(A.Mounic/L'Equipe)

Lille s'impose à Bordeaux et garde son fauteuil de leader

Vainqueur avec panache à Bordeaux, Lille a montré sa force offensive (0-3). Les Dogues sont de sacrés prétendants au titre.

La leçon : Le LOSC a une belle gueule de leader

Mais qui peut les stopper ? Parfois dans le dur lors de son déplacement à Bordeaux, Lille s'en est sorti une fois de plus avec les trois points et la manière. Une belle habitude sur laquelle ne devrait pas cracher Christophe Galtier. Si les Dogues ont mérité leur victoire en terres Girondines, c'est parce que comme ils savent si bien le faire, ils ont très vite mis la pression et su mâcher bouchée par bouchée leur adversaire. Dès la première minute, Reinildo filait sur son flanc gauche et adressait un centre aux oignons pour Jonathan Ikoné. L'ancien Parisien rentrait trop sa tête et ratait une belle occasion (1e). Rebelote quelques minutes plus tard. Reinildo à nouveau pour Yusuf Yazici qui ne trouvait pas le cadre (10e). Dans la foulée, Ikoné rentrait sur son pied gauche mais forçait trop sa frappe qui s'envolait au-dessus de la cage de Benoîr Costil (11e). Dix minutes suffocantes pour les Girondins qui ne voyaient absolument pas le jour. Après avoir courbé le dos, Yacine Adli surnageait et avec son bon pressing et sa vista remettait Bordeaux d'aplomb. Sur une belle récupération du milieu de terrain bordelais, Rémi Oudin claquait une frappe sèche captée par Mike Maignan (17e). Temps fort girondin malgré la belle frappe de Bamba sortie par Costil (21e). Samuel Kalu butait sur Maignan après avoir enrhumé Celik et Fonte d'un contrôle orienté superbe (29e). Le Nigérian prenait une fois de plus sa chance mais le cadre se dérobait (36e). Bordeaux ne cessait de montrer les muscles, Ben Arfa sortait deux trois contrôles orientés à la HBA mais Hwang Ui-Jo croquait une incroyable occasion après un bon contrôle dans la surface (39e). A la mi-temps, égalité aux points et au tableau d'affichage.
Bordeaux a laissé passer sa chance et ce LOSC-là ne fait aucun cadeau. Sur une percée de Jonathan Bamba sur le flanc gauche, Yusuf Yazici était trouvé plein axe, en retrait. D'un plat du pied facile, le Turc ouvrait la marque et confirmait une bonne entame nordiste au niveau de l'intensité (0-1, 56e). Les Bordelais ne s'en remettront jamais vraiment. Malgré une poussée timide, style action réaction, l'équipe de Jean-Louis Gasset subissait les assauts lillois. Après un corner des Girondins, la LOSC army perpétrait un contre fabuleux. Luiz Araujo décalait Jonathan David parti dans le trou tout seul. Le Canadien remontait vers l'entrée de la surface et trouvait le Brésilien seul face à Costil. D'un décalage altruiste, Araujo offrait sur un plateau le deuxième but à Timothy Weah (0-2, 66e). Exceptionnel de vivacité et de justesse technique, ce contre des Dogues est à montrer dans toutes les écoles de football. Bordeaux, groggy, ne baissait pas les bras et Hwang ratait une fois de plus l'immanquable en ne croisant pas assez sa tête alors qu'il était seul. Mike Maignan sortait alors une parade de grande classe (69e). Si Hatem Ben Arfa s'essayait à la frappe et trouvait Maignan sur son chemin (74e) ou encore le malheureux Laurent Koscielny qui frappait la barre (86e), le LOSC n'a jamais semblé avoir souffert. Et sur un double une-deux entre Ikoné et David, ce dernier filait seul au but et mystifiait Costil pour le coup de semonce (0-3, 89e). Ce Lille-là fait un beau leader du Championnat de France.

Le gagnant : Le vivier offensif du LOSC

Tous. Pas un à mettre de côté ce soir pour les Lillois. Yazici avec sa technique et sa vista, Bamba et ses accélérations tonitruantes, David et sa confiance de retour, Ikoné et son leadership. Sans oublier, Weah et son but, Lihadji... Et Burak Yilmaz qui n'était pas là. Il y a un monde fou devant et Lille peut très franchement postuler au titre de champion et à une belle aventure européenne.

Le perdant : Hwang trop maladroit

Il a eu un petit coup de mieux en ce début d'année mais ce mercredi, c'était le Hwang que l'on a vu depuis son arrivée en Gironde. Maladroit dans ses choix dans le jeu, le Sud-Coréen a mangé tout cru deux occasions qu'il aurait dû mettre au fond. Ses loupés coûtent cher aux Bordelais...

J.T.