Soccer Football - Serie A - Juventus v U.S. Sassuolo - Allianz Stadium, Turin, Italy - January 10, 2021 Juventus' Aaron Ramsey celebrates scoring their second goal with Cristiano Ronaldo REUTERS/Massimo Pinca (Reuters)

Sur le fil, la Juventus écarte un Sassuolo joueur malgré l'infériorité numérique (3-1)

Face à un Sassuolo offensif, même à 10 contre 11, la Juventus a trouvé la faille dans la douleur (3-1). Les Bianconeri restent au contact du haut de tableau.

Il s’en est fallu de peu. De très peu. La Vieille Dame peut avoir le sourire. Elle s’en est sortie tout juste mais elle a frisé une fois de plus la correctionnelle. Car si Sassuolo repart une main devant une main derrière de son excursion dans le Piémont, la Juventus aurait bien pu voir ses chances de Scudetto perdre un peu d’épaisseur ce dimanche. Dans un premier acte âpre et très disputé entre les deux équipes, les hommes d’Andrea Pirlo voyaient deux de leurs coéquipiers quitter le bateau prématurément. Weston McKennie tout d’abord (19e), suivi par un Paulo Dybala souffrant du genou (41e) sont rentrés au vestiaire dans la douleur. A l’image d’une Juventus un peu poussive et bien embêtée par le système de jeu mis en place par Roberto De Zerbi. Malgré une belle occasion de Frabotta, à la suite d’une combinaison léchée (11e), les Juventini se montraient muets. Il faudra un véritable tournant dans la rencontre pour sortir de la torpeur ambiante. Avec Pedro Obiang dans le rôle de l’empêcheur de tourner en rond pour sa propre escouade. Son tacle violent et pas contrôlé sur Federico Chiesa forçait l’arbitre à utiliser la VAR et à sortir un rouge plus que logique.

Au sortir du vestiaire, forte de sa supériorité numérique, la Vecchia Signora va d’emblée mettre les choses au clair. Après une relance plein axe loupée par Ferrari, Danilo en embuscade mystifiait Consigli d’une frappe soudaine aux vingt mètres (1-0, 51e). Le problème avec cette Juventus 2020-21, c’est parfois qu’elle se voit trop belle et qu’elle se repose beaucoup trop rapidement sur ses acquis. Alors, fort de son avantage, le champion en titre va s’arrêter de jouer. Et ce Sassuolo si offensif et culotté ne va pas lui pardonner un instant cet excès de confiance. Après un déboulé de Traoré, Grégoire Defrel s’emmenait parfaitement le cuir dans la surface de la Juve. D’une frappe croisée, le Français trompait Szczesny (1-1, 58e). A dix contre onze, Sasòl faisait fi de la situation et jouait crânement sa chance. En dépit d’un poteau de Federico Chiesa (67e), Traoré, Boga, Müldür et autres Oddei ne se faisaient pas prier pour se projeter à trois, voire quatre pour aller piquer fort une Juventus désorientée. Sans parvenir à se créer d’occasions franches, Sassuolo montrait un beau visage mais la froideur de la Vieille Dame va ressurgir comme aux plus beaux jours. Sur un bon décalage, Frabotta centrait au cordeau à ras de terre et trouvait Aaron Ramsey, seul au second poteau (2-1, 82e). Le but de la délivrance. Peu adroit jusque-là, Cristiano Ronaldo concluait la rencontre par un but presque anecdotique. Sur un long ballon de Danilo, le Portugais se présentait seul face à Consigli pour la dernière action du match. D’une frappe croisée, il signait son quinzième but de la saison (3-1, 90+2e). Si Sassuolo peut avoir des regrets, la Juventus se contentera de cette victoire, la troisième consécutive en Serie A, qui lui permet de ne pas lâcher de lest sur le Milan.

J.T.