
Premier League : Un match nul qui n'arrange personne entre Arsenal et Manchester United (0-0)
Le classique, très attendu outre-Manche, a accouché d'une souris (0-0). Du côté de l'Emirates Stadium, ni Arsenal ni Manchester United ne méritaient vraiment de remporter la rencontre.
La leçon : L'une des deux équipes méritait-elle vraiment de gagner ?
La dernière défaite de Manchester United en Premier League avant son faux pas inattendu (euphémisme) face à Sheffield en milieu de semaine remontait au 1er novembre dernier. Ce soir-là, c’est Pierre Emerick Aubameyang qui avait inscrit l’unique but de la partie. Mais plus que de revanche, il était ce samedi soir question de course - au titre pour MU, au top 5 pour Arsenal - à l’Emirates Stadium. D’aucuns s’attendaient donc à ce que cela parte fort et dans tous les sens. Sans que l’on sache si cela tenait à l’absence de PEA côté Gunners ou au manque d’inspiration des visiteurs dans l'avant dernier geste, ceux-là ont longtemps dû être déçus. Sauf s’ils aiment la bagarre. Ou les débuts de castagne. Car c’est une semelle qui a déclenché la première étincelle de la partie, au quart d’heure de jeu. Bruno Fernandes s’essuyait le pied droit sur la cheville de Granit Xhaka et il fallait au moins ça pour réveiller tout le monde. Le taquet ne prêtait toutefois pas à conséquence et le jeu pouvait reprendre, doucement. Après ? Plus rien ou pas grand-chose, on dehors de deux ballons pas assez enroulés par Nicolas Pepe (30e) puis Fernandes (33e). Le dernier évènement du premier acte intervenait suite à une blessure, cette fois. Scott McTominay laissait sa place à Anthony Martial (36e) mais le Français ne pouvait pas changer la dynamique de la rencontre à lui tout seul.
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Au retour des vestiaires, on comptait sur les deux entraîneurs ou les bancs de touche - ce qui revient à peu près à la même chose - pour donner un coup de pied dans la fourmilière. Martial, lui, était déjà entré sur le terrain et c’est à l’issue d’un mouvement dont il était à l’origine qu’Edinson Cavani se procurait l’occasion la plus franche de toute la partie (59e). Mais l’Uruguayen manquait la cible à bout portant. La suite ? Un coup franc délicieux d’Alexandre Lacazette sur la barre (54e) suivi d’une frappe puissance d’Emile Smith Rowe (65e) repoussée par David De Gea, d’abord, puis de nouveau plus grand-chose. Arsenal se montrait bien plus entreprenant que durant le premier acte, bien sûr, mais cela ne suffisait pas vraiment à faire parcourir de grands frissons dans le dos des fans des visiteurs. Au moment où Michael Olivier sifflait la fin de la récré, personne ne méritait donc véritablement d’aller célébrer une victoire dans les vestiaires de l’Emirates. Parce que ni les Mancuniens ni les Gunners n’avaient joué durant 90 minutes. L'ultime occasion, galvaudée par Cavani (voir plus bas), ne changeait pas grand chose au tableau.
Le gagnant : La concurrence peut dormir tranquille
Liverpool ? De retour dans la course après une victoire en forme de statement face à Tottenham en milieu de semaine. City ? Brillant depuis maintenant quelques semaines et vainqueur de Sheffield (1-0) ce samedi après-midi. Arsenal et Manchester ? Respectivement relégués à 6 points du top 4 pour les hommes de Mikel Arteta et à 3 de la tête pour ceux d’Ole Gunnar Solskjear. Le tout en ayant joué un match de plus que la concurrence. Irrémédiable ? Non. Révélateur de certaines limites ? Probablement.
Le perdant : Cavani rate (deux fois) le coche
Il n’a pas tout mal fait sur la pelouse de l’Emirates. Il a tenté, un peu, couru, beaucoup, et parfois fait planer une menace. Problème : il a manqué d’efficacité la seule fois où il lui a vraiment été donné de faire la différence et c’est cette occasion-là qu’on retiendra. Le but n’était pas tout fait, bien sûr, lorsque Luke Shaw lui a adressé un centre tendu devant la cage de Bernd Leno. Mais les supporters mancuniens se sont certainement arrachés quelques cheveux en observant leur numéro 7 manquer la cible alors qu’il se situait dans les six mètres adverses. Et lorsqu'il a repris un ultime ballon alors que l'on jouait le money time, ils ont dû lui crier très fort de laisser passer le ballon pour un Martial mieux placé. En vain et pour leur plus grand désarroi. - T. P.