Arkadiusz Milik est titulaire avec Naples. ( Presse Sports)

Mercato : 5 raisons de penser qu'Arkadiusz Milik est un bon coup pour l'OM

C'est fait ! L'Olympique de Marseille vient de signer Arkadiusz Milik pour un prêt d'un an et demi avec option d'achat. Fort de son profil si particulier et de son sens du but, FF a cinq bonnes raisons de se dire que le Polonais est un joli coup pour le club provençal.

Un profil idoine à la pointe de l'attaque

«Benedetto abuse un peu avec les ratés devant le but». Concis, piquant et sans détour. S'il a défendu bec et ongles son attaquant argentin jusque-là, André Villas-Boas a sorti les crampons moulés pour envoyer du bois en conférence de presse. En mal d'efficacité, l'ancien attaquant de Boca a peu de concurrence le poussant vers l'excellence. Les options Payet en pointe, Radonjic quelques minutes, Germain, Aké et pis encore, Mitroglou, persona non grata à la Commanderie, ne sont pas du tout viables. Arkadiusz Milik débarque sur un boulevard encore plus large que la Canebière. Son jeu de tête puissant dans le domaine aérien, sa précision balle au pied, sa patte gauche... Autant de qualités que n'ont pas ses concurrents dans l'effectif olympien. Il suffit d'avoir vu quelques rencontres pour comprendre l'acabit du joueur. Milik a le but dans les veines. Capable d'attaquer le bon espace au bon moment afin de se retrouver en position idoine pour scorer, l'ancien Napolitain est un sacré client pour les défenses adverses. S'il excelle dans le jeu aérien (à Lirola, Sakai et autres Amavi de forcer sur les ateliers centres), le Polonais n'hésite pas à plonger dans la profondeur et propose souvent des solutions à ses partenaires.

Capable d'évoluer seul ou à deux devant

Quel schéma tactique AVB va-t-il coucher sur son paperboard ? S'il exècre parler de positions tactiques, car le scénario d'un match fait que les joueurs ne sont pas des points précis sur un tableau, le technicien portugais a varié les plaisirs depuis le début de l'opus 2020-21. 4-2-3-1, 4-3-3, 4-4-2 losange... L'Olympique de Marseille s'est paré de plusieurs costumes. Autant de systèmes qu'«Arek» peut enfiler facilement. Seul en pointe, il sait jouer de son corps et son mètre 86 pèse lourd dans les jambes et dans les têtes adverses. Aussi à l'aise à deux en pointe, son profil caméléon, capable de jouer les pivots et de partir dans les espaces, se marie avec les attributs d'un Florian Thauvin ou d'un Dario Benedetto si AVB switche de nouveau sur le 4-4-2. L'ancien de l'Ajax s'est même parfois converti en ailier. La polyvalence, au cas où.

Un montant plus que raisonnable pour sa stature

Encore marqué par ses graves blessures précédentes et mis à la cave six mois parce qu'il ne voulait pas resigner, Milik débarque au Stade Vélodrome avec pas mal de stigmates sur la peau. Et alors ? Sans cet historique récent, l'Olympique de Marseille aurait-il pu se placer sur un joueur de ce calibre ? Buteur au sang-froid, Arkadiusz Milik n'a encore que 26 ans (27 fin février prochain) et l'option d'achat évoquée dans divers médias (8 millions d'euros + 4 de bonus) est plus que raisonnable. Si Aurelio De Laurentiis est arrivé à placer un pourcentage à la revente, l'OM peut se targuer d'avoir dans son effectif un attaquant pisté par les plus grands et notamment la Juventus qui voulait attraper le pompon en le prenant gratuitement en juin prochain. Les bonnes affaires, c'est aussi ça. Trouver un juste compromis entre l'avenir potentiel d'un joueur et les caprices du vendeur. Marseille peut s'estimer heureux d'avoir un buteur de calibre à un tel prix. Pourcentage à la revente ou pas...

Un crédit aux yeux des supporters

Pas facile d'être un numéro 9 du côté de Marseille. Si l'OM s'est construit un tel palmarès et une histoire aussi longue que le bras, c'est aussi, à chaque fois, avec un attaquant en tête de gondole. Dewaquez, Aznar, Andersson, Skoblar, Papin, Drogba, Niang... Le club provençal est intimement lié au sort de son fer de lance offensif. C'est un fait. Et après les couacs répétés depuis le départ de Bafétimbi Gomis en 2017, Arkadiusz Milik a en tout cas le profil pour reprendre ce glorieux flambeau. De la gnaque, de l'efficacité et ce je-ne-sais-quoi d'électrique. Si le Stade Vélodrome est encore désespérément vide, il est fort à parier que la relation avec son attaquant polonais ne peut que fonctionner.

Une carrière à relancer

Il aurait certainement préféré la Juventus. Mais la carrière d'«Arek» Milik ne pouvait rester au point mort. Barré par un président De Laurentiis qui ne veut absolument pas le voir en Serie A, et encore moins à la Juventus, le Polonais n'avait d'autres choix que partir au mercato d'hiver. Sous peine de moisir encore six mois dans les tréfonds du Stade Diego Armando Maradona. Il y a aussi et surtout un Euro à jouer en juin prochain et des preuves à fournir par dizaines. Milik est clairement à la relance et la carotte du Championnat d'Europe des Nations, ainsi que l'objectif de trouver dans quelques années un club avec une stature encore supérieure à l'OM est un beau challenge pour lui. Encore faut-il faire ses preuves sous la liquette ciel et blanche.

J.T.

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