Liverpool bat Manchester United et croit encore à la C1

C'est une véritable course effrénée pour la Ligue des champions dans laquelle les Reds se sont lancés. Et il leur faut quatre victoires en autant de matches pour y parvenir. De leur côté, les Mancuniens enchaînaient une troisième rencontre en cinq jours. Et bien que le match ait été une nouvelle fois menacé par les manifestations anti-Glazer aux abords d'Old Trafford, les 22 acteurs étaient bel et bien présents sur le pré. Et à l'heure. L'entame de match se voulait intense... Sur la première offensive des Reds, Roberto Firmino se présentait dans la surface et voulait servir en retrait Mohamed Salah. La passe du Brésilien était stoppée par la main d'Eric Bailly, jugée licite (2e). Dans la foulée, Alisson était à deux doigts de faire une énième boulette cette saison et envoyait une passe à quelques millimètres d'Edinson Cavani (4e). Le ton était donné. Quelques minutes plus tard, Bruno Fernandes était trouvé dans la surface et tentait un extérieur du pied à l'arrêt. Sa frappe était directement déviée au fond des filets par le malheureux Nathan Phillips (1-0, 9e).
 

Malgré l'obligation de gagner pour Jürgen Klopp et ses protégés, c'était bien Manchester United qui jouait le couteau entre les dents. Bien plus agressifs dans les duels et plus appliqués, les coéquipiers de Paul Pogba, titularisé à gauche dans un rôle matuidesque, bousculaient leurs adversaires. Après une belle sortie de Dean Henderson devant Diogo Jota (22e), les Reds pensaient enfin obtenir un penalty suite à un excès d'engagement de Bailly, décidément dans tous les bons coups. Après visionnage de la VAR, le penalty était finalement annulé (26e). Une action litigieuse qui avait le mérite de réveiller l'escouade liverpuldienne. Diogo Jota, d'un enchaînement spontané, obligeait le portier anglais à s'employer (32e). Sur le corner, le Portugais prolongeait la frappe de Phillips d'une Madjer et sonnait la révolte (1-1, 33e). La fin de période tournait à l'avantage de Liverpool. Roberto Firmino décidait de retirer sa cape d'invisibilité pour surgir sur un coup-franc parfaitement botté par Trent Alexander-Arnold (1-2, 45+2).

L'attaquant brésilien s'offrait un doublé dès le retour des vestiaires en reprenant un ballon relâché par le gardien mancunien (1-3, 46e). Jota était tout proche de clouer le suspense mais sa frappe fracassait le poteau (58e). Après avoir gaspillé plusieurs cartouches, les champions en titre voyaient Marcus Rashford ajuster Alisson en contre (2-3, 67e). Il fallait un Phillips très bien placé pour sauver sur sa ligne la tentative de Mason Greenwood (69e). From zero to hero. Avant que Mo Salah ne vienne définitivement sceller l'issue de la rencontre en toute fin de match (2-4, 90e). Excellente opération pour les Reds, qui, sept ans après, retrouvent la victoire au Théâtre des Rêves. Il leur reste désormais trois finales pour se qualifier en Ligue des champions.

Quatre buts encaissés à domicile, c'est beaucoup trop pour une équipe du top 4 ! En multipliant les pertes de balle dangereuses et les mauvais placements, la défense des Reds a laissé les vannes ouvertes ce jeudi soir. Si vous souhaitez illustrer l'expression «se mettre dans de beaux draps» , le troisième but liverpuldien est parfait. En quelques secondes à peine, Fred et Shaw perdaient deux ballons plein axe dans leur propre camp. Une action symptomatique de la fébrilité défensive des hommes de Solskjaer, d'autant plus en l'absence de Harry Maguire.

Manchester United a encaissé 26 buts à domicile cette saison en Premier League, leur plus haut total depuis la campagne 1971-72 (26 également). Portes ouvertes.