Theo Walcott célèbre son but. (ANDREW WINNING/Reuters)

Theo Walcott, un Gunner pour toujours

Ce mardi soir, Theo Walcott retrouve Arsenal presque deux ans jour pour jour depuis son départ. L'occasion pour FF de revenir sur les moments marquants de ses douze saisons passées sous les couleurs des Gunners.

19 août 2006 : le premier match
Recruté au mois de janvier, Walcott n’intègre réellement l’effectif des Gunners qu’à l’aube de la saison 2006-07. Le 19 août 2006, Arsenal ouvre sa saison de Premier League avec la réception d’Aston Villa. Mené au score, Wenger lance sa jeune pousse de 17 ans à un quart d’heure du terme. Dix minutes plus tard, Gilberto Silva égalise pour arracher le nul. Première réussie.
 
25 février 2007 : première finale, premier but
Distancé par Manchester United et Chelsea en Premier League, Arsenal réalise tout de même un superbe parcours en League Cup. En finale, c’est Chelsea qui se dresse sur la route des Gunners. Titularisé sur son aile droite, Walcott ne perd pas de temps pour briller et ouvre le score dès la 12e minute. Un tout premier but sous ses nouvelles couleurs qui arrive au meilleur des moments. Malheureusement, Arsenal craque deux fois face à Drogba et doit s’incliner.
 
23 février 2008 : enfin buteur en Championnat
Après plus d’un an et demi à Arsenal, le jeune Walcott montre des fulgurances mais peine à se montrer décisif. Preuve de cette inefficacité chronique, le jeune attaquant n’a toujours pas trouvé le chemin des filets après 30 rencontres de Premier League avec les Gunners. Une disette qui prend fin le 23 février 2008. Sur la pelouse de Birmingham, il claque deux pions dès le retour des vestiaires pour permettre à Arsenal de repartir avec le nul. Une libération.
 
8 avril 2008 : le coup d’éclat en Ligue des champions
Six jours après avoir été tenu en échec sur sa pelouse (1-1), Arsenal se déplace à Anfield pour jouer un quart de finale retour de Ligue des champions. Bien lancés par Abou Diaby, les Gunners se retrouvent menés après deux buts de Hyypiä puis Torres. A peine entrée en jeu, Walcott va éclabousser la partie d’un incroyable solo. Après avoir récupéré le ballon devant sa propre surface, le jeune Anglais accélère. Il dribble Xabi Alonso puis Fabio Aurelio, remonte 50 mètres, résiste au retour de Mascherano, crochète Hyypiä, puis sert parfaitement Adebayor pour l’égalisation. Un coup d’éclair qui, comme son but en finale de League Cup, sera vite balayé. Car Liverpool marque encore deux fois dans les derniers instants et anéanti les rêves de qualification d’Arsenal. Walcott en aurait été le héros.

28 août 2011 : l’humiliation contre Manchester United
Sans doute l’une des pires défaites de ses douze années à Arsenal. La saison 2011-12 de Premier League débute à peine et les Gunners sont déjà giflés par les Red Devils. A 3-0 avant la pause, Walcott a le mérite de réduire la marque. Mais n’empêchera pas l’avalanche. United en rajoute cinq au retour des vestiaires et Rooney claque un triplé. Score final : 8-2. Arsenal n’avait plus encaissé huit buts dans un match de Championnat depuis… 1896 !

26 février 2012 : un doublé dans le derby du nord de Londres
Derrière les deux locomotives de Manchester, Arsenal et Tottenham se livrent un duel pour la troisième marche du podium. Autant dire que le derby de la 26e journée s’annonçait bouillant. A l’Emirates Stadium, les hommes de Wenger sont cueillis à froid et se retrouvent menés 2-0. Ils parviennent à sortir la tête de l’eau juste avant la mi-temps sur deux buts de Sagna et Van Persie. Et alors que Rosicky leur avait donné l’avantage après la pause, Walcott s’assure que l’ennemi juré ne revienne plus. Un doublé en trois minutes et une fessée 5-2 infligée au voisin.
 
29 décembre 2012 : incandescent contre Newcastle
Un peu plus d’un mois après une nouvelle correction infligée à Tottenham (5-2 le 17 novembre), Arsenal et Walcott remettent ça contre Newcastle pour conclure l’année 2012. L’attaquant ouvre la marque en première mi-temps avant de signer une seconde période insensée. A 3-3, la partie est encore indécise mais l’international anglais met tout le monde d’accord : deux nouveaux buts et deux passes décisives pour atomiser les Magpies 7-3. Aïe.

2012-13 : sa meilleure saison individuelle en Premier League
A l’image de sa performance contre Newcastle, la saison 2012-13 voit Theo Walcott réaliser son plus bel exercice en Championnat avec Arsenal. Il claque 14 buts et délivre 12 passes décisives en 32 rencontres de Premier League. Mais une fois de plus, les Gunners calent face aux tous meilleurs et terminent au pied du podium malgré une fin de saison canon. Frustrant.
 
4 janvier 2014 : les croisés contre Tottenham
Difficile de faire pire début d’année. Titulaire lors de la victoire d’Arsenal contre Tottenham en FA Cup (2-0), Walcott se blesse en fin de match et le verdict est terrible : rupture des ligaments croisés. Une blessure qui lui vaudra neuf mois d’absence et 38 matches manqués. Sur l’ensemble de son passage à Arsenal, il n’a jamais été épargné par les blessures, manquant au total 117 rencontres en douze saisons.
 
17 mai 2014 : premier titre
En pleine convalescence quatre mois après sa blessure aux ligaments croisés, Walcott assiste au premier titre du club depuis son arrivée. En finale de FA Cup, Arsenal doit s’arracher pour écarter Hull City. Menés 2-0 très rapidement, les Gunners parviennent à revenir et à s’offrir la victoire en prolongations (3-2). Drôle de sensation…
 
30 mai 2015 : buteur en finale de coupe d’Angleterre
Un an après un premier titre sans doute frustrant, Walcott est cette fois bel et bien sur le terrain pour la seconde finale de FA Cup consécutive de son club. Contre Aston Villa, Arsenal s’évite le scénario tendu de l’année précédente et s’impose largement (4-0). De retour à son niveau, Walcott prend part à la fête en lançant parfaitement son équipe avant la pause.

2015-16 : l’occasion manquée en Premier League
En douze saisons à Arsenal, Walcott aura été le symbole de ce club incapable de retrouver les sommets atteints au début des années 2000. Cinq fois quatrièmes et quatre fois troisièmes de Premier League entre 2006 et 2018, les Gunners ont toujours été placés mais jamais suffisamment constants pour espérer aller plus haut. A l’image de leur attaquant. Illustration parfaite de ces occasions manquées, la saison 2015-16 voit les Londoniens échouer au rang de dauphin. Dans une saison au cours de laquelle Chelsea et Liverpool sont en déroute, les deux Manchester moins performants et Tottenham dans le rétroviseur, c’est la surprise Leicester qui empêche les hommes d’Arsène Wenger de retrouver le titre de champions. Plus ancien joueur de ce groupe, Walcott n’a jamais été aussi proche de remporter la Premier League.
 
2 août 2015, 27 mai 2017 et 6 août 2017 : trois titres contre Chelsea
En l’espace de deux ans, Arsenal s’offre trois fois le scalp des Blues pour glaner trois nouveaux titres. En août 2015, Walcott offre le but du succès à Oxlade-Chamberlain pour remporter le Community Shield (1-0), deuxième trophée en moins de trois mois. Deux ans plus tard, il n’est plus l’un des hommes forts de Wenger et assiste depuis le banc au succès des Gunners en finale de FA Cup le 27 mai 2017 (2-1). Au mois d’août suivant, Arsenal et Chelsea se retrouvent une troisième fois lors du Community Shield qui lance la saison 2017-18. Encore sur le banc, Walcott entre à 20 minutes du terme alors que les Blues mènent. Arsenal égalise dans les dernières minutes et l’international anglais inscrit son tir au but lors de la séance remportée par les siens. Ce sera son dernier trophée avec le club londonien.
 
14 janvier 2018 : le dernier match
Quasiment 12 ans jour pour jour après son arrivée, Walcott dispute son dernier match avec Arsenal contre Bournemouth en Championnat. Défait 2-1, le club laisse filer son joueur à Everton. Avec le recul, la trace laissée par l’Anglais dans l’histoire du club est immense. Malgré une période marquée par l’inconstance des Gunners au plus haut niveau. Avec 398 matches joués, le joueur est le septième joueur le plus capé d’Arsenal et le plus utilisé de l’ère Arsène Wenger. Ses 108 buts et 78 passes décisives font de lui le quatrième buteur et cinquième passeur de l’histoire du club. Cantonné à un rôle mineur sur ses dernières saisons à Arsenal, le joueur montre tout son respect pour l’institution au moment de la quitter : «Je voudrais dire un grand merci à toutes les personnes impliquées au club d’Arsenal : les dirigeants, les entraîneurs, les gens de l’ombre, et toutes les personnes que j’ai pu côtoyer au club pendant douze ans. Je voudrais également remercier tous mes coéquipiers, avec lesquels j’ai eu le plaisir d’évoluer, mais surtout les fans pour leur incroyable soutien. Je suis triste de partir, mais aussi excité par ce nouveau défi. Je souhaite à tout le monde au club tous les succès pour l’avenir.» Entre lui et Arsenal, le respect est infini.

Quentin Coldefy