Metz a signé un deuxième succès de rang en battant Nantes. (AFP)

Ligue 1 : Metz s'installe, Reims grappille, Nantes s'enfonce

En battant Brest (1-0), Reims a pris ses distances avec la zone rouge ce dimanche. À l'inverse, le FC Nantes de Raymond Domenech est plus que jamais sous la menace après sa défaite à Metz (0-2), désormais 8e. Dijon et Strasbourg se sont eux quittés dos à dos (1-1).

La leçon : grand dimanche pour le Grand Est

Seize points d’avance sur le 18e, une longueur de retard sur le 6e : après 21 journées, le bilan du FC Metz est absolument remarquable. Après avoir fait tomber Lyon le week-end dernier (1-0), les hommes de Frédéric Antonetti ont enchaîné face à un mal classé, Nantes (2-0), grâce d’abord à un fort joli but d’Aaron Leya Iseka. D’un subtil lob devant Alban Lafont sur une ouverture magistrale de Farid Boulaya, l’attaquant lorrain a lancé son équipe vers le top 8. Passeur, le meneur messin s’est mué en buteur dans le temps additionnel pour enjoliver cet après-midi productif pour les Grenats (90e + 4). La belle surprise de la saison ? Les Messins se montrent en tout cas plus efficaces qu’une autre formation épatante, Brest. Battus à Reims ce dimanche (0-1), les Bretons n’ont jamais vraiment su faire progresser le ballon dans le camp adverse, hormis sur quelques coups de pied arrêtés.

Les Champenois, eux, ont bénéficié d’un peu de réussite sur une reprise de Xavier Chavalerin déviée dans le but par le visage de Nathanaël Mbuku (40e), mais viennent de compiler 14 points lors des 7 dernières journées. Après un début de saison raté, David Guion et sa troupe ont su maintenir le cap, et comptent désormais un confortable matelas de neuf points d’avance sur la zone rouge. Ils dépassent également Strabourg, qui n’a pa su conserver son avantage à Dijon (1-1). Les Alsaciens peuvent nourrir quelques regrets, eux qui ont totalisé 15 tirs contre 5 aux Bourguignons et avaient ouvert le score via Ludovic Ajorque (51e), pour son 10e but de la saison. Mais alors qu’Adrien Thomasson avait touché la transversale (54e), un moment d’inattention sur coup de pied arrêté a permis à Senou Coulibaly d’égaliser pour le DFCO (63e), qui n’est plus 19e mais 18e.

Le gagnant : Boulaya, hiver luisant

Il incarne à merveille la belle saison produite par le FC Metz jusque-là. Déjà passeur décisif pour Aaron Leya Iseka lors du succès à Lyon dimanche dernier, Farid Boulaya a de nouveau fait briller son partenaire sur l’ouverture du score face à Nantes, d’une ouverture fouettée que l’ancien Marseillais a transformée en but. Pour couronner une nouvelle prestation convaincante, Boulaya y est également allé de son but, en toute fin de rencontre : une frappe croisée qu’Alban Lafont n’a pu dévier. Sur ses sept derniers matches, le joueur de 27 ans a signé trois buts et trois passes décisives. Vivement la suite !

Le perdant : Nantes frustré, puni et en danger

Première défaite pour Raymond Domenech avec le FC Nantes, après trois matches nuls. Les Canaris, eux, n’ont plus gagné depuis le 8 novembre, soit une disette de 12 matches, pire série de l’histoire du club en Ligue 1. Solides durant une demi-heure, les Nantais ont payé une erreur d’inattention sur le premier but messin, et n’ont ensuite pas su convertir leurs occasions. Frustrés par un but de Nicolas Pallois (51e), puis un penalty sur Kalifa Koulibaly (70e) tous deux annulés pour hors-jeu, Alban Lafont et ses partenaires se sont fait punir en toute fin de match par Boulaya (0-2). Malgré un état d’esprit plutôt encourageant, Nantes s’enlise à la 17e place du Championnat, avec seulement trois points d’avance sur le duo Dijon-Nîmes.