Ligue 1 : Monaco bat Brest à l'usure

Largement dominateur, Monaco a longtemps buté sur la défense brestoise et son gardien Gautier Larsonneur, avant de faire la décision grâce à ses entrants (2-0). L'ASM se rapproche du podium !

C.C. mis à jour le 28 février 2021 à 15h27

La leçon : Monaco remercie son banc

Une semaine après l'épatant succès acquis au Parc des Princes (2-0), Niko Kovac avait décidé de reconduire le même onze de départ pour accueillir Brest ce dimanche. Les mêmes hommes, mais une animation évidemment différente, et surtout un scénario qui s'est longtemps inversé. Cette fois, ce sont les Monégasques qui ont monopolisé le ballon sans parvenir à trouver la faille. Étouffés par leurs adversaires, les Brestois ont néanmoins semblé assumer de subir, densifiant fortement l'axe pour limiter les solutions. Ainsi, l'ASM a eu beaucoup de facilité à s'approcher de la surface bretonne et à trouver ses latéraux lancés, mais beaucoup moins à s'y créer des situations franches. Après une première alerte sur une frappe de Ruben Aguilar (3e), la défense brestoise a tenu bon, jusqu'à la demi-heure de jeu et cette main de Romain Perraud sur un ballon dévié par le piston droit adverse. Penalty indiscutable et occasion rêvée pour Wissam Ben Yedder de lancer ses partenaires vers un nouveau succès... ou plutôt pour Gautier Larsonneur de signer son retour dans la cage du SB29 par un arrêt magnifique (30e) !

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Appliqué et solidaire, Brest a néanmoins sérieusement plié au retour des vestiaires, sans rompre grâce aux exploits de son gardien. Un enchaînement quasi-parfait de Ben Yedder dans la surface (46e), une frappe croisée de Sofiane Diop (57e), une reprise d'Aguilar au second poteau (58e), une tête d'Axel Disasi (75e) : Larsonneur a tout repoussé (huit parades au total), en plus de bénéficier de l'aide de sa trasversale sur une reprise de Caio Henrique (55e). Jusqu'à un dernier quart d'heure fatidique. Alors que Monaco peinait à faire la différence et que son entraîneur avait sorti Ben Yedder, Diop et Aguilar à l'heure de jeu, les jokers de la Principauté ont forcé la décision. Après avoir testé le gardien adverse sur une frappe lointaine (75e), Stevan Jovetic a ouvert le score d'une frappe parfaitement enroulée des vingt mètres, après s'être joué de Lilian Brassier (1-0, 76e). L'attaquant monténégrin a ensuite obtenu un coup franc sur la droite de la surface, sur lequel Aleksandr Golovine a trouvé Kevin Volland au premier poteau (2-0, 90e). Patient, le collectif monégasque signe donc en toute logique un dixième succès en douze rencontres (pour deux nuls), confirmant son statut de candidat au titre.

Le gagnant : Golovine diesel

Pas sûr que le meneur de jeu russe s'en satisfasse, mais il est un joker décisif en cet hiver luisant pour l'ASM. Un but à Lorient début janvier, deux passes décisives contre l'OM quelques semaines plus tard, et deux nouvelles ''assists'' ce dimanche après être sorti du banc, pour permettre à Jovetic et Volland de tromper enfin un grand Larsonneur. Ajoutez à cela son formidable triplé (ainsi qu'une passe décisive) à Nîmes quand il avait été aligné d'entrée par son coach, et vous obtenez un joueur capable de transformer une saison convaincante en série déterminante. Si Monaco veut croire au podium, et plus si affinités, il aura bien besoin de son tsar.

Le perdant : Brest un peu à l'ouest

La semaine passée, certains esprits étriqués avaient regretté que le Stade Brestois prenne autant de risques dans son jeu, et paie cash ses erreurs individuelles face à l'OL (2-3). Cette fois, les Bretons avaient choisi -ou ont été contraints- de défendre de bout en bout, pour un nombre de points engrangés similaire : zéro. Il était évidemment bien difficile de se défaire de l'étreinte monégasque, mais contrairement à leurs habitudes, Olivier Dall'Oglio et ses hommes ont parfois donné l'impression de manquer d'allant, d'idées, de panache, ne parvenant à tirer que sept fois au but, sans jamais vraiment inquiéter Benjamin Lecomte. Dès mercredi face à Dijon, il faudra renouer avec son identité.

C.C.

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