bourigeaud (benjamin) delaplace (jonathan) (V.Michel/L'Equipe)

Pas de vainqueur dans le derby breton entre Rennes et Lorient

Dans une rencontre animée, Rennes et Lorient se sont neutralisés (1-1). Longtemps en tête, les Rennais pourront regretter leur suffisance face à des Lorientais transfigurés depuis deux rencontres et qui prennent un point précieux pour le maintien.

La leçon : Rennes s'est montré suffisant

Avant cette partie, Rennes restait sur une série de deux matches sans victoire au Roazhon Park. Les hommes de Julien Stéphan n’avaient donc plus le droit à l’erreur, au risque d’être décrochés par le peloton de tête composé de Lyon, Lille, Paris et Monaco. Face à eux, une équipe de Lorient en pleine reviviscence après sa victoire contre le Paris Saint-Germain au Moustoir dimanche dernier (3-2). Néanmoins, les ouailles de Christophe Pélissier devaient faire taire les statistiques puisque depuis le coup d’envoi de la saison, le FCL n’avait remporté qu’une seule rencontre en déplacement, c’était à Reims le 17 octobre (3-1). Et les Lorientais débutaient la rencontre tambours battants sous l’impulsion d’un très bon Enzo Le Fée qui ne trouvait pas le cadre (4e). À l’issue de dix minutes plutôt moyennes, le Stade Rennais parvenait enfin à prendre la mesure des opérations dans le jeu et cela payait. Après une chevauchée aux abords de la surface, Eduardo Camavinga voyait sa frappe être repoussée difficilement par Matthieu Dreyer. Martin Terrier à l’affût venait pousser le ballon dans le but vide (1-0, 14e). Son troisième but de la saison. On retrouvait quelques instants plus tard le portier lorientais en action sur une frappe tendue de Benjamin Bourigeaud (16e). En difficulté pour sortir le cuir, les Merlus réagissaient timidement avant la demi-heure de jeu, mais Terem Moffi n’appuyait pas suffisamment sa frappe pour tromper la vigilance d’Alfred Gomis, titulaire pour la première fois avec Rennes depuis le 27 novembre contre Strasbourg (26e). Juste avant la pause, les Rennais étaient même tout proches de doubler la mise sur une tête en cloche de Benjamin Bourigeaud (44e).
 
Plus tranchant, Lorient s’enhardissait en début de deuxième période. Lemoine d’une demi-volée tentait sa chance (51e), puis Delaplace d’un centre tendu (54e) mettait en danger la défense rennaise. Jérémy Doku ratait lui le break après une série de dribbles dans la surface adverse et une frappe contrée in-extremis par Jérémy Morel (55e). À l’heure de jeu, Christophe Pélissier faisait à nouveau le pari de faire rentrer trois joueurs de son banc, dont Armand Laurienté et Quentin Boisgard. Un coaching qui allait s’avérer payant vingt minutes plus tard. Sur un centre venu de la droite, Quentin Boisgard esseulé dans la surface ajustait Alfred Gomis et offrait une égalisation méritée aux Lorientais (1-1, 83e). Rennes pourra regretter sa mauvaise gestion en fin de rencontre. Et pourtant, les Rennais étaient prévenus depuis dimanche. Au classement, Lorient enchaîne une troisième rencontre sans défaite et prend un point précieux dans la course au maintien. Rennes rate à nouveau le coche à domicile. Son troisième match sans victoire au Roazhon Park.

Le gagnant : Christophe Pélissier a refait le coup

Et de deux. Après des choix payants lors de la victoire contre le PSG dimanche, Christophe Pelissier a récidivé. Une nouvelle fois, l’entraîneur lorientais a fait confiance aux hommes de son banc à l’heure de jeu. Rentrés en cours de rencontre, Armand Laurienté, Adrian Grbic et Quentin Boisgard ont apporté de la folie à une attaque lorientaise moins en verve. Et ils ont été récompensés fort logiquement. Rennes s’y attendait, mais Rennes a été surpris par la vivacité des attaquants lorientais. Comme le PSG il y a quelques jours. Le Pélissier time nous souffle-t-on dans l’oreillette.

Le perdant : L'apathie rennaise

Après avoir géré à merveille les quarante-cinq premières minutes, le Stade Rennais a réalisé une deuxième période de piètre facture. Moins présents dans le jeu, les Rennais ont laissé revenir Lorient dans la partie petit à petit avant d’être finalement rattrapés à la marque en toute fin de rencontre. Amorphes, apathiques, les ouailles de Julian Stéphan ont perdu deux points ce mercredi soir et sans doute bien plus que ça au classement.

Thomas Bernier