(S.Boue/L'Equipe)

Rennes termine sa campagne de Ligue des champions par un nouveau revers (1-3) face à Séville

Pour sa dernière sortie de la saison en Ligue des champions, le Stade Rennais s'est une nouvelle fois incliné face au FC Séville (1-3). Avec un seul petit point au compteur, les Bretons ont vécu un très dur apprentissage du plus haut niveau européen.

La leçon : Encore et toujours le même scénario pour les Rennais

L'histoire s'est une nouvelle fois répétée. Déjà auteurs d'entames de matches très cohérentes pour leur première saison en Ligue des champions, les Rennais ont remis ça contre Séville ce mardi soir. Mais une fois encore, ils ne sont pas parvenus à valider leurs temps forts et ont fini par le payer. Cher. Sanctionnés trois fois par des Sévillans venus jouer sans pression, les joueurs de Julien Stéphan ont traîné leurs lacunes du moment. Naïfs, tendres et trop irréguliers dans l'implication, ils ont au moins eu le mérite de sauver l'honneur.

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D'entrée de jeu, Niang affichait une confiance totale pour aborder ce match sans enjeu pour les deux équipes. Sa volée à très longue distance aurait pu lober Bono mais le cadre s'est échappé (6e). Appliqués avec le ballon, les Rennais tentaient de contourner le bloc sévillan en appuyant sur les côtés. A droite, le duo Traore-Doku a longtemps fait souffrir Rekik. Par deux fois, le jeune belge a adressé de supers centres en retrait pour Niang. Mais le buteur sénégalais ne parvenait pas à conclure (8e, 27e). Malheureusement, Rennes s'est fait punir sur la première occasion adverse. Après un ballon mal relancé, Koundé envoyait une frappe de l'extérieur du pied qui trompait Salin (1-0, 32e). Le portier breton évitait le pire devant Suso (43e) mais n'a ensuite rien pu faire devant En Nesyri sur l'ultime phase de jeu avant la pause (2-0, 45e+2).

L'écart était fait et n'incitait aucune formation à hausser le rythme dans le second acte. Après 30 minutes sans intérêt, la rentrée de Rutter apportait un nouveau souffle. Le jeune rennais se signalait par une frappe trop croisée devant Bono (73e) et entraînait son équipe. Dans la foulée, Camavinga n'était pas loin de tromper Bono sur une tentative à l'entrée de la surface, avant que Doku ne bute lui aussi sur le gardien espagnol (74e). Seulement, Aguerd perdait un ballon maladroitement au cœur du terrain. Suffisant pour offrir le doublé à En Nesyri (3-0, 82e). Rutter a eu le mérite de réduire la marque sur penalty (3-1, 86e). Mais l'écart était une fois encore immense.

Le gagnant : En Nesyri, match de tueur

Que le contraste fait mal pour les Rennais. Fer de lance des Sévillans, En Nesyri a montré aux Bretons ce dont doit être capable un buteur en Ligue des champions. Presque invisible en première période, en dehors d'une tête timide hors cadre (21e), le Marocain a su faire mal quand il en a eu l'occasion. D'abord sur une superbe tête au premier poteau avant la pause (2-0, 45e+2), puis sur un tir croisé face à Salin après une transition rapide (3-0, 82e). Juste de quoi annihiler tout espoir côté rennais.

Le perdant : Niang, symbole d'une attaque à la peine

Guirassy à l'infirmerie, Julien Stéphan a relancé Mbaye Niang à la pointe de l'attaque rennaise. Très actif en première période, le buteur aurait pu se signaler d'entrée avec une tentative de lob audacieuse des 40 mètres mais finalement hors cadre (6e). Sa seconde tentative après un beau centre de Doku a été déviée avant de finir tout proche du poteau (8e). Peu avant la demi-heure de jeu, Bono a sorti un superbe arrêt sur une nouvelle frappe au cœur de la surface (27e). Le train était passé. Il n'a pas su faire la différence quand son équipe en avait besoin et a disparu pour le reste de la rencontre.

Quentin Coldefy