Nîmes se donne le droit d'y croire, Montpellier enfonce Strasbourg, Angers écrase Dijon, Nice renverse Brest
Vainqueur 0-3 à Metz, Nîmes s'accroche. Pendant ce temps-là, Strasbourg joue à se faire peur après son échec à domicile contre Montpellier (2-3). Angers s'est fait plaisir contre Dijon (3-0) et Nice, à dix contre onze, a renversé Brest (3-2).
La leçon : Le suspense est insoutenable en bas de classement
A Metz, c’était LE match à gagner pour les Crocos, et ils n’ont pas déçu. Dans un premier acte très pauvre, ils s’étaient déjà procurés les meilleures occasions, avec une frappe lointaine de Cubas bien détournée par Oukidja (7e), une tentative de Ripart à côté (21e) et une tête à bout pourtant de Koné trop centrée et mise en corner par le portier messin (45e). En face, seul Maïga aurait pu faire trembler la défense Nîmoise, mais il a complètement manqué sa tête (15e). Au retour des vestiaires, les locaux sont revenus avec de bien meilleures intentions, prenant le contrôle du jeu sans parvenir pour autant à se montrer dangereux. Les Gardois ont fait le dos rond, courant après le ballon pour empêcher les joueurs adverses de s’illustrer. Baptiste Reynet n’a d’ailleurs pas eu à s’illustrer puisque les tentatives de Boulaya (55e) et de Maïga (59e) étaient contrées puis hors-cadre. Une fois l’orage passé, les Crocos sont venus punir les hommes de Frédéric Antonetti grâce à un bon centre d’Eliasson coupé par un Lamine Fomba opportuniste (0-1, 61e). En confiance, les Nîmois reprenaient le contrôle du jeu et s'offraient un penalty grâce à un très beau une deux entre Zinédine Ferhat et Renaud Ripart, le premier obtenant la faute sur un contact avec Oukidja, le second concluant l'offrande (67e). Metz aurait pu reprendre espoir avec l’entrant Ambrose, trouvant d’abord le poteau (75e) sur une frappe limpide avant de ne pas cadrer sa tête (85e). C’est finalement Zinédine Ferhat qui, après avoir mis dans le vent son vis-à-vis avec un crochet, mettait un terme au suspense sur un tir à ras de terre (89e). Nîmes peut encore croire au maintien.
Si vous vouliez voir une autre démonstration de force offensive, ce Strasbourg-Montpellier était aussi le match idoine. Après s’être ennuyé pendant le premier acte à la Meinau, l’irréductible duo héraultais Delort-Laborde nous a régalés dès le retour des vestiaires. Seulement deux petits tirs cadrés à la pause, suffisant pour que Gaëtan Laborde ouvre le score d’une tête sur un corner de Sambia (0-1, 35e). L’efficacité ne quittait pas les hommes de Der Zakarian lors du second acte. Andy Delort profitait d’un dégagement de Vitorino Hilton pour se présenter devant Sels et lober le portier alsacien (0-2, 46e). Son compère d’attaque s’offrait un doublé dans la foulée en claquant une bicyclette dans la lucarne devant une défense strasbourgeoise aux abois (0-3, 50e). Parfait pour se mettre en confiance avant la demi-finale de Coupe de France face au PSG. Ludovic Ajorque sauvait l’honneur en renard (1-3, 68), puis Kevin Zohi, d’une lourde frappe, entretenait un semblant de suspense (3-2, 95e) mais le mal était fait. Les Alsaciens sont plus que jamais en danger avec seulement un point d’avance sur le barragiste.
«Soyez orgueilleux, on veut des dalleux !» Un poil soûlés par la fin de saison en roue libre de leurs favoris, les supporter angevins glissaient un petit tacle aux Scoïstes sur une banderole. Les ouailles de Stéphane Moulin ont bien entendu le message des aficionados d’Angers et elles se sont enfin secouées face à Dijon (3-0). Après quatre défaites en L1 et une claque à Paris en Coupe de France (0-5), le SCO a retrouvé l’appétit. Portés par un fulgurant Angelo Fulgini, les Scoïstes montraient d’emblée les crocs. Bien servi dans la profondeur, le numéro 10 d’Angers contrôlait dans la surface. Stéphane Bahoken s’effaçait et laissait Fulgini tromper Allagbé (1-0, 7e). Après un premier acte bien terne, le SCO se mettait à l’abri dès l’entame de seconde période. A la suite d’une percée plein axe de Fulgini, El-Melali se trouvait lancé sur le flanc gauche. Le centre du latéral angevin était détourné dans ses propres cages par un Saturnin Allagbé un poil grotesque dans sa sortie (2-0, 50e). Loïs Diony se faisait lui aussi plaisir en fin de rencontre (3-0,89e). Angers retrouve le sourire et Dijon, déjà relégué, était déjà en vacances…
Le gagnant : Ferhat décisif au bon moment
Dans un match capital pour son club, le numéro dix était dans tous les bons coups de son équipe. En première période, il se met en lumière par sa qualité technique malgré la pauvreté de la rencontre. On retiendra notamment son ouverture pour Koné (33e) mal exploitée par l’attaquant sénégalais. Il aurait pu inquiéter Oukidja un peu plus tôt mais sa frappe a bien été contrée par la défense messine (17e). Au retour des vestiaires, il court beaucoup après le ballon à l’image de ses coéquipiers, mais dès que les siens remettent le pied sur le ballon, on retrouve l’aisance technique de Ferhat. Il se montre décisif sur un magnifique une-deux réalisé avec Ripart, laissant la défense adverse sans réaction. Touché par le portier messin, il obtient un penalty transformé par Ripart (67e). C’est aussi lui qui, après une récupération de Lucas Deaux, réalise un crochet pour éliminer son adversaire avant de plier le match (3-0, 89e).
Le perdant : Strasbourg, ça leur pendait au nez
C.R., V.S. et J.T.
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