(A.Martin/L'Equipe)

Saint-Étienne et Reims se quittent dos à dos (1-1)

Dans une rencontre marquée par les erreurs techniques, Sainté accroche un point dans les derniers instants face à Reims (1-1).

La leçon : Les Verts se sont réveillés trop tard

Festival à Saint-Étienne. Loin des fumigènes, des ambiances endiablées et des matches à vous couper le souffle, ce triste ASSE-Reims a été un enchaînement d’erreurs techniques et de mauvais choix dans les trente derniers mètres. Volontaires, les deux équipes ont tenté mais à chaque fois, une mauvaise passe, un décalage pas opportun, un long ballon à l’arrache… Si ce match ne restera pas dans les annales, loin de là, il souligne d’un gros trait épais la difficulté de jouer à 13h une rencontre de football. Après un début de rencontre marqué par un pressing très fort des Verts, aucune occasion franche n’était à recenser. Avec beaucoup d’implication, les ouailles de Puel mettaient de l’intensité mais ne s’ajustaient pas dans le dernier geste. Il fallait presque attendre une demi-heure pour voir la première frappe cadrée, sur un coup franc de Bouanga (28e). Reims subissait le premier acte dans l’impact physique et Mbuku, après un excellent travail de Konan, tentait une bicyclette qui redonnait un peu de sourire dans la grisaille de ce match (29e).
 
Agacé par ses hommes si maladroits, Claude Puel claquait un double changement à la pause. Gourna et Khazri sortaient, Aouchiche et Nordin faisaient leur entrée en jeu. Quelques petites étincelles collectives pouvaient laisser penser à un revival vert. Bouanga débordait sur le côté et adressait un centre au cordeau au premier. Anthony Modeste coupait avec son bon appel mais ne cadrait pas (53e). Malgré une frappe de Mbuku au-dessus (55e), Reims avait du mal dans ses choix offensifs. A l’image de la percussion tonitruante de Kutesa… conclue par un décalage facile complètement foiré sur Berisha (57e). Pendant une dizaine de minutes, les Verts essayaient de faire la différence mais Camara (61e), Nordin et Neyou (62e) et Debuchy (70e) se cassaient les dents sur un Rajkovic vigilant ou frôlaient le poteau. Et arriva ce qui devait arriver. Discret, le Stade de Reims sait faire. Un coup de pied arrêté et emballez, c’est pesé. Plus présent dans les vingt dernières minutes, Faes et ses coéquipiers gagnaient les duels, enrayaient la mauvaise spirale et se montraient toujours plus présents. Sur un corner bien brossé, El Bilal Touré, entré en cours de match, coupait au premier poteau et trouvait le fond des filets (0-1, 72e). Appel clinique, déviation optimale, désintéressement total d’Abi au marquage… Salé pour les Verts.
 
Deux minutes plus tard, Boulaye Dia profitait d’un excellent ballon en profondeur de Mbuku pour faire passer un énorme frisson aux Stéphanois. Au ras du poteau (74e). Sainté n’y arrivait pas, la faute à un Rajkovic en deux temps sur une tentative d’Aouchiche (78e). L’ancien Parisien ratait le ballon de l’égalisation d’une tête bien mal fagotée (87e). Au bout de leurs efforts, face à des Champenois trop reclus dans leur camp, les Stéphanois parvenaient à s’arracher. Sur une déviation de la tête de Cissé, Moukoudi, d’une belle volée, pensait trouver la faille. Munetsi en pompier sauvait sur sa ligne miraculeusement. Mais à la réception de son dégagement de la tête, Charles Abi se faisait pardonner son incartade défensive (1-1, 89e). Les Verts pouvaient même se mordre les doigts car Denis Bouanga aurait dû égaliser dans les dernières secondes mais ne trouvait pas le cadre à trois mètres des cages… (90+3e). Un nul qui n’arrange au final aucune des deux équipes.

Le gagnant : Moukoudi, partout décisif

Incisif défensivement, Harold Moukoudi est petit à petit en train de recouvrer son niveau havrais. Bon dans les duels, très peu pris à défaut par les attaquants rémois, le solide défenseur des Verts s’est battu en défense, imposant sa force et son physique. Il est l’instigateur de l’égalisation de Charles Abi avec sa montée rageuse. Crescendo.

Le perdant : Zeneli doit se faire violence

Un petit match. Doué d’une véritable qualité technique, Arbër Zeneli a traversé la rencontre tout en souffrance. Bougé par l’arrière-garde forézienne, l’international kosovar n’a ramassé que des miettes et n’en a pas fait grand-chose. Avec seize ballons perdus et seulement 30% de ses duels gagnés, il n’a pas assez pesé. Remplacé par un Touré saignant qui a ouvert la marque…

J.T.

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