moukoudi (harold) ylmaz (burak) (A.Martin/L'Equipe)

Lille freiné à Saint-Etienne (1-1)

Longtemps bousculé par Saint-Etienne, le LOSC a relevé la tête en seconde période pour arracher un match nul (1-1). Les hommes de Galtier manquent l'occasion de revenir à hauteur du PSG et les Verts enrayent leur série négative.

La leçon : à chacun sa mi-temps

La constance. Voilà l’ingrédient qui a sans doute manqué à Saint-Etienne ce dimanche soir pour espérer empocher une première victoire depuis le 17 septembre. Car après une superbe première période récompensée par un but de Khazri, les Verts ont, comme à Lyon, disparu dans un second acte outrageusement dominé par le LOSC. Mais contrairement au derby, les hommes de Claude Puel sont parvenus à conserver le point du nul pour mettre un terme à une terrible série de sept défaites consécutives. Un moindre mal.
 
Les premières minutes n’ont laissé aucun doute : cette première période allait être stéphanoise. Très remuant, Wahbi Khazri s’illustrait d’entrée sur un centre tir qui aurait pu finir au fond si Maignan n’avait pas été attentif (4e). Coupés en deux, les Lillois n’arrivaient pas à ressortir le ballon sous le pressing intense de l’ASSE. Très en vue en début de match, Miguel Trauco envoyait une praline soudaine aux 20 mètres après un centre en retrait de Camara. Heureusement pour le LOSC, Maignan se couchait bien (15e). Les hommes de Galtier subissaient sans concéder tant d’occasions que ça mais ont fini par céder sur un coup de vice de Khazri. Sur un long ballon de Trauco, Bradaric manquait sa tête en retrait sous la pression du Tunisien. Malin, l’attaquant des Verts ne s’est pas fait prier pour se mettre dans les jambes du défenseur et obtenir le penalty. Sans trembler, il trompait Maignan pour récompenser l’entame des siens (1-0, 33e). Saint-Etienne ne s’arrêtait pas, mais Khazri ne trouvait pas le cadre puis Hamouma tombait une nouvelle fois sur le portier nordiste (40e et 45e). Dommage.
 
Car sans ce but du break, ce LOSC timoré restait en vie et pouvait profiter de la pause pour se refaire une santé. Au retour des vestiaires, la rencontre ne ressemblait en rien aux 45 premières minutes. Sur un centre d’Araujo côté gauche, Yilmaz était trop court pour reprendre au second poteau (50e). Dans la foulée, Debuchy frôle la correctionnelle. Alors qu’Araujo filait au but, le latéral l’a déséquilibré à l’entrée de la surface et a écopé d’un carton jaune qui aurait tout à fait pu prendre une autre teinte (52e). Sur le coup franc, Yilmaz cadrait le premier tir lillois de la partie mais trouvait Moulin sur sa route (53e). Et si André trouvait la barre sur une tête puissante (61e), Jonathan Ikoné remettait enfin le LOSC à hauteur. Après un centre de Bradaric, Yilmaz remettait de la poitrine pour une frappe croisée de l’international français (1-1, 65e). Déterminé à l’emporter, Galtier envoyait Yacizi et Bamba dans l’arène. Mais Yilmaz ne trouvait pas le cadre sur une frappe puissante (76e) et Lille se montrait trop brouillon dans les derniers gestes pour faire plier les Verts. Pour cela, il aurait fallu jouer plus tôt.

Le gagnant : Khazri, premier acte saignant

Un temps laissé au placard dans le Forez, Khazri a profité de la réception du LOSC pour rappeler tout ce qu’il pouvait apporter à cette équipe de Saint-Etienne. Aux côtés de Hamouma, le Tunisien a été le grand animateur de l’attaque des Verts. Dès l’entame, son centre tir vicieux a failli tromper Maignan (4e). Alors que son équipe dominait sans trouver la faille, il a su se montrer malin pour gratter un penalty avant de le transformer lui-même (1-0, 33e). Juste avant la pause, sa passe pour Hamouma aurait pu être décisive sans une nouvelle intervention de Maignan (45e). A l’image de son équipe, il a levé le pied après la pause.

Le perdant : Bradaric a souffert

S’il fait incontestablement partie des bonnes surprises de ce début de saison en Ligue 1, force est de constater que le latéral du LOSC n’a pas été à la hauteur de l’événement ce dimanche. Pendant 45 minutes, il a été le symbole de cette équipe lilloise malmenée. Souvent pris dans son dos, il a rapidement écopé d’un carton jaune pour une intervention mal maîtrisée (28e). Après la demi-heure de jeu, il a manqué sa remise de la tête à destination de Maignan avant de concéder le penalty (32e). Peu précis sur la plupart de ses centres, à l’image d’un coup franc gâché (55e), il a tout de même su se montrer précis pour trouver Yilmaz sur l’égalisation Yilmaz (65e). Son unique éclaircie du soir.

Quentin Coldefy

Retrouvez toute l'actualité de la Ligue 1 sur francefootball.fr