tchouaméni ou d'un bloc lillois à l'organisation défensive millimétrée, mais c'est vraiment tout... 

Le nouvel épisode de "La VAR en folie"
Alors, franchement, celle-là entre dans le top 5 de la saison : 21e minute de ce PSG-Nantes jusque-là ultra-dominé, notamment au niveau de la possession, par les Parisiens. Randal Kolo Muani fonce vers la surface adverse. Au duel avec Presnel Kimpembe, le Nantais est plus prompt sur le défenseur qui l'accompagne du bras pour empêcher le Nantais de se présenter face à Keylor Navas. Monsieur Abed ne dit rien. Les ralentis confirment qu'un coup de pied de réparation doit être indiqué. Heureusement, la VAR est là et va réparer cet oubli. Une minute plus tard à peine, le jeu reprend à la surprise générale. Heureusement que le FCN a fini par l'emporter...