Soccer Football - Champions League - Round of 16 Second Leg - Liverpool v RB Leipzig - Puskas Arena, Budapest, Hungary - March 10, 2021 Liverpool's Sadio Mane celebrates scoring their second goal with teammates REUTERS/Bernadett Szabo (Reuters)

Ligue des champions : Liverpool écarte Leipzig et retrouve les quarts de finale

Depuis Budapest, pandémie oblige, Liverpool a assuré sa qualification en s'imposant à nouveau contre le RB Leipzig (2-0 après le 2-0 de l'aller). Tout en maîtrise, les Reds rebondissent après deux défaites de rang en Championnat. Klopp peut souffler.

La leçon : Liverpool, une victoire qui fait du bien

L'air de l'Europe leur va bien, à défaut de retrouver des vertus en Premier League. Malgré de grosses maladresses offensives pendant plus d'une heure, Liverpool a assuré l'essentiel. Le premier bol d'air depuis de longues semaines. Ce sont d'ailleurs les Reds qui avaient signé la meilleure entame à la Puskas Arena, théâtre, une nouvelle fois, de la confrontation germano-anglaise. Avec deux situations intéressantes pour Alcantara (3e) et Mané (6e). Mais Leipzig avait du répondant et sur une percée de Nkunku, l'homme le plus fort côté allemand en première période, Olmo voyait sa frappe être repoussée par un Alisson extrêmement bien placé (11e). Dans l'obligation de montrer un tout autre visage que lors de ses dernières sorties, même si le confortable matelas de l'aller (2-0) aidait bien, Liverpool menait la partie à un train d'enfer. Et les occasions franches se multipliaient. Jota, puis Salah, manquaient d'ouvrir la marque et tombaient surtout sur un Gulacsi des grands soirs (19e, 24e). Ses situations avaient le mérite de remobiliser Leipzig qui ne tardait pas à réagir. À l'origine, une nouvelle fois Nkunku décidément intenable. L'ex-Parisien servait Forsberg dans la surface. Le tir du Suédois passait au ras du poteau (34e). Un coup à moi, un coup à toi. Ce premier acte était intense de part et d'autre. Les portiers n'étaient pas en reste. Gulacsi se montrait à nouveau impérial devant la frappe de Jota (40e) avant de voir le Portugais rater la cible sur une "offrande" d'Upamecano (45e). À la pause, le club de la Mersey pouvait regretter son manque de réalisme offensif.

Au retour des vestiaires, Nagelsmann jouait son va-tout en faisant rentrer Sorloth à la place de Kampl. Un attaquant pour un milieu. Un choix offensif qui ne payait pas. Imprécis, les Allemands ne trouvaient pas la faille. Davantage en gestion, Liverpool attendait son heure. Mais à force de reculer et de ne rien proposer, les ouailles de Klopp se faisaient peur. Parti à l'abordage, Upamecano décalait Kluivert côté gauche. Le Néerlandais servait parfaitement Sorloth dont la tête trouvait la barre transversale d'un Alisson battu (65e). Une piqûre de rappel qui réveillait les Reds. Maladroit au possible depuis le coup d'envoi de la rencontre, le trio Mané-Jota-Salah faisait la différence. Idéalement servi par Jota, l'Égyptien se jouait de la défense allemande et mystifiait Gulacsi d'une frappe croisée (1-0, 70e). Et Liverpool retrouvait sa force de frappe. Dans la foulée, Origi, rentré quelques instants auparavant, ajustait un centre parfait pour Mané qui doublait la mise (2-0, 74e). La messe était dite. Abattu, Leipzig ne réagissait pas. Sans doute frustré par une prestation intéressante, mais inefficace offensivement. Les Allemands, demi-finalistes de la dernière édition, pourront aussi regretter les deux cadeaux du match aller. Face à ce Liverpool en manque de confiance, il y avait la place. L'expérience a parlé.

Le gagnant : Alcantara s'est retrouvé

Méconnaissable lors de ses dernières sorties, notamment contre Chelsea il y a quelques jours, Thiago Alcantara a rectifié le tir contre Leipzig. L'Espagnol s'est rappelé au bon souvenir de certaines soirées européennes. Et Liverpool en a bien profité. Porté vers l'avant, le milieu a rapidement mis le pied sur le cuir pour ne jamais le lâcher. Toujours juste dans ses transmissions, Alcantara a fait tout simplement du Alcantara. Seul regret : sa passe acrobatique vers Salah à la 24e aurait mérité un tout autre dénouement. Quel geste !

Le perdant : Robertson, une prestation en demi-teinte

Robertson nous avait habitués à beaucoup mieux. Sans doute éreinté physiquement, l'Écossais n'a rien montré ou presque dans son couloir. Une première en Ligue des champions depuis plusieurs mois. Mais le latéral gauche des Reds fait partie des joueurs les plus utilisés par Jürgen Klopp cette saison. Ce trou d'air est presque logique. Fort heureusement pour l'ancien joueur d'Hull City, Adams n'a pas offert une grande adversité et Nkunku n'est venu le chatouiller qu'à partir de l'heure de jeu. Une soirée moyenne, mais pas catastrophique.