Leandro Paredes débutera au milieu avec Marco Verratti. (P. Lahalle/L'Équipe)

On aimé... ou pas : le débrief de la 21e journée de Ligue 1 à la sauce FF

Après chaque journée de Ligue 1, FF.fr débriefe les matches à travers ce qui a plu ou non à la rédaction. Cette semaine, Paredes, Nantes et les Stéphanois ont particulièrement attiré notre attention.

On a aimé

Ce Paredes dans un fauteuil
Le milieu argentin maîtrise avec facilité la passe comme on pourrait maîtriser une vieille recette de grand-mère. Sa prestation face à Montpellier, ce vendredi, s’est avérée une nouvelle fois convaincante dans ses grandes largeurs. Au four et au moulin, Paredes a souvent éclairé le jeu par ses passes entre les lignes, sa vision du jeu et sa qualité technique. À tel point qu’on se demande s’il n’a pas joué dans un fauteuil ou depuis son canapé. Peu débordé, peu inquiété, peu déstabilisé, le Parisien s’est régalé et nous a régalés. Une prestation aboutie supplémentaire et, forcément, avec un tel récital contre les Héraultais, on aimerait voir Leandro Paredes poursuivre sur sa lancée dans les matches importants. Chose que l’on n’avait pas toujours vue sous le mandat de Thomas Tuchel. Peut-être que Mauricio Pochettino donnera de l’ampleur à son compatriote.

Le premier but de Tchouaméni pour récompenser son superbe match
Presque un an jour pour jour après son arrivée à Monaco, Aurélien Tchouaméni poursuit sa montée en puissance en Ligue 1. Contre Marseille, le milieu de terrain de 20 ans a sorti une prestation XXL. Son activité incessante et son impact physique ont totalement asphyxié l’entrejeu marseillais. A l’image d’un Cuisance dépassé de bout en bout. Sur un corner parfait de Golovin, l’ancien Bordelais a sauté plus haut que tout le monde pour permettre aux siens de reprendre l’avantage. Le tout premier but de sa carrière dans l’élite du football français. Suffisant pour être élu homme du match. Deux belles récompenses.

Costil, comme le bon vin...
En compagnie d'un Laurent Koscielny impeccable, Benoît Costil a (encore) joué un rôle majeur dans le succès girondin face à Angers (2-1). Le gardien bordelais ne pouvait rien sur le magnifique coup franc d'Angelo Fulgini, mais il a repoussé tout le reste, d'un face à face avec Stéphane Bahoken à une frappe en angle fermé de Sada Thioub, en passant par quelques interventions moins compliquées mais tout aussi appliquées. Si l'escouade de Jean-Louis Gasset affiche déjà 11 clean sheets en Championnat et est plus que jamais en course pour un accessit européen, elle le doit en bonne partie à son gardien, qui réalise dans l'ombre une saison brillante.

Cet enthousiasme des Messins
Pour continuer sa bonne lancée en 2021 et après une victoire contre Lyon la semaine dernière, Frédéric Antonetti ne s’est pas trompé dans le choix de ses joueurs ce dimanche face à Nantes. Aligné au milieu d’une défense à trois aux côtés de Dylan Bronn et John Boye, c’est Kouyaté qui s’est montré monstrueux. Face aux nombreuses offensives nantaises, il n’a pas faibli et a bloqué de nombreuses tentatives de tirs, permettant ainsi à son équipe de ne pas encaisser de buts. L’enthousiasme messin s’est aussi ressenti chez Pape Sarr. A 18 ans, il a été titularisé pour la deuxième fois et a montré son talent prometteur. Dribbleur mais aussi tireur, il sait se projeter vers l’avant rapidement et n’a pas peur de tenter sa chance depuis l’extérieur de la surface pour, pourquoi pas s’offrir son premier but lors des prochains matches. Des joueurs qui  vont certainement permettre à Metz de gagner encore des places dans ce haut de tableau qu’ils ont rejoint…

On n'a pas aimé...

Le naufrage stéphanois dans le derby
Le derby a beau nous avoir offert du spectacle, on aurait sans doute apprécié un peu plus de suspense. Mais les Stéphanois n’en étaient visiblement pas capables. Certes, l’ASSE a dû compenser avec une multitude d’absences pour blessures et Covid à l’approche du match, mais rien ne peut justifier une prestation aussi pathétique. Etouffés tout au long de la rencontre, ils ont été broyés par un OL impitoyable. Bougée physiquement et bien trop limitée techniquement, la jeune équipe de Claude Puel a fait peine à voir ce dimanche soir tant le fossé était immense entre les deux formations. Attention, la zone rouge n’est plus très loin…

Ce triste record nantais
En s’inclinant à Metz ce dimanche (0-2), le FC Nantes a enregistré un douzième match de rang sans la moindre victoire en Ligue 1. Un record. Et finalement, cette disette n’est pas si inattendue. Depuis plusieurs semaines, les Canaris manquent cruellement de tout. L’arrivée de Raymond Domenech ne semble rien changer, ni même créer un électrochoc. En quatre rencontres, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France possède déjà un faible bilan avec trois petits points pris sur douze, un but inscrit et trois encaissés. Difficile d’espérer quelque chose. Si le technicien nantais n’a pas envie de tirer la sonnette d’alarme pour le moment, les prochaines rencontres face à Monaco, Saint-Étienne et Lille seront déjà déterminantes. «Bien sûr qu'il faut être inquiet. Il faut plus de révolte, d'envie. Il faut arrêter de dire que ce sont les entraîneurs. Il faut agir sur le terrain», confiait Charles Traoré, le latéral gauche du FC Nantes à l’issue du match face à Metz. Les Nantais vont devoir se retrousser les manches et vite mettre fin à un record qui fait tache dans l’histoire du club, loin des 32 matches d'affilée sans défaite du Nantes de Coco Suaudeau lors du titre de 1994-95. Une autre époque.

Les sempiternelles excuses de l’arbitrage
Chaque semaine, c’est la même histoire. Toujours. Tout le temps. Il n’y a pas un week-end de Ligue 1 où les acteurs du Championnat de France ne se plaignent pas de l’arbitrage. La frustration est parfois compréhensible mais ça en devient usant à la longue. Samedi, André Villas-Boas y est allé de son habituel tacle envers les hommes en noir. Certes, le but d’Aurélien Tchouaméni découle d’une véritable erreur d’appréciation. Mais le Portugais a fustigé M. Letexier pour ne pas avoir donné un penalty et un rouge sur une faute sur Valère Germain. Sans vraiment prendre en compte la prestation très limite des Phocéens sur 70 bonnes minutes. Dimanche, c’est Clément Grenier qui a remis une pièce dans la machine en pointant du doigt le comportement de M. Wattellier. En omettant que Rennes a eu un mal fou à se créer la moindre occasion lors de sa défaite face à Lille. Et s’ils arrêtaient un peu de tout le temps jouer la même mélodie et reconnaître leurs défaites ?

Cette sale manie de s’en foutre de la défaite
Elle a surgi sur les pelouses de Ligue 1 sans qu’on s’y attende. Loin de nous l’idée de vouloir jouer les vieux cons mais on voit de plus en plus de joueurs n’en avoir strictement rien à faire de perdre et garder un sourire quelque peu gênant pour leurs supporters. A l’image d’un Michaël Cuisance catastrophique à Monaco, mais toutes dents dehors à l’heure de retrouver son ancien coach Niko Kovac à la fin du match. Alors que l’OM suffoque de toutes parts. Sans oublier Pedro Mendes s’empressant de demander le maillot de Kylian Mbappé à la mi-temps, tout comme Florian Thauvin il y a quelques temps lors du Trophée des champions ou encore Stéphane Moulin à Angers… Et si on respectait un peu plus les institutions et les histoires des équipes ?