La leçon : Manchester City taille patron
L’Angleterre avait les yeux tournés vers ce choc de Premier League entre les deux derniers vainqueurs du Championnat. Il faut dire que la rencontre était primordiale du côté de Liverpool pour espérer conserver sa couronne. De l’autre côté, Manchester City voulait définitivement assommer les Reds et surtout mettre à une série historique : les Citizens n’avaient plus gagné à Anfield depuis le 3 mai 2003 ! Dans ce duel à haute altitude, aucune formation ne parvenait à prendre le meilleur sur l’autre. Si bien qu’au bout d’un quart d’heure de jeu, pas un seul tir n’était à signaler. La bataille tactique faisait rage au milieu et personne ne lâchait un mètre carré de terrain. La rigueur et la solidarité étaient de mise pour les vingt-deux acteurs. L’étincelle arrivait finalement de Trent Alexander-Arnold, omniprésent depuis le début du match. L’international anglais servait parfaitement Sadio Mané qui ne trouvait pas le cadre de la tête (23e). La deuxième éclair venait de Roberto Firmino qui, d’une superbe reprise de volée, obligeait Ederson à dégager le ballon en corner (29e). Après vingt minutes de latence, Liverpool commençait à prendre le dessus sur une équipe de Manchester City moins disciplinée. Mais qui allait se voir offrir un penalty pour une faute de Fabinho sur Raheem Sterling. Ilkay Gündogan se présentait face à Alisson. L’Allemand tirait largement au-dessus (37e). À l’issue d’un premier acte accroché et faible en occasions de but, les deux équipes retournaient aux vestiaires dos à dos.
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- Le film du match À la reprise, Manchester City démarrait tambour battant et Ilkay Gündogan prenait sa revanche. Raheem Sterling se jouait de Trent Alexander-Arnold à gauche de la surface adverse et servait Phil Foden pour un tir de près qu'Alisson repoussait dans les pieds d’Ilkay Gündogan (1-0, 49e). C’est aussi ça la force des Citizens cette saison. Savoir faire le dos rond et être efficace. Mais un grain de sable allait rebattre les cartes. Peu inquiété depuis le début de la partie, Ruben Dias accrochait Mohamed Salah dans la surface, Michael Oliver désignait le point de penalty. Le pharaon ne se faisait pas prier pour inscrire le premier but en 2021 des Reds à Anfield (1-1, 63e). Liverpool était complètement relancé. Avant de se saborder à un quart d’heure du terme. Sur deux erreurs de relance, Alisson permettait à Ilkay Gündogan de s’offrir un doublé (2-1, 73e) et Raheem Sterling de parachever la victoire des Citizens dans la foulée (3-1, 76e). En trois minutes, le portier brésilien a causé la perte de son équipe (voir le perdant). Et si ça ne suffisait pas, Phil Foden parachevait le large succès des Citizens d’une frappe splendide (4-1, 83e). L’affaire est excellente pour les ouailles de Pep Guardiola, leaders avec désormais cinq points d’avance sur Manchester United, son dauphin, et surtout dix sur Liverpool. Les derniers espoirs de titre des Reds se sont sans doute envolés ce dimanche à Anfield.
Le gagnant : Phil Foden, joyau des Citizens
Étincelant, ébouriffant, le match de Phil Foden a encore été une vraie leçon de football. L’attaquant anglais s’est même permis le luxe de faire gonfler ses statistiques. Passeur décisif sur le deuxième but d’Ilkay Gündogan, il a ensuite montré toute sa qualité technique en armant une somptueuse frappe à l’entrée de la surface. Un but clinquant, comme le talent du gamin de Stockport. Pep Guardiola affirme bec et ongles qu’il est sans doute le meilleur joueur anglais. On aurait tort de penser l’inverse.
Le perdant : Alisson, trois minutes en enfer
Le trou noir. Si souvent décisif par le passé, Alisson a perdu pied dans une rencontre où il a rarement été mis à contribution. En l’espace de trois minutes, le portier brésilien s’est rendu coupable de deux mauvaises relances. Manchester City en a profité pour écraser Liverpool. Son regard hagard et vide après le troisième but des Citizens en disait long. Alisson savait à ce moment précis qu’il venait de faire perdre le titre de champion d’Angleterre aux Reds. Une détresse profonde et des remords sans doute éternels.
