Lorient's Nigerian forward Terem Moffi (L) fights for the ball with Dijon's French midfielder Eric Junior Dina-Ebimbe during the French L1 football match between Lorient (FCL) and Dijon (DFCO) at the Moustoir Stadium in Lorient, western France, on January 27, 2021. (Photo by Fred TANNEAU / AFP) (AFP)

Lorient arrache la victoire dans les arrêts de jeu face à Dijon

Englués dans la zone de relégation, Lorient et Dijon n'ont pas fermé le jeu et ont livré un match de haute volée (3-2). Et c'est les Merlus qui sont sortis vainqueurs de la bataille...

La leçon : Vive la lutte pour le maintien !

Lorient-Dijon. Match en retard. Un triste mercredi de janvier. Au premier abord, la rencontre en retard de la 20e journée n'avait pas grand-chose d'appétissant. On en a connu un paquet des matches au couteau entre relégables, où personne ne veut se découvrir par peur de mal faire. Eh bien au Moustoir, ce fut tout l'inverse ! Bretons et Bourguignons ont tordu le cou à tous les a priori. A la lutte pour la descente, les deux escouades ont joué, ont attaqué et ont ficelé un scénario bien inattendu.
Dès le début de la rencontre, Moussa Konaté donnait le tempo en surgissant devant une charnière lorientaise passive mais sa déviation frôlait la transversale (6e). Bousculés, les Merlus ne s'en laissaient pas compter. Quentin Boisgard croisait trop sa frappe sur un bon ballon gratté par Terem Moffi plein axe (8e). Les hommes de Pélissier montaient encore plus le curseur en oppressant leur adversaire du soir. Didier Ndong, bien mis sous cloche par Boisgard ratait sa passe en retrait pour Racioppi. Le portier suisse relançait plein axe sur Lemoine qui ne profitait pas de l'offrande (30e). Dans la continuité, le jeune Yoann Étienne déboulait flanc gauche et centrait fort. Le ballon était renvoyé plein axe par Ecuélé Manga. Grosse erreur. Trevoh Chalobah allumait la mèche et ouvrait la marque (1-0, 31e). Bien dans leurs pompes, les Lorientais lâchaient pourtant prise après une nouvelle erreur de relance d'Ecuélé Manga et un enroulé au-dessus de Wissa (38e). Dijon semblait avoir la tête dans le sac mais comme souvent, le fautif devient derrière l'auréolé. Sacha Boey mettait l'agressivité nécessaire pour chiper un ballon dans la surface et trouvait... Bruno Ecuélé Manga pour l'égalisation à la renard des surfaces (1-1, 39e). Les ouailles de Linarès étouffait les Merlus dans le jeu. Et sur une sublime action, passaient devant. Mama Baldé déviait de la poitrine pour Konaté qui envoyait parfaitement Frédéric Sammaritano en profondeur. L'ancien Auxerrois levait la tête et trouvait plein fer Baldé (1-2, 42e).
Les Lorientais auraient très bien pu courber l'échine et se lamenter de ce scénario cruel. Mais Christophe Pélissier redonnait de l'âme à son équipe à la mi-temps... en ne changeant rien. Plus sûrs d'eux, plus offensifs, les Bretons donnaient tout pour revenir à la marque et ne pas lâcher. Yoanne Wissa, très actif faisait passer un frisson à Racioppi (54e). Dijon reculait et n'avait plus la lucidité pour combattre. Alors, Lorient forçait finalement son destin. Sur un bon décalage de Wissa, Delaplace centrait fort pour Terem Moffi qui soulageait le peuple orange (2-2, 58e). Les deux équipes faisaient de leur mieux pour ne pas piocher physiquement. Les Bourguignons commettaient l'erreur de ne plus attaquer et de se contenter de ce (bon) nul à l'extérieur. Mais le football est cruel et il ne laisse aucune chance à ceux qui se démotivent... Sur le coup franc de la dernière chance, Andreaw Gravillon, bien esseulé, déviait le cuir de la tête. De manière peu compréhensible, Anthony Racioppi captait la balle au sol mais s'emmêlait les pinceaux et faisait rentrer la sphère derrière la ligne. La montre de M. Dechepy vibrait et les maillots orange pouvaient exulter (3-2, 90+6e). Un succès retentissant au vu du scénario qui permet aux Merlus de rejoindre leur adversaire du soir au classement.

Le gagnant : Pélissier, toujours vivant

Il ne s'est pas affolé. Jamais. Même à 1-2 à la mi-temps, l'entraîneur lorientais n'a pas bougé son onze au retour des vestiaires et l'entrée en jeu d'Enzo Le Fée a changé la donne. Le jeune milieu des Merlus a brossé à merveille le coup franc de la dernière chance pour le but salvateur de Gravillon. Sous pression, l'ancien de Luzenac tient encore la baraque et avec un match en moins, Lorient peut encore y croire.

Le perdant : Racioppi, le coup dur

Déjà mis à mal dans son jeu au pied, le pauvre gardien de but suisse a vécu un cauchemar dans les derniers instants. Alors que les Bourguignons se dirigeaient vers un bon nul sur la pelouse de Lorient, Anthony Racioppi bégayait sur une tête de Gravillon et scellait le sort de ses coéquipiers. Sa boulette à la 96e minute coûtera peut-être cher quand les comptes seront tirés à la fin de la saison...

J.T.