
Rodéric Filippi (GFC Ajaccio) : «J'ai vendu le Kangoo pour partir sur le continent»
Cinq ans après son unique saison en L1 avec le Gazélec, Rodéric Filippi n'a pas changé, loin de là. FF l'a retrouvé pour un entretien à l'image du défenseur central : entre détente et sincérité.
«On se demandait : que devient votre Renault Kangoo, que vous conduisiez à l'époque du GFC Ajaccio en Ligue 1 ?
La Gazélec et l'aventure en Ligue 1. Le Tours FC pendant trois ans (2016-2019), puis un retour au GFC Ajaccio : où en êtes-vous dans votre carrière ?
Vous dites être lassé. Vous venez d'avoir 32 ans : pendant combien de temps pensez-vous encore jouer ?
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«Le foot, aujourd'hui, c'est beaucoup de social»
Vous avez un exemple qui illustre ça ?
Du coup, on imagine que les réseaux sociaux doivent être quelque chose qui vous dépassent...
«Quand on est dans le milieu du foot, qu'il faut faire attention à son image de footballeur professionnel et à celle du club, ça devient assez chiant. Moi qui aime bien la vie assez simple...»
C'est déjà pas mal...
«Je considère que je n'ai qu'une vie et qu'il faut en profiter»
Au moins, c'est honnête.
Qu'est-ce qui avait pu être un peu violent pour vous ?

«Je ne suis pas allé boire un coup tous les soirs, je n'ai pas mangé n'importe comment, mais je n'étais pas comme certains à se dire qu'il fallait du poisson le lundi, des légumes, peser les aliments... Non, c'est trop pour moi.»
«Regarder un match ? Je préfère me tirer une balle»
C'était quoi votre dernier match devant la télé ?
Donc si on vous parle d'asymétrie, de contre-pressing, de VAR... Ce sont des choses qui vous dépassent.
Ça vous aurait plu de jouer contre Neymar et Kylian Mbappé ?
Vous leur répondez quoi à ces jeunes quand ils vous parlent d'Ibrahimovic ?
S'il y avait un souvenir de cette saison de Ligue 1 qui restera à jamais gravé ?
«Ce sont les gens qui me le font garder en mémoire : "Ah, t'as joué contre Zlatan !"»
«Pas non plus dégueulasse en Ligue 1»
Que s'est-il passé après la saison en Ligue 1 ?
Où deviez-vous aller en Angleterre ?
Qui vous a dit ça ?
«On m'avait dit : "Oui, oui, ne t'inquiète pas, on va te trouver un club."»
Vous rejoignez donc Tours, en Ligue 2, qui connaît petit à petit de sérieux problèmes sportifs et internes avec une descente en National puis en National 2.

«On ne retournera pas sur le continent !»
Et la Ligue 1, aujourd'hui, ça vous manque ?
À quel moment avez-vous arrêté de rêver ou espérer revenir en haut ?
On revient là-dessus mais on a le sentiment que votre séjour à Tours a comme renforcé votre amour pour la Corse et, au contraire, votre désamour pour le continent.
Dans le passé, vous aviez évoqué une reconversion comme chauffeur poids lourds : c'est toujours d'actualité ?
«Je ne suis pas un Raphaël Varane ou un Laurent Koscielny.»
«Je ne vois pas pourquoi on arrête le N2»
Qu'est-ce que cela vous inspire ?
Comment vivez-vous cette période du Covid-19 ?
«La suite de ma vie ;? Un métier, un petit jardin et le week-end, les parties de chasse, ça, ça va être très, très bon, je vous inviterais un jour si vous voulez. Puis aussi la plongée, les oursinades sur la plage.»
Timothé Crépin Suivre @T_Crepin