Soccer Football - Premier League - Tottenham Hotspur v Arsenal - Tottenham Hotspur Stadium, London, Britain - December 6, 2020 Tottenham Hotspur's Son Heung-min celebrates scoring their first goal with Moussa Sissoko and Steven Bergwijn (Glyn Kirk/Reuters)

Vainqueur d'Arsenal dans le derby du nord de Londres (2-0), Tottenham récupère son fauteuil de leader

Dans un derby du Nord de Londres où ils auront piqué en contre, les Spurs sont venus à bout d'un Arsenal trop naïf (2-0). Un succès qui permet aux coéquipiers de Hugo Lloris de se retrouver tout en haut du classement de Premier League.

La leçon : Tottenham punit Arsenal

En une action juste avant la pause, les 22 acteurs ont parfaitement résumé la rencontre qui opposait Tottenham à Arsenal ce dimanche. Après une phase de cinq minutes où ils affichaient 91% de possession du ballon, les Gunners trouvaient un espace pour s’infiltrer dans la défense adverse quand Alexandre Lacazette lançait Hector Bellerin dans la profondeur. Pierre-Emerick Aubameyang se présentant à lui dans la surface, le latéral espagnol balbutiait un semblant de passe qui voyait Serge Aurier l’intercepter. Donner un ballon de contre à ce Tottenham-là n’est jamais une bonne idée et Arsenal allait le payer cher. Dans la continuité de l’action, Giovanni Lo Celso trouvait Heung-Min Son en bonne position. Le Sud-Coréen fixait son vis-à-vis et décalait Harry Kane qui envoyait de près une praline du gauche, heurtant la barre avant de finir sa course au fond des filets (2-0, 45+1e).
 
Dans ce derby du nord de Londres, les Spurs ont ainsi joué un mauvais tour aux Gunners, s’imposant dans leur antre du Tottenham Stadium qui accueillait des spectateurs en son sein pour la première fois depuis un petit moment. Et pour ce faire, les hommes de José Mourinho ont imposé leur style caractéristique depuis le début de saison : un bloc bas ultra-solide qui n’attend que de récupérer le ballon pour exploiter au mieux les espaces laissés par un adversaire obligé de se découvrir afin de se montrer dangereux. Ce dimanche, Arsenal aurait pu jouer pendant 10 heures, il n’aurait toujours pas réussi à marquer. Dans le dur actuellement, les partenaires d’Alexandre Lacazette ont longtemps manqué d’idées dans la construction, la faute à des imprécisions techniques trop nombreuses. Et quand ils se sont enfin montré dangereux après la pause, Hugo Lloris veillait au grain (47e, 69e), et permettait à son équipe d’assurer un succès lui permettant de retrouver son fauteuil de leader.
 
Avant cela, Tottenham avait déjà piqué les Gunners en contre. Sur leur première frappe du match, les Spurs voyaient un Son étrangement seul envoyer une somptueuse frappe enroulée des 25m dans le petit filet opposé de Bernd Leno (1-0, 13e). Insatiable, le numéro 7 des Spurs inscrivaient là son dixième but de la saison en Premier League, autant que toute l’équipe d’Arsenal. Une statistique qui symbolise parfaitement la dynamique des deux rivaux dans ce début de Championnat. Quand Tottenham et Mourinho s’éclatent, Arsenal coule et se retrouve à une inquiétante 15e place au classement.

Le gagnant : Kane-Son, duo éblouissant

Leurs statistiques sont tout bonnement hallucinantes depuis le début de la saison. 8 buts et 10 passes décisives pour l’Anglais, 10 réalisations et 3 caviars pour son compère, le duo d’attaque de Tottenham est en feu et il l’a encore prouvé ce dimanche. En contre, les deux joueurs s’entendent comme larrons en foire et ils se trouvent les yeux fermés. La défense d’Arsenal impuissante, Kane et Son se sont ainsi rendu la pareille, le premier servant le second sur l’ouverture du score (13e) et inversement sur le but du break.

Le perdant : Aubameyang dans le dur

Qu’il semble lointain le souvenir du Pierre-Emerick Aubameyang efficace qui terminait en tête du classement des buteurs en 2018-19. Dans un début de saison catastrophe pour son équipe d’Arsenal, le Gabonais n’y arrive plus, à l’image de sa rencontre face à Tottenham. Souvent fantomatique, l’ancien de Saint-Etienne s’est signalé par ses nombreuses approximations quand il héritait du ballon. En cruel manque de confiance, il n’arrive pas non plus à faire les différences dans ses prises de balle trop lâches.

Benoît Desaint

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