Coupe de France : Porté par Kylian Mbappé, le PSG sacré face à Monaco au terme d'une finale globalement décevante

C'est à se demander si les paroles d'Emmanuel Macron avant le coup d'envoi étaient des encouragements ou des berceuses. Car on ne va pas se mentir, cette finale de Coupe de France a démarré sur un rythme soporifique. Le PSG accaparait le ballon, multipliait les échanges dans son camp, sans réelle intensité. De son côté, Monaco attendait en bloc. On pensait d'abord sortir de cet état somnolent sur une perte de balle de Di Maria aux abords de la surface adverse. Kevin Volland, très bas, enclenchait spontanément un long ballon sur Wissam Ben Yedder, mais Keylor Navas faisait parler sa bonne lecture du jeu (4e). Rebelote quelques minutes plus tard, le portier costaricain sortait loin de sa surface pour surgir devant Kevin Volland, opportuniste sur Marquinhos (17e). Avant qu'Axel Disasi décide de nous réveiller, enfin. L'ancien Rémois perdait le ballon à l'entrée de sa surface, au profit de Kylian Mbappé. L'attaquant n'avait plus qu'à offrir un but tout fait à Mauro Icardi (19e).

L'ouverture du score forçait les joueurs de Niko Kovac à sortir de leur attentisme. Ils remettaient le pied sur le ballon, sans véritable succès. Trouvé par Aurélien Tchouaméni dans la surface, Wissam Ben Yedder remisait de la poitrine pour Ruben Aguilar, trop éloigné (28e). Paris était proche du break. Après un superbe mouvement collectif, Angel Di Maria prolongeait, avec réussite, vers Florenzi à droite. L'Italien forçait Radoslaw Majecki à la parade (32e). Les situations chaudes étaient tièdes, les joueurs du Rocher manquaient de précision, multipliaient les approximations. Golovin (39e) puis Fofana (43e) rataient totalement leurs reprises. Il fallait attendre le retour des vestiaires pour voir l'ASM faire frémir son adversaire. Tchouaméni renversait pour Caio Henrique. Le Brésilien glissait pour Ben Yedder qui, dans un angle fermé, butait sur Navas.

Conscient des grandes difficultés de son secteur offensif à se procurer des occasions, Niko Kovac vidait très vite son barillet de solutions. Krépin Diatta et Gelson Martins faisaient leur entrée et redonnaient un peu de vie à une attaque qui en manquait cruellement. L'ailier portugais était tout proche d'égaliser mais il voyait son centre-tir contré mourir sur la barre (68e). Dans la foulée, son coéquipier sénégalais écrasait sa volée (70e). Les Asémistes jouaient plus haut et tenaient le ballon. Mais trop imprécis, sans jus, ils se faisaient punir par l'inévitable Kylian Mbappé qui concluait une merveille de passe de Di Maria d'un piqué du gauche (2-0, 80e). Une belle façon de clôturer une finale décevante, sans public, sans ambiance, sans frissons. Une belle façon, aussi, d'éviter une saison blanche au PSG en offrant une 14e Coupe de France au club.

Ce n'est désormais un secret pour personne, Kylian Mbappé adore jouer contre son club formateur. L'attaquant parisien s'est montré décisif sur les deux buts des siens. D'abord à l'offrande, puis à la finition en fin de match. Très actif lors du première acte, il s'est cependant éteint lors du deuxième. Avant de surgir pour être à quelques centimètres de nous offrir un but magnifique. Mais son subtil lob faisait couler les gouttes de la barre de Majecki. Nouveau trophée pour "Kyky", qui confirme son appétit d'ogre.

Souvent le plus dur lors d'une finale, c'est d'ouvrir le score. Ce mercredi soir, le PSG n'a eu aucune difficulté pour cela grâce à Axel Disasi. L'ancien défenseur rémois a loupé son contrôle au pire des endroits, devant sa surface. Face au pire adversaire, Kylian Mbappé. Une boulette qui coûte cher, très cher. Trop cher.