Ibrahimovic a été passeur décisif. (JANERIK HENRIKSSON/Tt news agency via reuters)

Zlatan Ibrahimovic, un retour décisif et une aura toujours présente

Titulaire face à la Géorgie pour son comeback en sélection, Zlatan Ibrahimovic a participé à la victoire suédoise en étant passeur décisif sur le seul et unique but de la rencontre. Comme une évidence.

Les caméras de la réalisation n'ont eu d'yeux que pour lui. À peine l'hymne suédois lancé dans la Friends Arena de Solna, tous les regards se tournent vers Zlatan Ibrahimovic et son numéro 11. Les yeux dirigés vers le ciel, la silhouette parfaitement dressée, la légende suédoise est bien là, aux côtés d'un Dejan Kulusevski presque incrédule de voir son idole de jeunesse mettre sa main sur son épaule. Cinq ans après sa dernière sélection, Zlatan effectuait son retour avec la sélection nationale. Face à lui, une formation géorgienne emmenée par une vieille connaissance de la Ligue 1, Willy Sagnol. Le technicien français qui ne garde pas forcément un souvenir impérissable de ses duels avec l'ancien joueur du PSG, auteur de trois buts en deux rencontres disputées contre les Girondins de Bordeaux entre 2014 et 2016. Un traitement tout particulier lui avait d'ailleurs été réservé. Mais ce dernier n'a pas mis très longtemps à s'en départir. Il a fallu dix secondes au géant suédois pour montrer qu'il n'avait rien perdu de son agressivité dans le duel aérien en glissant un petit coup de coude vers le latéral droit géorgien Guram Giorbelidze. Le ton était donné pour la défense géorgienne.
 
Souvent recherché par ses partenaires, l'attaquant du Milan AC s'est particulièrement montré intelligent dans ses courses pour recevoir le cuir et multiplier les déviations (12e, 24e). Tout en étant un vrai leader sur le terrain. À chaque arrêt de jeu, il n'a pas hésité à échanger et conseiller Alexander Isak (21 ans) sur son placement. Du Ibrahimovic pur jus. Comme ses nombreuses félicitations à l'adresse de ses partenaires. En l'espace de vingt minutes, malgré l'absence du brassard porté par Sébastian Larsson, Zlatan avait déjà repris le rôle qui était le sien avant sa retraite internationale. Avant de se montrer décisif. Sur sa première véritable situation dans la surface géorgienne, Ibrahimovic recevait le cuir, contrôlait de la poitrine et remisait en une touche à l'aveugle vers Viktor Claesson qui ouvrait la marque pour la Suède (1-0, 35e). Un éclair, un but. Le Zorro suédois frappait pour son retour et tordait le cou aux dernières critiques qui étaient venues parsemer sa convocation dans la presse suédoise. Même à 39 ans et 173 jours, ce Zlatan-là peut encore rendre des services au collectif.

Moins en vue en deuxième période

À l'instar de sa sélection, Ibrahimovic a géré sa monture lors du deuxième acte. Beaucoup moins porté vers l'avant et plus soucieux de bien défendre pour contrer les velléités géorgiennes, le numéro 11 suédois s'est contenté de quelques appels et déplacements sur le front de l'attaque. Averti d'un carton jaune pour une légère faute (55e), il s'est parfois retrouvé en situation d'apporter le danger, sans pour autant trouver le déséquilibre (59e, 65e). Sans doute un peu usé physiquement et moins présent dans le jeu, Zlatan a cédé sa place à Robin Quaison à cinq minutes du terme (84e). Du banc, il voyait ses partenaires tenir l'avantage au score, tout en lançant de temps en temps quelques encouragements. Avant de se lever, fier comme un coq et le sourire aux lèvres après le coup de sifflet final. Car oui, le roi suédois a été important pour son premier match avec la sélection depuis cinq ans. La belle histoire d'amour entre Zlatan Ibrahimovic et la Suède n'est pas prête de s'arrêter...

Thomas Bernier