Le président de la Fédération française a un nouveau directeur de cabinet. (P. Lahalle/Lâ?™Équipe)

On a appris : Les rétrogradations suspendues

Dans son nouveau numéro, France Football s'attarde sur une information, glissée dans le procès-verbal du comité exécutif de la Fédération française de football du 12 novembre dernier, passée inaperçue jusque-là.

L'information est passée inaperçue, glissée dans le procès-verbal du comité exécutif de la FFF en date du 12 novembre 2020. Et pourtant, elle traduit l'inquiétude des dirigeants du foot français sur la situation financière des clubs. Le texte de la délibération modifiant l'article 234 des règlements généraux de la FFF est explicite : «Décide, pour la saison 2020-21, tout club qui ferait l'objet d'une procédure de sauvegarde ou de redressement judiciaire ouverte avant la reprise des Championnats 2021-22 ne sera pas automatiquement rétrogradé dans la division inférieure s'il bénéficie d'un plan de sauvegarde, d'un plan de redressement ou d'un plan de cession homologués par le tribunal compétent avant cette même échéance. Cette dérogation au caractère automatique de la rétrogradation ne remet nullement en cause la compétence de la DNCG en matière de contrôle financier des clubs et ne préjuge en rien des décisions qu'elle est susceptible de prendre.»

Lire aussi :
- Le sommaire du nouveau FF
- Pochettino, l'énergie du bel espoir


En clair, le huis clos et, à l'époque, le possible fiasco Mediapro (confirmé depuis) risquant de conduire de nombreux clubs à la cessation de paiement et de défigurer le visage de la L1, de la L2 mais aussi celui du foot amateur, la FFF a d'ores et déjà anticipé qu'il faudrait se montrer plus compréhensif que d'habitude et éviter les rétrogradations pour raisons financières, pour peu que les clubs présentent un projet cohérent. Il s'agit de sauver l'essentiel, notamment en L1, laquelle affichait un déficit cumulé de 126 M€ en 2018-19. Certains spécialistes parlent même d'un plan de sauvetage d'urgence car l'on voit mal la LFP demander un nouveau prêt garanti par l'État, comme cela avait été le cas au printemps, sachant que la caution apportée était le milliard de droits télé que Mediapro devait verser.

Laurent Crocis