L'équipe de Toulouse avant un match amical lors de la préparation de la saison 2003-2004. Aux côtés de Christophe Revault, figurent notamment Thibault Giresse (accroupi devant Revault) et Sylvain Didot (accroupi, 2e en partant de la droite). (Nicolas Luttiau./ L'Équipe)

Sylvain Didot, ancien partenaire de Christophe Revault à Toulouse : « Il aimait vivre, partager et chambrer »

Au début des années 2000, Sylvain Didot et Thibault Giresse ont participé à l'aventure des « Pitchouns », qui ont fait remonter Toulouse de National en Ligue 1. Disparu jeudi, Christophe Revault était l'un de leurs leaders.

Sylvain Didot (ancien coéquipier à Toulouse de Christophe Revault, 2002-2004) : « ''Tophe'', c'était le coéquipier idéal. L'histoire de Toulouse a aussi été la sienne et il a vraiment compté pour tous les Pitchounes. Il était de super conseil pour les jeunes. C'était un bon vivant. On n'a pas fait que s'envoyer sur le terrain, on en a bien profité aussi, en dehors. Il croquait la vie. Il aimait vivre, partager et chambrer. Je me souviens qu'il nous parlait de ses boulettes au PSG, on en pleurait de rire. Sa disparition va laisser un grand vide dans le football et en dehors. ''Tophe'' ne pouvait avoir que des amis. Quand j'ai été écarté de mon poste d'entraîneur de Guingamp (le 30 août 2020), il a été l'un des premiers à m'appeler. Il a toujours été attentionné. Il ne me reste que des bons souvenirs de lui. Je suis très triste. »

Thibault Giresse (ancien coéquipier à Toulouse, 2001-2006) : « C'est avec une grande tristesse que j'ai appris cette nouvelle. Quand je suis arrivé dans l'équipe, à Toulouse, il était l'un de nos grands frères, avec William Prunier, Stéphane Lièvre et Anthony Bancarel. En dehors du terrain, il prenait soin de nous, les jeunes. Le fait que Christophe ait accepté l'aventure en National montre l'homme qu'il était et les valeurs qu'il représentait. C'est une aventure qui nous liera à vie. C'est quelqu'un qui m'a permis d'aborder le métier dans les meilleures conditions. Au-delà du joueur, c'est l'homme qui m'a touché. En National, on restait souvent sur place lors de nos déplacements et, avec Christophe, on buvait des coups ensemble, les après-matches étaient festifs. C'était un super gardien, essentiel dans nos montées de National en Ligue 1 et, sans lui, je n'aurais peut-être pas fait la carrière que j'ai faite. Je suis sous le choc, on échange avec des coéquipiers de l'époque, on n'arrive pas à réaliser. »