ganago (ignatius) sotoca (florian) sylla (issiaga) (V.Michel/L'Equipe)

Ligue 1 : Le Racing Club de Lens enfonce un peu plus un Stade Rennais stérile (0-2)

Stérile au possible, Rennes continue de couler après sa défaite logique à domicile face à Lens (0-2). Le RCL continue son incroyable petit bout de chemin avec 21 points déjà...

La leçon : Lens, les mains dans les poches

Treize matches, une victoire, quatre nuls, huit défaites. La série du Stade Rennais toutes compétitions confondues fait froid dans le dos. Après un début de saison enthousiasmant à plein d’égards, le club breton ne semble plus arriver à sortir d’un tunnel bien sombre. Car dans le jeu, si le SRFC maîtrise souvent les débats au niveau de la possession, la stérilité offensive fait peur à voir. Face à un RC Lens parfaitement adossé à son habituel défense à trois, les Bretons ont tourné autour du pot sans jamais faire mal aux Artésiens. Il n’y a guère qu’une petite frappe enroulée de Romain Del Castillo qui a pu faire frissonner Jean-Louis Leca, serein sur son intervention (15e). Sinon, ce fut un désert offensif. Plus aride que ça, tu meurs… Et c’est à ce moment-là que l’ombre de Raphinha parti à Leeds à la fin du mercato fait son apparition au-dessus du Roazhon Park. Le Brésilien, véritable leader offensif l’an passé avec son culot manque cruellement au onze rennais. Julien Stéphan a voulu faire tourner avec un trio d’attaque Tait, Del Castillo et Hunou qui n’a pas du tout fonctionné. Si mal qu’à la mi-temps, le technicien des Rouge et Noir a effectué un quadruple changement qui n’a strictement rien changé. Entré en jeu, Jérémy Doku a montré quelques limites inquiétantes même dans la percussion, son supposé point fort. Eduardo Camavinga, Faitout Maouassa et Mbaye Niang n’ont rien pu faire.
 
Car en face, le RC Lens n’était pas là pour rigoler. Parfaitement huilée collectivement, l’escouade artésienne a défendu tout au long de la rencontre en avançant. Tout en profitant d’une efficacité offensive incroyable. Sur une belle récupération de Jonathan Clauss, Florian Sotoca trouvait Gaël Kakuta plein axe aux 25 mètres. Avec une passe en profondeur ciselée, l’ancien de Chelsea trouvait Arnaud Kalimuendo qui du gauche, trouvait le petit filet opposé de Romain Salin (0-1, 28e). Amplement mérité. Les hommes de Franck Haise ne relâcheront jamais la bride.  Kakuta sortait une fois de plus de sa boîte sur un service en or pour Kalimuendo. Le natif de Suresnes butait sur le portier rennais (57e). Froid comme une lame, le RCL va lâcher le coup fatal à des Rennais bien trop tendres. Sur un contre, Seko Fofana trouvait Ignatius Ganago. Contrôle de la tête, crochet pour s’amener le cuir sur son pied droit, frappe croisée… Un bijou (0-2, 78e). Dans la gestion jusqu’à la fin de la rencontre, Lens peut avoir le sourire. Avec un match en retard à Marseille, les Sang et Or ont déjà gratté 21 points et peuvent nourrir de belles ambitions.

Le gagnant : Kakuta le métronome

Si le trio Badé-Gradit-Haïdara a tourné à plein pot en défense centrale, mention spéciale à Gaël Kakuta. Electron libre du onze lensois, l’international congolais a une fois de plus régalé dans ses contrôles orientés, ses prises de balle éclair et son sens du jeu. Sa passe décisive pour Kalimuendo est distillée dans un parfait tempo et il aurait pu encore gonfler ses stats si l’attaquant prêté par le PSG n’avait pas gâché une seconde offrande. Qu’importe, Kakuta sort une fois de plus d’une prestation aboutie. La force de l’habitude.

Le perdant : Julien Stéphan sans solutions...

Forcément, c’est cruel. S’il est celui qui a tout jamais aura permis au Stade Rennais de remporter une Coupe de France et s’il a sorti le club de sa léthargie, Julien Stéphan semble à bout de souffle en ce moment. La série actuelle est terrible et le ressort est proche de casser. A force de trop vouloir faire tourner, le technicien breton a du mal à retrouver l'énergie nécessaire pour insuffler quoi que ce soit à une équipe complètement apathique. Ses quatre changements à la mi-temps sonnent comme une tentative désespérée et la question de son avenir pourrait ressurgir rapidement…

J.T.