pembele (thimothee) mavididi (stephy) (F.Faugere/L'Equipe)

Face à Montpellier, une défense à trois du PSG qui a tenu le coup

Lors de la victoire du PSG contre Montpellier, Thomas Tuchel avait décidé d'aligner une défense à trois. Un système qui a tenu le coup, malgré les difficultés auxquelles il a fait face.

Cela faisait bien longtemps que le Paris Saint-Germain n’avait plus débuté une rencontre dans un dispositif à trois défenseurs centraux. Système apprécié par Thomas Tuchel à ses débuts au sein du club de la capitale, l’entraneur allemand ne l’avait plus utilisé depuis le 30 avril 2019 et un match contre Montpellier, déjà. Ce samedi, l’ancien du Borussia Dortmund a donc fait le choix de titulariser Timothée Pembélé, Abdou Diallo et Layvin Kurzawa dans l’axe lors de la victoire du PSG face aux Héraltais (1-3). Un bricolage pour faire souffler ses cadres qui a tenu le choc bien qu’il ait été mis en difficulté à plusieurs reprises. 
 
Dans un premier temps, les axiaux parisiens ont montré leur capacité à utiliser le ballon. Responsabilisé par le dispositif, Diallo a eu la charge de maitriser le tempo par la première relance, un compartiment du jeu dans lequel il est performant. Plusieurs fois, il est sorti de la défense balle au pied pour s’insérer dans le milieu de terrain et chercher une solution vers l’avant par la passe, à l’image de son ballon dans la profondeur vers Moïse Kean (26e). Au milieu des trois, il a également assuré la couverture de ses coéquipiers, s’interposant devant Mavididi (12e). Pembélé et Kurzawa se sont également montrés à leur avantage dans leurs projections. Capable de jouer latéral, le titi parisien s’est signalé devant à maintes reprises en prenant le côté droit, au même titre que son partenaire à gauche. Dans le compartiment défensif, les trois compères ont globalement tenu le coup face aux projections rapides des Montpelliérains. Mise en difficulté à plusieurs reprises suite à des pertes de balle au milieu de terrain, la défense centrale n’aura autorisé que deux tirs cadrés sur les 17 tentés par le MHSC. Mais ils auront tout de même montré des signes de fébrilité à cause de la découverte du système et de la nouveauté de leur association.

Diallo et Kurzawa fautifs sur le but montpelliérain

Sur le but de Stephy Mavididi, Abdou Diallo commet la première erreur au début de l’action. En sortant de sa position axiale pour aller au contact d’Il-Lok Yun, il déséquilibre le bloc parisien. Son choix n’est pas forcément mauvais mais en agissant de la sorte dans une défense à trois, l’ancien du Borussia Dortmund se doit d’être plus saignant dans son intervention. Il se retrouve dans l’obligation de récupérer le ballon ou de commettre une faute intelligente afin de couper court à la contre-attaque. Problème, il n’a fait aucun des deux, laissant le luxe à son adversaire d’orienter le jeu et de permettre à Montpellier de se projeter vers l’avant en trouvant une bonne passe.
 
La deuxième erreur sur cette action, elle est l’oeuvre de Layvin Kurzawa. Face à la montée balle au pied de Florent Mollet, l’ex-Monégasque cadre plutôt bien son adversaire même s’il se trouve loin de lui en raison de la menace Gaetan Laborde sur le côté. Quand Mollet transmet à son coéquipier, l’international français est ainsi bien placé mais il va mordre à la feinte de centre du numéro 10 montpelliérain qui trouvera Mavididi, buteur au second poteau. Deux manquements qui n’ont pas entaché la belle victoire du PSG contre le MHSC. Changeant d’hommes après les entrées en jeu de Danilo Pereira et Thilo Kehrer, Thomas Tuchel a vu son système à trois centraux rester sur la même dynamique : il a plié pour ne finalement pas rompre une nouvelle fois.

Benoît Desaint

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