
Cazarre (L'Equipe)
À lire dans France Football, le dernier tacle de Julien Cazarre : «Sponsor Ring»
Comme chaque semaine, Julien Cazarre glisse son tacle à retardement dans France Football. Il revient cette fois sur les prochaines étapes possibles de la course au sponsoring.
Dimanche matin, j'allais pour prendre ma Ricoré et y tremper mon Pitch chocolat peinard dans ma cuisine Vogica quand, halluciné par la nouvelle qui émanait de mon poste Radiola, je tombais littéralement de ma chaise Ikea. Un journaliste sportif, dont le nom m'échappe mais à l'élocution parfaite malgré un fort accent de Montauban, m'apprenait que dans le monde du sport des commissions se réunissaient de plus en plus souvent pour trouver des nouveaux moyens d'attirer des partenaires. Jusqu'ici tout va bien, la thune, c'est le nerf de la guerre et le sport... Ben, c'est la guerre, c'est bien connu. En sport, si t'as pas assez d'argent, faut en trouver, et, si t'en as trop, c'est que t'as mal calculé. Donc, l'équation est simple, il faut absolument faire venir plus de sponsors pour rentabiliser les compétitions. Bon, pour l'instant, j'ai pas inventé l'eau chaude ni balancé le nom de l'assassin de Kennedy, mais, attendez, ça va venir.
Voir aussi :
- Le sommaire du nouveau numéro de France Football
Dans les propositions à l'étude pour augmenter la surface de billets verts, il y avait, en ce qui concerne le rugby, l'obligation pour les joueurs de l'équipe de France de porter un nœud papillon rose lors de l'hymne national si le partenaire était Eden Park. Déjà, là, on est bien perché et on n'ose pas imaginer le jour où les Bleus seront sponsorisés par Justin Bridou, à quel endroit ils devront se mettre le bâton de berger, mais cette proposition est une galéjade comparée à ce que certains tournois de tennis pensent à mettre en place. Là, accrochez-vous bien, on entre dans l'hyperespace. On évoque la possibilité de remplacer le cri «out» quand la balle est faute, par un nom de marque partenaire du tournoi comme Rolex ou BNP. Si, si, c'est pas une blague, faites-le chez vous pour voir ce que ça donne... C'est terrifiant ! La vraie question est : quelle marque va être assez débile pour qu'on beugle son nom comme si on se faisait arracher une dent ou coincer les doigts dans le piano ?
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Dans les propositions à l'étude pour augmenter la surface de billets verts, il y avait, en ce qui concerne le rugby, l'obligation pour les joueurs de l'équipe de France de porter un nœud papillon rose lors de l'hymne national si le partenaire était Eden Park. Déjà, là, on est bien perché et on n'ose pas imaginer le jour où les Bleus seront sponsorisés par Justin Bridou, à quel endroit ils devront se mettre le bâton de berger, mais cette proposition est une galéjade comparée à ce que certains tournois de tennis pensent à mettre en place. Là, accrochez-vous bien, on entre dans l'hyperespace. On évoque la possibilité de remplacer le cri «out» quand la balle est faute, par un nom de marque partenaire du tournoi comme Rolex ou BNP. Si, si, c'est pas une blague, faites-le chez vous pour voir ce que ça donne... C'est terrifiant ! La vraie question est : quelle marque va être assez débile pour qu'on beugle son nom comme si on se faisait arracher une dent ou coincer les doigts dans le piano ?
Si on met la chose en perspective, ça peut donner ce genre d'aberration. Tournoi de Cincinnati, le coup droit de Tsitsipas sort de quelques centimètres... «Rolex !!! – Quoi ? C'est une blague ? Elle est pas Rolex là ! – Ha si, désolé M. Tsitsipas, elle est carrément Rolex de cinq centimètres. – Non mais je rêve, Rolex de cinq centimètres... Elle est à peine Swatch là, la balle, je pense même qu'elle est Casio au max !» Là, je vous dresse le tableau le moins sombre, un partenariat avec les gentlemen du déménagement serait un chouïa plus complexe. Il est évident que tout ça ne va pas tarder à tomber dans l'oreille des footeux. Sachant qu'on n'a pas hésité à rebaptiser les stades par des noms de marques, on n'est pas frileux.
Le sifflet de l'arbitre ne laissant pas beaucoup de latitude à part une pub pour Direct Assurance, il faudra être inventif. Renommer les situations de jeu et les endroits du terrain, par exemple. On aurait la surface de réparation Speedy, le Yellow Corner ou le rond Centrale des Particuliers. Bien entendu, l'étape suivante consistera à donner des noms de marque aux joueurs (on exclut Neymar, Messi ou Mbappé qui sont déjà des marques comme Jordan). On a hâte de voir une action de Nestlé Fofana, qui passe à Morgan Samsung avant que Boubacar Marmara n'intercepte la balle... Nul doute qu'à talent égal, un John McDonald's ou un Hirochi Toyota sera favorisé au recrutement. On en salive déjà. Ah, au fait, désolé pour les références du début, mais j'ai besoin de rentabiliser mes coups de gueule, moi aussi.
Le sifflet de l'arbitre ne laissant pas beaucoup de latitude à part une pub pour Direct Assurance, il faudra être inventif. Renommer les situations de jeu et les endroits du terrain, par exemple. On aurait la surface de réparation Speedy, le Yellow Corner ou le rond Centrale des Particuliers. Bien entendu, l'étape suivante consistera à donner des noms de marque aux joueurs (on exclut Neymar, Messi ou Mbappé qui sont déjà des marques comme Jordan). On a hâte de voir une action de Nestlé Fofana, qui passe à Morgan Samsung avant que Boubacar Marmara n'intercepte la balle... Nul doute qu'à talent égal, un John McDonald's ou un Hirochi Toyota sera favorisé au recrutement. On en salive déjà. Ah, au fait, désolé pour les références du début, mais j'ai besoin de rentabiliser mes coups de gueule, moi aussi.
On aurait la surface de réparation Speedy, le Yellow Corner ou le rond Centrale des Particuliers