deschamps (didier) (J.Prevost/L'Equipe)

Didier Deschamps : «Je ne vais pas sauter au plafond»

Après le tirage au sort des adversaire des Bleus pour les éliminatoires à la Coupe du Monde 2022, Didier Deschamps a réagi en conférence de presse. Voici ce qu'il faut en retenir.

Le tirage : «Evidemment, la France est favorite»

«L’interprétation du tirage, chacun peut en avoir une différente. Je ne vais pas sauter au plafond. Il faut avoir du respect et de l’humilité par rapport à ces équipes. On est tête de série. Evidemment, la France est favorite, à nous de faire le nécessaire sur le terrain pour se qualifier. On connaît nos adversaires puisqu’on a joué récemment contre l’Ukraine et la Finlande. Le Kazakhstan, ce sera une première. L’Ukraine et la Finlande semblent plus armées que la Bosnie et le Kazakhstan. L’Ukraine est en pleine progression. La Finlande, je les ai découvert et ils ont montré de belles choses face à nous. Ces deux adversaires-là sont logiquement supérieurs.»

Retrouver l'Ukraine et la Finlande : «La Finlande, pas un bon souvenir»

«On aura déjà des références. Par rapport à l’Ukraine, je ne pense pas qu’on rencontrera la même équipe avec les problèmes liés au Covid qu’ils avaient eu. La Finlande, on a pu le voir, ce n’est pas un bon souvenir. Même si c’en est un très bon pour le début de ma campagne de sélectionneur puisque c’est la première victoire de qualification à la Coupe du Monde 2014. Pour les autres, on prendra le temps afin d’avoir le maximum d’informations.»

Pas de grosse nation dans le groupe : «Ne pas négliger nos adversaires»

«Quand on est dans un groupe à cinq, je ne sais pas si c’est un avantage ou un inconvénient. Le risque, c’est de se sentir plus fort que les autres. La France est favorite de par les résultats qui sont les nôtres. Mais il ne faut pas négliger nos adversaires ou en faire un peu moins en pensant que l’on est plus fort sur le papier et que le terrain nous donnera raison. Il faudra avoir du respect pour l’adversaire. Faire en sorte d’avoir la même détermination, la même concentration, peu importe l’adversaire. Parce que l’objectif il est clair : finir premier et se qualifier.» 

Le calendrier : «On s'adaptera»

«La situation sanitaire aujourd’hui est ce qu'elle est, on ne sait pas ce qu’elle sera en mars. On s’adaptera. C’est le maître-mot. En octobre et novembre, vous l’avez vu, avec des matches à l’extérieur et domicile, c‘est compliqué de gérer. On attend de voir le calendrier pour planifier notre programme le mieux possible. Mais gérer trois rencontres sur un rendez-vous international, c’est délicat. Il n’y a pas beaucoup de récupérations.»

La bonne forme de Giroud : «Il fait partie des très bons attaquants mondiaux»

«Il est souvent décrié. Je l’ai dit tellement de fois, il y a des choses injustes envers lui. Mais il est là. Il a cette force de caractère. Il a tout fait pour se maintenir physiquement et il marque quand on fait appel à lui. Et quand il ne marque pas, il est utile. Il est dans une période heureuse en ce moment. Tant mieux pour lui. En espérant que ça puisse durer. Si (Frank) Lampard décide de le faire jouer trois matches par semaine, ce n’est pas non plus l’idéal (Rires.). Il faut un juste milieu. Qu’il profite de cette période. En Angleterre, il a aussi été critiqué mais il fait partie des très bons attaquants mondiaux.»

Gérer les différents objectifs : «On ne va pas se plaindre»

«On va commencer dans le vif du sujet en mars avec trois matches et neuf points en jeu. Il y aura une coupure avec l’Euro, c’est vrai. Mais ce sont des objectifs différents. A chaque rassemblement, il faut se rendre compte de l’importance de chaque rendez-vous. Même en cas de match amical, ça reste un match international de très haut niveau et ça requiert d’être au maximum. Et on l’a vu contre la Finlande. Dès que l’on en fait un peu moins, l’adversaire est là pour nous punir. On va centrer l’objectif sur le mois de mars avec le début de cette qualification. Et puis on partira sur l’Euro et le Final Four en octobre. Ce sont des objectifs excitants, on ne va pas se plaindre. C’est bien pour le public et je crois que les joueurs préfèrent aussi ce type de matches.»

La déclaration de Raïola sur Pogba : «Ce qui m'importe, c'est le joueur»

«Si je me mets à réagir aux déclarations des agents... Il déclare ce qu’il veut, moi ce qui m’importe c’est le joueur. On est début décembre, Paul est à Manchester. Certains ont des décisions à prendre pour leur carrière et d’autres pourront peut-être changer de club. Je peux donner un avis s’ils me le demandent, mais certainement pas un conseil. C’est leur carrière, c’est à eux de prendre ces décisions-là.» 

Le licenciement de Vieira : «Il a tout pour être un bon entraîneur»

«C’est toujours un moment difficile. Je touche du bois, ça ne m’est jamais arrivé. Il est au début de sa carrière et il a les épaules suffisamment larges pour s’en remettre. Il a déjà fait trois ans, c’est bien. L’aventure à Nice se termine, c’est forcément qu’il y a un manque de résultats. Mais je ne doute pas qu’il puisse rebondir. Il a cette passion. Il a tout pour être un bon entraîneur. Après on est tous liés aux résultats. On ne peut pas changer tous les joueurs donc on change l’entraîneur. Mais je en me fait pas de souci pour lui.»