florenzi (alessandro) (S.Mantey/L'Equipe)

Paris Saint-Germain : Alessandro Florenzi, nouveau loup dans la meute

Arrivé au Paris Saint-Germain en provenance de l'AS Rome en septembre dernier, Alessandro Florenzi s'est adapté à vitesse grand V. Avant d'affronter Lille ce dimanche, l'international italien s'avance comme un titulaire indiscutable au sein du onze de Thomas Tuchel.

Il ne lui aura fallu que quelques jours pour s’acclimater à son nouveau club. Deux si l’on veut être tout a fait exact. Débarqué au Paris Saint-Germain en provenance de l’AS Rome sous la forme d’un prêt avec option d’achat le 11 septembre dernier, Alessandro Florenzi était déjà sur la pelouse le dimanche 13 pour disputer le Classique face à l’Olympique de Marseille. Et malgré la défaite de son équipe face aux Phocéens (0-1), l’international italien était bien à classer au rang des satisfactions de la rencontre côté parisien. Excellent sur son couloir droit et dangereux à de nombreuses reprises grâce à ses centres, celui qui est passé par Valence la saison dernière se signalait d’entrée auprès de ses nouveaux supporters. Une adaptation éclair qu’il est venu confirmer au fil des matches qui ont suivis. Au moment d’affronter le LOSC ce dimanche dans le choc du championnat de France 2020-21, le numéro 24 apparait même comme un indiscutable du système de Thomas Tuchel. 

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Natif de Rome où il a été formé, Florenzi a bénéficié de l’aide des ses compatriotes transalpins pour s’intégrer dans le vestiaire, Marco Verratti en tête : «Marco est mon point de référence. On se connaît depuis très longtemps, nous sommes de grands amis» déclarait-il en conférence de presse le 1er octobre avant la large victoire du PSG face à Angers (6-1). «À l’entraînement, il a tout de suite montré ses qualités, avançait le Petit Hibou de son côté à DAZN. Dès son arrivée, il a été bien accueilli par tout le monde et s’est immédiatement senti chez lui. Nous sommes un super groupe et Florenzi l’a également remarqué, il m’a dit qu’avant d’être de grands joueurs, nous sommes tous de belles personnes.» 

Couteau suisse

Trouvant rapidement sa place dans le groupe, Florenzi en a fait de même sur le terrain. Depuis son arrivée, il a ainsi disputé dix rencontres de Ligue 1, inscrivant même deux buts face à Angers (6-1) et contre Nîmes (0-4). Surtout, il a démarré les six matches de la phase de poules de Ligue des champions en tant que titulaire, participant activement à la qualification du club de la capitale en huitièmes de finale. Sa performance face à Manchester United dans une opposition plus que décisive avait été remarquée. Assurant derrière, le latéral avait mis à mal la défense adverse par ses multiples montées et aurait pu inscrire son nom au tableau d’affichage si David De Gea ne s’était pas employé sur sa frappe qui prenait la direction de la lucarnePlus qu’un simple joueur de côté, Florenzi possède cette fibre offensive qui le rend dangereux devant. Formé en tant que milieu relayeur, il avait évolué en tant qu’ailier droit à Rome sous la mandature de Rudi Garcia avant d’être repositionné au poste de latéral. Autant de changements de positions qui ont permis à celui qui compte 39 sélections avec la Squadra azzurra d’acquérir un certain bagage tactique qui profite à Thomas Tuchel. 

Florenzi, ici en train de féliciter Neymar, s'est parfaitement intégré au PSG. (P.Lahalle/L'Equipe)

Depuis son arrivée, le coach allemand l’utilise aussi bien sur le côté droit de sa défense à quatre qu’en tant que piston dans son 3-5-2. Peu importe le schéma, le joueur de 29 ans répond présent et permet à son entraîneur de disposer de plus de solutions pour répondre aux problèmes posés par les adversaires. Deuxième parisien qui centre le plus derrière Angel Di Maria (39 tentatives), le vainqueur de l’Euro Espoirs en 2013 est presque devenu incontournable. Lorsqu’il est mis au repos, cela se ressent et Colin Dagba souffre de la comparaison, affichant un rendement bien moins flatteur à l’image de sa prestation décevante lors de la défaite à Monaco (3-2). Avec une option d’achat qui s’élève à seulement huit millions d’euros, Florenzi apparait d’ores et déjà comme le bon coup du mercato parisien. Il lui reste simplement à lever les quelques doutes qui entourent son rendement défensif. Nul doute que l’Italien voudra saisir l’occasion de la rencontre face au LOSC pour prouver une nouvelle fois sa valeur et forcer un peu plus Leonardo à inscrire définitivement son futur au PSG. 

Benoît Desaint