(F.Faugere/L'Equipe)

Nice quitte la Ligue Europa par la petite porte après sa défaite contre le Bayer Leverkusen (2-3)

Naïfs défensivement, les Aiglons quittent officiellement la Ligue Europa après leur défaite face au Bayer Leverkusen (2-3). Nice a commis beaucoup trop d'erreurs sur coups de pied arrêtés...

La leçon : Leverkusen a joué avec les Niçois

L’invraisemblable exploit n’aura pas eu lieu. Condamné à s’imposer par au moins quatre buts d’écarts contre une équipe qui lui en avait passé six à l’aller, l'OGC Nice s'est encore incliné face au Bayer Leverkusen (3-2). Ce nouveau revers enterre une fois pour toutes les espoirs de qualification en seizièmes de finale. Revenus deux fois au score, les Aiglons se sont bercés d’illusions. En maîtrise complète, les Allemands n’ont en effet eu besoin d’accélérer que sur quelques séquences pour reprendre l’avantage. Trop tendres et avec une défense aussi friable, les joueurs de Patrick Vieira ne pouvaient espérer mieux.
 
Quasi qualifiés avant même le coup d’envoi, les Allemands débutaient leur match en trottinant. Bien en place et appliqués, les Niçois se montraient les premiers. Mais la frappe de Claude-Maurice fuyait le cadre de Hradecky (4e). Progressivement, les hommes de Peter Bosz prenaient le contrôle de la rencontre. Sur un bon centre de Bellarabi, Schick manquait sa reprise au premier poteau (17e). Peu importe, la domination était récompensée dans les minutes suivantes. Après une très longue séquence de possession, Demirbay profitait d’une grande liberté au cœur du jeu pour délivrer une superbe passe dans le dos de la défense. Auteur d’un appel tranchant, Moussa Diaby reprenait de volée pour tromper Benitez (1-0, 22e). Et alors que Schick pensait inscrire le break (24e), Nice recollait immédiatement sur une magnifique volée de Hassane Kamara après un coup franc mal dégagé (1-1, 26e). Placides, les Allemands reprenaient leur marche en avant. Et si Demirbay butait sur Benitez (30e), Aleksandar Dragovic doublait la mise sur corner (2-1, 32e).
 
Et lorsque Dan Ndoye surgissait pour pousser la balle au fond après un coup franc mal repoussé par Hradecky, on a cru que les Niçois seraient en mesure d’obtenir un résultat (2-2, 47e). Mais cette excellente entame de second acte n’était qu’un écran de fumée. Sûr de ses forces, Leverkusen remettait le pied sur l’accélérateur pendant quelques minutes pour revenir. Sur un coup franc côté gauche, Amiri trouvait la tête de Julian Baumgartlinger au premier poteau pour reprendre les devants (3-2, 51e). Cette fois, les Aiglons étaient abattus. Tranquilles, les joueurs Allemands géraient leur fin de match en mettant Benitez à contribution (58e, 59e, 66e). Un peu trop faciles pour trouver à nouveau la faille, ils se contentaient largement de ce résultat favorable. Avec 12 points, ils verront l’Europe après l’hiver. Les Niçois, eux, en sont bien loin.

Le gagnant : Demirbay, le chirurgien

Installé en meneur de jeu par son entraîneur, Kerem Demirbay a livré une magnifique prestation. Le numéro 10 allemand a profité d’une immense liberté pour régaler le trio Diaby-Schick-Amiri. Auteur d’une sublime passe pour Diaby sur l’ouverture du score, il a disséqué la défense niçoise sur chacune de ses prises de balles. En pleine confiance, il aurait également pu se muer en buteur sur plusieurs tentatives sans un bon Benitez (30e, 60e, 62e). Très inspiré, il a été l’auteur de superbes gestes comme cette ouverture pour Wendell (74e) ou cet enchaînement feinte de corps puis frappe enroulée hors cadre (83e).

Le perdant : La défense niçoise sur phase arrêtée

Avec 15 buts encaissés en seulement cinq matches européens, c’est toute l’arrière-garde niçoise qui est en grande difficulté cette saison. Mais ce mardi soir, les Aiglons se sont montrés bien trop friables dans un secteur essentiel : les coups de pied arrêtés. Déjà pris à défaut plusieurs fois cette saison, ils se sont une nouvelle fois montré bien trop tendres et passifs dans ce secteur. Sur le deuxième but allemand, Ndoye se fait dévorer par Dragovic au second poteau (2-1, 32e). En seconde période, il a suffi d’un simple appel au premier poteau à Baumgartlinger pour s’imposer dans les airs (3-2, 51e). Impossible de sortir la tête de l’eau avec des fondations défensives si fragiles.

Quentin Coldefy

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