neymar (B.Papon/L'Equipe)

PSG-Bayern : Neymar, poissard lumineux

Malheureux dans la finition, Neymar a longtemps illuminé la partie avec ses dribbles et ses choix balle au pied. Tout en gardant sa fraîcheur, le Brésilien a pesé dans tous les compartiments.

Pas de but. Pas de passe décisive. Et alors ? Qui peut légitimement dire que ce mardi soir, il ne s'est pas régalé du match de Neymar ? Tout en gardant intacte sa légendaire manière de caresser le ballon, le numéro 10 parisien y a ajouté une touche d'envie, une pincée de sacrifice, le tout gratiné d'une incroyable malchance devant les cages. A trois reprises, l'ancien de Santos heurtait les montants (34e, 37e et 39e). Cinq minutes de pure folie où Neymar avait décidé qu'il allait faire un peu ce qu'il voulait sur la pelouse du Parc des Princes. De ce premier acte bien poissard, le natif de Mogi das Cruzes ressortait comme le principal catalyseur et ce, haut-la-main. Impliqué dans la construction du jeu, l'Auriverde n'hésitait jamais à se balader dans les interlignes pour enclencher son premier coup de rein fatal dès le contrôle. Côté Bayern, absolument personne n'était capable de regarder dans les yeux ce Neymar-là du premier acte. Écœurant tout simplement. S'il aurait bien entendu mérité de marquer, le Parisien a aussi fait la distribution de galettes avec notamment un service en or pour Mbappé dès la 3e minute de jeu.

Une implication de tous les moments

Dans un second acte où le Paris Saint-Germain a parfois plié mais jamais rompu, Neymar s'est mué en coéquipier exemplaire, prêt à se dépouiller pour défendre mais surtout à enclencher des contre-attaques meurtrières. Il lui manque un bout de crampon pour trouver le bonheur sur un travail d'orfèvre d'Angel Di Maria (53e). Au pressing pour gêner la première relance des Munichois, l'ancien Blaugrana s'est vêtu du costume de bosseur. A l'image d'un énorme retour défensif sur le flanc gauche où il s'arrachait pour récupérer le cuir... et bien aidé par un Kylian Mbappé rageur (69e). S'il s'est petit à petit éteint physiquement et a manqué de lucidité en deux contre un, comme lorsqu'il se laissait embarquer par Lucas Hernandez alors que Mbappé s'avançait seul face à Neuer (90+1e), Neymar s'est investi comme rarement sous la liquette francilienne.

La heatmap de Neymar face au Bayern Munich (la partie basse correspond à celle gardée par Keylor Navas)

Avec 85 ballons touchés l'Auriverde est le Parisien qui a demandé le plus le ballon tout au long de la partie. Provoquant trente duels avec sept fautes subies, il a été une fois de plus insaisissable. Alors bon, rater des occasions, ça arrive. Et cela n'efface en rien une prestation de très haute-volée.

J.T.

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