Presnel Kimpembe, ici au duel avec Jonathan Bamba lors de Lille - PSG (0-0), dimanche soir, devrait être éloigné des terrains pendant trois semaines. (P. Lahalle/Lâ?™Équipe)

Statistiques : Lille, Lyon, PSG, Monaco, les quatre candidats au titre en Ligue 1 passés au crible

Alors que l'on arrive aux deux tiers de la saison, un quatuor s'est nettement détaché dans la course au titre en Ligue 1. FF a comparé les données statistiques de Lille, Lyon, Paris et Monaco pour tenter de décrypter les forces et les faiblesses de chaque prétendant.

Lille est un leader efficace

Première indication statistique assez éloquente : leader du Championnat, le LOSC est moins prolifique que ses concurrents mais se montre le plus efficace face au but par rapport à la qualité de ses occasions. Pour 34,3 Expected Goals produits, Lille a inscrit 42 buts, un différentiel qui tranche avec une efficacité à améliorer côté lyonnais : 50 buts inscrits pour 55 xG. L'écart de points étant infime au classement, il est permis de penser que l'OL a les armes pour devancer le LOSC en progressant dans la finition.

Le PSG défend moyennement, Navas fait des miracles

Pour ce qui est de la solidité défensive, le Paris Saint-Germain pourrait vivre une saison bien plus compliquée si les attaquants adverses faisaient preuve de plus de sang-froid. Avec 28,3 Expected Goals concédés, le champion de France en titre affiche seulement le septième bilan de Ligue 1, mais a pourtant encaissé moins de buts que quiconque (14) ! Le ratio s'inverse côté monégasque, avec 35 buts encaissés pour "seulement" 25,8 xG subis.

Ce grand écart s'explique en bonne partie par les performances des gardiens parisiens et monégasques. En utilisant les ''Post Shot Expected Goals", c'est-à-dire la qualité des occasions se terminant par un tir cadré de l'adversaire, on se rend compte que les derniers remparts du PSG alignés cette saison (Keylor Navas, Sergio Rico et Marcin Bulka) ont "évité" quasiment 8 buts (dont 4,9 pour le seul Navas), quand leurs homologues monégasques (Benjamin Lecomte, Vito Mannone et Radoslaw Majecki) en ont "coûté" presque 9 !

Monaco prince des phases arrêtées, le PSG roi du dernier quart d'heure

En revanche, s'il y a bien un domaine où l'AS Monaco rayonne, ce sont les coups de pied arrêtés. Les hommes de Niko Kovac ont inscrit 14 buts suite à un coup franc ou un corner (soit 28% de leur total), alors que la moyenne du Championnat dépasse tout juste les 5. Ajoutez à cela 7 penalties marqués et 2 coups francs directs transformés, et vous obtenez une menace majeure. Avec seulement 3 buts sur coups de pied arrêtés et 3 penalties marqués, Lille est la formation la moins prolifique du quatuor de tête dans ce domaine, et présente un ratio déficitaire puisque les Dogues ont concédé 8 buts sur ces phases de jeu.

Autre secteur qui peut rapporter gros ou coûter cher dans la course au titre, le dernier quart d'heure est également favorable à l'ASM, mais surtout au PSG, qui a déjà inscrit 15 buts entre la 76e minute et le coup de sifflet final. Défensivement, nos quatre candidats au sacre se montrent imperméables dans les fins de rencontres, avec respectivement 2 (Lille), 3 (Paris) ou 4 (Lyon et Monaco) buts encaissés en 24 journées.

Lille devra tenir le rythme

Avec seulement 21 joueurs utilisés en Championnat jusque-là, Christophe Galtier fait peu tourner son effectif sur la scène nationale. Ils sont d'ailleurs déjà 5 (Maignan, Botman, Bamba, Fonte, André) à avoir disputé plus de 1800 minutes en Ligue 1 (soit au moins 83% du total). Un élément à prendre en compte, forcément, sachant que le LOSC devra aussi gérer la fatigue accumulée selon la durée de son parcours en Ligue Europa.

Autre représentant français en Coupe d'Europe, le PSG a déjà utilisé 30 joueurs en L1, par choix ou par contraintes, et aucun n'a atteint les 1500 minutes (Mbappé en totalise 1431). La fraîcheur de l'OL ou de l'ASM, qui ont respectivement eu recours à 28 et 30 joueurs et ne participent à aucune compétition européenne, pourra-t-elle leur faire gagner du terrain avant la ligne d'arrivée ?