Ligue des champions : Auteur d'un doublé dans un match animé, Erling Haaland qualifie le Borussia Dortmund face au FC Séville

Un dernier ballon dans la surface pour faire passer un immense frisson dans la défense du BVB avant un coup de sifflet final au bout de huit minutes d'arrêt de jeu. Le Borussia Dortmund s'est fait très peur mais sera bien au rendez-vous des quarts de finale de la Ligue des champions pour la première fois depuis 2017, lorsque Thomas Tuchel en était encore l'entraîneur. Favoris après leur victoire en Andalousie au match aller (3-2), les Allemands se sont fait peur au terme d'un match retour électrique. Ils pensaient avoir définitivement basculé du bon côté lors d'un début de seconde période déroutant. Et dans ce cas-là, la VAR n'est jamais très loin. L'arbitre turc Cuneyt Cakir a décidé d'y recourir dans un premier temps pour vérifier si Erling Haaland, buteur après un joli une-deux avec Hazard, avait bien bousculé Diego Carlos, ce qui était bien le cas. Mais à la surprise générale, les assistants de l'arbitre l'invitaient à revenir sur l'action antérieure, où Jules Koundé accrochait le buteur norvégien dans la surface sévillane. Penalty... raté par Haaland. Sauf qu'un Yassine Bounou trop avancé sur la tentative de l'attaquant poussait le corps arbitral à faire retirer le penalty ! Pour sa second tentative, Haaland ne tremblait pas (2-0, 52e). Le Borussia avait alors un pied et demi au prochain tour. Car auparavant, sur son dixième ballon du match, alors que le FC Séville avait fait le siège de la surface des Jaune et Noir, l'ancien attaquant du Red Bull Salzbourg avait ouvert le score, face au but vide après une avant-dernière passe majestueuse de Mahmoud Dahoud pour Marco Reus, passeur décisif (1-0, 35e).

 

Mais ce match n'avait pas donné son ultime vérité. Un quart d'heure plus tard, c'était au tour d'Emre Can d'être sanctionné pour une poussette sur Luuk de Jong. Youssef En-Nesyri transformait en force au milieu de la cage d'un Marwin Hitz (2-1, 68e), cette fois impuissant après avoir retardé l'échéance (2e, 64e, 67e). Impérial de nouveau sur une tête de Jules Koundé (85e), le portier suisse a fini par céder de nouveau sur un coup de casque de l'intenable En-Nesyri (2-2, 90e+3). Le sixième but de l'attaquant marocain en C1 cette saison a fait trembler une grosse minute le BVB, avant la délivrance. Un rayon de soleil au coeur d'une saison délicate en Bundesliga (6e au classement). Mais que Séville, joueur et valeureux, pourra regretter plusieurs séquences de cette double confrontation... 

Double buteur au match aller, encore auteur d'un doublé le week-end passé sur la pelouse du Bayern Munich, Erling Haaland n'en finit plus d'impressionner. Tandis que son équipe n'en finissait plus d'être acculé en première période (30% de possession de balle), le Norvégien l'a sorti de la pénombre, en reprenant le centre en retrait de Marco Reus. Il en a déjà mis de plus beaux mais rarement de plus importants dans la compétition. Et comme si ça ne suffisait pas, Haaland s'est remis d'un but refusé et d'un premier penalty raté pour battre une seconde fois Bounou, tout en se permettant un chambrage guère apprécié par ses adversaires. Son vingtième but en quatorze matches dans la compétition. Tout simplement monstrueux.

On attendait beaucoup de lui, un de ces rendez-vous qu'il ne faut pas manquer quand les louanges s'accumulent. Mais on retiendra du match de l'ancien Bordelais sa responsabilité sur les deux buts du BVB. D'abord sur une mauvaise communication avec Suso le long de la ligne de touche, qui a profité à Dahoud, lançant Dortmund vers l'ouverture du score. Ensuite, pour avoir ceinturé Haaland dans la surface, ce qui n'a pas échappé à la VAR. A neuf jours de la liste de Didier Deschamps pour les premiers matches qualificatifs à la Coupe du monde 2022, cette performance ratée n'a sans doute pas échappé au sélectionneur...