Soccer Football - Champions League - Round of 16 First Leg - RB Leipzig v Liverpool - Puskas Arena, Budapest, Hungary - February 16, 2021 Liverpool's Mohamed Salah celebrates scoring their first goal with teammates Roberto Firmino and Curtis Jones REUTERS/Bernadett Szabo (Reuters)

Ligue des champions : Liverpool punit Leipzig

Depuis Budapest, pandémie oblige, des Reds convaincants et dominateurs ont profité de deux offrandes des Allemands pour empocher la première manche de ce huitième de finale (2-0). L'air européen leur a fait le plus grand bien.

53e minute. A 40 mètres de son but, Sabitzer faisait le choix de repasser par derrière. Problème : sa passe en retrait mal assurée prenait à contre-pied Klostermann. A l’affût, un Salah timide jusque-là ne se faisait pas prier pour profiter du cadeau. Et ajuster Gulacsi devant un Sabitzer qui se prenait la tête à deux mains (0-1, 53e). Punis après cette grossière erreur, les Allemands sombraient définitivement sur une deuxième cagade quelques minutes après. Sur un dégagement long de la défense des Reds, Mukiele n’avait pas la bonne appréciation de la trajectoire du ballon et manquait son intervention devant Mané. Le Sénégalais pouvait filer au but pour faire le break définitif (0-2, 58e). En crise de confiance, Liverpool n'en demandait pas tant pour reprendre confiance. Avec deux faillites individuelles aussi terribles qu’impardonnables, les hommes de Nagelsmann ne pouvaient pas espérer mieux.Ils avaient pourtant signé la meilleure entame sur la pelouse de la Puskas Arena de Budapest, lieu d'une manche aller délocalisée pour cause de Covid-19. Toujours aussi étouffant au pressing, les demi-finalistes de la précédente édition ne laissaient aucune possibilité de relance courte à leurs adversaires. De quoi s’offrir des récupérations hautes et des opportunités d’entrée. Mais Dani Olmo touchait le poteau d’une tête plongeante après un bon centre d’Angelino (5e). 

Dans l’obligation de jouer long, les Reds prenaient vite conscience des failles de la défense allemande dans ce registre après une première mésentente Mukiele-Klostermann sur un ballon anodin (12e). Avec un Alexander-Arnold et un Alcantara délicieux dans la recherche de la profondeur, les hommes de Klopp prenaient les commandes de la partie. Installés à leur tour dans la moitié adverse, il ne leur manquait que la finition sur des opportunités de Mané, Firmino ou Robertson (23e, 27e et 32e). Capables de dominer une partie de très haute intensité, les Anglais regagnaient les vestiaires en menant aux points. Ils auraient pu être cueillis à froid dès le début du second acte lorsqu’Olmo lançait Nkunku dans le dos d’Henderson. Mais l’ancien Parisien butait sur Alisson (46e). Trop imprécis sur leurs deux plus belles opportunités, les Allemands ne pouvaient que constater le sang froid de la paire Salah-Mané au moment de les poignarder. L’heure de jeu passée, Angelino puis Olmo manquaient les dernières possibilités de réduire l’écart (61e, 63e). C’en était trop pour une équipe joueuse mais loin d’être suffisamment tueuse. Fort de sa plus belle prestation depuis bien longtemps, Liverpool pourra compter sur un bon matelas au retour.

Le gagnant : Trent-Alexander Arnold s'est retrouvé

Il n’a pas marqué ni donné de passe décisive, mais on a envie de mettre en avant la belle performance du latéral anglais ce mardi soir. En très grande difficulté ces dernières semaines, TAA a plus que corrigé le tir sur son flanc droit. Hyper utile dans son jeu long en première période, il a souvent trouvé Salah dans le dos de la défense allemande. De l’autre côté, il a été très peu inquiété par les montées d’Angelino. Reste à espérer pour lui et les Reds que cette soirée n’était pas qu’une éclaircie sans lendemain.

Le perdant : Mukiele en grande souffrance

Titularisé sur l’axe droit de la défense à trois de Leipzig, Mukiele a connu une partie plus que compliquée. Averti dès l’entame (5e), il n’a que trop rarement tenu Sadio Mané. En plus de ces duels perdus, il a montré toute sa fébrilité sur une première erreur de communication avec Klostermann qui aurait déjà pu être sanctionnée si Salah s’était montré plus inspiré (9e). En seconde période, il s’est complètement troué et a laissé Mané tuer la partie. Nagelsmann a logiquement mis fin à son calvaire (64e).