Rennes' French midfielder Benjamin Bourigeaud (L) fights for the ball with Montpellier's English forward Stephy Mavididi (R) during the French L1 football match between Montpellier HSC and Stade Rennais F.C. at Stade de la Mosson in Montpellier (Pascal Guyot/AFP)

Rennes continue de couler après sa défaite à Montpellier

Dans une rencontre agréable et ouverte, Montpellier a montré les muscles face à des Rennais en plein marasme (2-1). Mavididi a été intenable...

La leçon : Rennes est dans les choux

Six points sur vingt-quatre disponibles. Mis à part une victoire étriquée à Brest, Rennes s’est totalement sabordé depuis 2021. Des recrues estivales pas au niveau, une efficacité offensive en berne, un entraîneur en grande difficulté… Rien ne va plus du côté du Roazhon Park alors que la machine semblait relancée fin 2020. Depuis… Pourtant, dans les premières minutes, les Bretons faisaient montre de beaucoup d’envie et d’enthousiasme. A la baguette un Martin Terrier juste. L’ancien Lyonnais trouvait Jérémy Doku sur le flanc droit et son centre fort devant les cages héraultaises donnaient un premier frisson (3e). Bien dans leurs pompes, les ouailles de Stéphan déroulaient un football piquant. Après une énième récupération haute, le SRFC se créait une énorme occase. Mais la talonnade de Serhou Guirassy était sortie par Jonas Omlin. Doku aux cinq mètres s’essayait à une frappe mais Cozza était plus prompt (6e). Montpellier subissait et ne parvenait pas à franchir la moitié de terrain bretonne. Mais on la connaît cette Paillade. Si elle éprouve les pires difficultés défensives, devant, elle sait faire pour se montrer froide et efficace. Après un coup franc bien brossé par Téji Savanier, Stephy Mavididi surgissait au cœur d’une défense rennaise statique et ouvrait la marque après vérification à la VAR (1-0, 17e). Premier tir du MHSC, but. Malgré une frappe lointaine après un bon pivot de Guirassy (25e), Rennes avait du mal à relever la tête. Et sur une relance catastrophique de Jonas Martin, le sort de la rencontre tournait définitivement. Déjà… Mollet lançait Wahi dans la profondeur. Le jeune Pailladin butait sur Da Silva mais derrière Mavididi faisait parler la poudre. Un petit piqué pour mettre à l’amende Aguerd et une frappe puissante du gauche pour le break (2-0, 27e). Deuxième tir montpelliérain, deuxième but. En dépit d’une bonne tentative de Hamari Traoré (41e), Rennes prenait un coup de semonce terrible derrière la tête.
 
En quête de certitudes et de confort mental, le SRFC voyait tout son bon boulot initial partir en fumée. Et ce MHSC sans pitié s’engouffrait allégrement dans la cicatrice béante. Dès le retour du vestiaire, l’intenable Mavididi provoquait un penalty sur Traoré. Blessé au genou, Téji Savanier prenait tout de même ses responsabilités mais envoyait le cuir dans la tribune (51e). Dans la lessiveuse, Truffert and co baissaient les yeux, reculaient et Montpellier frôlait une fois de plus le 3-0. Mavididi, encore et toujours, s’amusait de Traoré avec un crochet ravageur. L’Anglais armait une frappe repoussée par Gomis. A la réception, Laborde loupait l’énorme offrande à deux reprises… (61e). Après cette poussée fiévreuse héraultaise, les débats s’équilibraient. Les hommes de Der Zakarian mettaient le pied sur le cuir et mangeaient le chrono. Sauf que le football est un beau coquin et malgré une performance transparente, Rennes ressurgissait de nulle part. Clément Grenier servait sur un plateau Serhou Guirassy d’un extérieur du pied droit savoureux. L’ancien Amiénois crochetait Omlin, se replaçait tranquillement et redonnait espoir aux Bretons d’un poteau rentrant (2-1, 78e). Malgré une timide poussée, les Rennais ne se montraient pas assez tranchants pour aller chercher le nul malgré l'énergie du désespoir.

Le gagnant : Mavididi diabolique

Intenable. Intouchable. Insupportable. Telle une savonnette récalcitrante, Stephy Mavididi était absolument impossible à choper. Sur chaque prise de balle, l’ancien Gunner se projetait vers l’avant. Sans aucune hésitation. Provocateur insatiable et dribbleur hors-pair, Mavididi a mis le bouillon à la défense rennaise. Auteur d’un doublé, proche du triplé, instigateur du péno raté par Savanier, l’attaquant pailladin est sans conteste l’homme de la rencontre.

Le perdant : Martin, nul n'est prophète en son pays

De retour sur les terres qui l’ont consacré professionnel, Jonas Martin n’a pas su saisir sa chance. S’il n’est pas le seul Rennais à être passé au travers de sa rencontre (la gestion très compliquée de la profondeur d’Aguerd, le sempiternel manque de lucidité de Doku…), sa passe ratée dans l’entrejeu a mis ses coéquipiers dedans. Absent dans l’impact physique et médiocre dans ses choix, l’ancien du MHSC regrettera son retour à la Mosson.

J.T.

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