gignac (andre pierre) ayew (andre) (S.Mantey/L'Equipe)

Reims-OM 2014 : Le chef-d'oeuvre de Marcelo Bielsa

A l'occasion de Reims-OM, France Football fait un petit flashback pour revenir à la saison 2014-15. Dans un Delaune médusé par la puissance olympienne, Marcelo Bielsa et ses ouailles donnaient une véritable leçon de football aux Champenois.

Rarement, le «Droit au but» n'avait si bien porté son nom. Après une symphonie collective orchestrée par El Profe Marcelo Bielsa, André-Pierre Gignac serrait fort les poings au coup de sifflet final. Il déclarait même ce soir-là que l'équipe de France, ce n'était plus pour lui. Comme quoi... Stade de Reims 0-5 Olympique de Marseille. Le tableau d'affichage saturait et les commentaires élogieux fusaient de toutes parts. Après un début de saison compliqué avec notamment un nul à Bastia et une défaite à domicile face à Montpellier, l'OM enchaîne dans la Marne avec un cinquième succès consécutif en Ligue 1. Il y a tout eu ce 23 septembre 2014. Tout transpirait le Loco... Ces cinq premières minutes compliquées où le Stade de Reims est à deux doigts d'ouvrir la marque, ce penalty loupé par André-Pierre Gignac (7e) et puis la folie. Totale. Sur une énième montée, Benjamin Mendy claquait un centre parfait sur la tête du numéro 9 olympien qui prenait sa revanche sur Kossi Agassa (0-1, 8e). Montées hyper offensives des latéraux, pressing monstrueux à tous les instants, l'OM était déjà injouable en ce début de rencontre. Et alors quand les offensifs s'en sont mêlés... Thauvin combinait habilement avec Payet qui lui remettait instantanément. En mal de confiance depuis son arrivée, l'ancien Bastiais butait sur le portier champenois mais Gignac suivait (0-2, 19e).

Le coup du foulard d'André Ayew

Beaucoup de questions en suspens à la pause. Cet OM allait-il tenir le rythme ? Reims se réveillerait-il et profiterait-il des failles défensives provençales, comme les autres auparavant ? Le SDR avait beau changer de gardien à l'entracte, la vague grise allait déferler deux fois plus fort. Payet, intenable dans les interstices, décrochait et servait un caviar à Thauvin. Le ballon était contré par un Placide sorti promptement dans les pieds de l'Orléanais. Mais les équipes de Bielsa sont des machines à broyer. Brice Dja Djédjé, latéral droit, traînait par là dans la surface et offrait le troisième but à André Ayew de la tête (0-3, 52e). Etouffés par la furia phocéenne, les Rémois mâchaient de la sciure et ce n'était pas encore fini. Ayew, à la ramasse sur une énième frappe, se permettait de marquer d'un coup du foulard. Merci messieurs, au revoir (0-4, 59e) ! L'Olympique de Marseille aurait pu s'arrêter là. Mais cette escouade 2014-15 était l'expression même de l'envie de jouer, d'aller au bout du bout offensivement et de se créer un maximum d'occasions. Sur certaines séquences de jeu, les défenseurs centraux (Morel et Nkoulou ce soir-là) n'hésitaient pas à casser les premières lignes rémoises, torpillées par un Giannelli Imbula étincelant dans son rôle de catalyseur. L'ancien Guingampais prenait sa chance des 25 mètres et parachevait le festival marseillais (0-5, 74e). La suite, vous la connaissez mais ce soir de septembre 2014 restera comme l'un des plus beaux récitals offensifs vus en Ligue 1. Et pour cela, merci encore Marcelo Bielsa.

J.T.