milik (arkadiusz) (J.Prevost/L'Equipe)

Vainqueur à Reims, l'OM met la pression à Lens pour la cinquième place (1-3)

Grâce à un Dimitri Payet affûté et en vue, l'OM écarte un Reims réduit à dix après l'exclusion de Wout Faes (1-3). Les Provençaux mettent la pression sur le RC Lens.

La leçon : L'OM aime se faire piquer

Serait-ce la marque de fabrique de cet Olympique de Marseille version Jorge Sampaoli ? Ce petit besoin de se faire bousculer pour derrière se faire violence et dérouler se répète semaine après semaine. Au grand plaisir des supporters olympiens qui ont pris l’habitude de cet OM version diesel. Face à un Reims parfaitement organisé en première période et agressif, Marseille a semblé ronronner. Thomas Foket en profitait pour se créer le premier frisson à Delaune (18e). Pas forcément inquiétant offensivement, les Champenois montraient de belles choses dans le quadrillage du terrain. Après un début de match costaud, Faes frôlait le carton rouge sur un pied très haut sur Payet (30e). Bouffés dans l’envie et malgré une frappe dévissée de Thauvin (34e), les Phocéens étaient sur un fil sur un tir de Dia contré par Perrin (36e). Boubacar Kamara sorti se faire soigner sur le long de la touche, Reims profitait de sa supériorité numérique sur un corner finement ciselé par Cassama. Lâché au marquage par Florian Thauvin, Nathanaël Mbuku claquait une tête meurtrière pour Steve Mandanda (1-0, 38e). Du haut de son mètre 70, le natif de Villeneuve-Saint-Georges faussait la vigilance d’une défense olympienne désorientée et apathique.
 
Comme à leur habitude, les Olympiens se réveillaient fissa après l’ouverture du score adverse. Thauvin lançait en une touche Lirola parti comme une fusée sur son flanc droit. Le Catalan patientait intelligemment et servait Dimitri Payet, seul en retrait (1-1, 41e). Reims prenait un sacré coup de bambou après un bon début de match. Et Arkadiusz Milik continuait le matraquage des Marnais juste avant la pause. L’intenable Lirola s’arrachait pour griller la politesse à Cassama et lui chipait le ballon. Payet, décalé sur la droite, offrait sur un plateau le but au Polonais, lancé plein fer après un bon appel (1-2, 45+2e). Au retour des vestiaires, le Stade de Reims montait d’un cran et pressait très fort des Olympiens étouffés à la relance. Après une occase de Milik qui butait sur Rajkovic (62e), Reims ratait le tournant du match. Envoyé dans l’espace dans le dos de Lucas Perrin, Boulaye Dia mettait trop de temps à enclencher et voyait Steve Mandanda dévier sa frapper sur le poteau (66e). Trop tard pour revenir. Car derrière, malgré une faute de Milik sur Cassama au début de l’action, Wout Faes arrachait tout sur son passage et prenait un logique deuxième carton jaune (69e). Fin de la rencontre pour des Marnais qui allaient subir jusqu’à la dernière seconde. Payet concluait sa soirée d’un doublé après une passe décisive de Rongier (1-3, 76e). Un peu faciles dans les contres, les Marseillais n’en profitaient pas pour enfoncer encore plus des Rémois déjà passés à la rencontre prochaine. L’OM de Jorge Sampaoli tient la route. Dans le jeu, mais aussi statistiquement. Avec 16 points pris sur 21, le technicien argentin peut nourrir de belles ambitions pour la fin de saison.

Le gagnant : Ce Payet-là ne rigole pas

Délesté de quelques kilos et avec les idées plus claires, le Réunionnais a réalisé une prestation haut-de-gamme. Toujours disponible dans les espaces, capable de trouver la bonne zone, Dimitri Payet conclut une prestation aboutie avec deux buts et une passe décisive. Au-delà de tout ça, l’ancien Nantais avait des allures de leader et de véritable leader technique de l’escouade provençale. Du tout bon.

Le perdant : Faes a vu rouge

Omniprésent dans les duels et fort physiquement, le Belge a totalement perdu la maîtrise de ses gestes sur deux actions. Après une semelle limite sur Dimitri Payet, l’ancien d’Ostende voyait rouge sur un tacle en retard sur Valentin Rongier. Il coûte beaucoup d’espoir à son équipe qui aurait pu espérer à un point à onze contre onze.

J.T.

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