Olivier Giroud : «Je suis en paix»

«Milan est un grand club et fait partie des grands d’Europe mais je suis désolé de vous dire que je ne parlerai pas de mon avenir en club. Chelsea a activé en avril l’option de prolongation et l’a annoncé aujourd’hui. Mon avenir en club je n’en parlerai pas aujourd’hui car je suis concentré sur l’Euro.»

«Je pense que ça le flatte, il n’aime pas trop les compliments, il préfère faire profil bas. On aime bien le chambrer par rapport à ça et on commence à lui parler du Ballon d’Or donc il commence à être stressé et tendu quand il entend parler de ça. On connaît son humilité. C’est quelqu'un qui peut avoir des défauts quand on joue aux cartes ou autre, il aime tellement gagner que parfois ça lui arrive de contourner les règles (rires). Il est extraordinaire, c’est super de l’avoir dans son équipe, c’est un peu notre mascotte. Il mérite tout ce qui lui arrive, toutes les éloges. (concernant la Ballon d’Or) À son poste, il est une référence mondiale si ce n’est le meilleur. Donc il est clairement prétendant au Ballon d’Or, désolé ‘’NG’’ (rires).»

«Je pense que c’est normal que les médias soient enthousiastes quant au retour de Karim, qui est une arme supplémentaire pour l’équipe de France. C’est le jeu. Les personnes qui me soutiennent savent que je suis là pour apporter ma pierre à l’édifice avec beaucoup d’humilité. Ce n’est pas aujourd’hui que je vais vous dire que je revendique quoi que ce soit. Je suis à fond derrière l’équipe de France. Je n’ai aucun état d’âme, aucune rancune. Je suis en paix et je profite de chaque instant.»

«On n’a pas eu l’occasion d’en discuter (des déclarations de Benzema sur le karting, ndlr) mais peut-être que ça arrivera, c’est encore quelque chose qui me fait sourire aujourd’hui. Pour la 100e fois, je n’ai aucune rancune. Ça me fera plaisir de profiter avec lui, après l’Euro si on gagne, je l’inviterai sur un circuit de kart et on se tirera la bourre au kart. (relancé sur la sélection de Karim Benzema par Didier Deschamps) Il ne m’avait pas prévenu du retour de Karim, il est le seul décisionnaire quant à la liste des 26, il ne m’a pas demandé mon avis. Concernant mon rôle : apporter ma pierre à l’édifice, marquer et faire marquer mes partenaires, apporter un plus offensif avec le temps de jeu qu’on me donnera. Le coach ne m’a pas dit quel rôle j’aurai précisément. Oui avec Karim on a eu l'occasion d’évoluer ensemble, ce n’est pas impossible. Le coach décide de l’animation offensive, on n’est pas incompatible.»

«Bien se préparer est primordial. La préparation a été écourtée avec la finale de la Ligue des champions. Je me sens très bien physiquement, j’ai toujours bien bossé à Chelsea, même quand mon temps de jeu s’est réduit. Je pense que je n’ai pas beaucoup de retard par rapport à mes coéquipiers, si ce n’est les matches, la compétition. Je persiste à croire que je suis bien, je vais checker ça avec le préparateur physique pour être dans les clous. Bientôt 35 ans mais en pleine bourre. J’ai regardé la liste avec beaucoup d’attention, du fait d’avoir eu moins de temps de jeu je savais que ça pouvait être un frein. Sachant ce que j’ai fait jusque-là, même si personne n’a de ‘’wild card’’, je suis prêt et le coach sait qu’il peut faire appel à moi à tout instant. Le temps de jeu a fait débat à mon égard, j’ai toujours réussi à répondre présent en club ou en sélection. Mon efficacité reste la même même si le temps de jeu est moindre. J’estime que c’est toujours une chance d’être appelé pour participer à une compétition pour son pays.»

«Il ne faut pas se fixer de limite dans la vie. C’est réalisable, et ça reste un objectif. Ça me fait avancer, je suis quelqu'un de bosseur, d’ambitieux et de besogneux. Je vais tout faire pour y arriver mais ça ne sera jamais au détriment du collectif. Si j’ai un partenaire mieux placé que moi sur une action je serais le premier à lui faire la passe. Je suis altruiste. C’est un objectif mais ça ne m’obsède en aucun cas.»