Florentino Perez, le président du Real Madrid. (A. Mounic/Lâ?™Equipe)

Florentino Pérez (Real Madrid) : «Nous faisons la Super Ligue pour sauver le foot»

Sur le plateau de Chiringuito TV, le président du Real, instigateur de la Super Ligue s'est justifié sur la création de la nouvelle compétition.

Sur la situation économique : «La Super Ligue va sauver les clubs»

«Les clubs importants d’Angleterre, d’Italie et d’Espagne devaient donner une solution face à la mauvaise situation que vit le football. La seule manière de gagner de l’argent et de rentabiliser quand vous n’avez plus la billetterie, c’est d’augmenter les retransmissions télé avec des grands matches entre grandes équipes. La Super Ligue va sauver les clubs financièrement.»

L'argument de l'évolution du football : «Les 16-24 ans n'ont plus d'intérêt pour le foot»

«Le football doit évoluer. Comme les réseaux sociaux ont changé la face du monde, le foot doit changer. Que se passe-t-il en réalité ? Le football perd de l’intérêt. Les jeunes, les 16-24 ans, n’ont plus d’intérêt pour le foot. Pourquoi ? Parce qu'il y a beaucoup de matches, de mauvaise qualité. Il y a d’autres plateformes où se divertir, non ? Pourquoi regarderait-il des matches ? Le foot doit s’adapter. Si les jeunes n'arrivent pas à regarder un match en entier, c'est qu'il n'a pas assez d'intérêt ou qu'il faut le raccourcir. Je ne sais pas. Mais en tout cas, on doit faire quelque chose pour rendre ce sport plus attractif. Nous faisons ça pour sauver le foot.»

Sur les menaces de l'UEFA : «Ils ne nous sortiront ni de la Ligue des champions, ni de la Liga. C'est impossible»

«Ils nous menacent, oui mais c'est impossible. Les joueurs peuvent rester tranquilles parce que tout ce qu'ils disent, ça n'arrivera pas. Il faut être transparent. L'UEFA n'a pas été transparente et voilà ce qui arrive. Les monopoles, c'est terminé. Ils ne nous sortiront pas de la Ligue des champions... J'en suis sûr à 100%. Et ce sera pareil pour la Liga.»

Sur la théorie du ruissellement : «Ce n'est pas une Ligue de riches»

«Ce n'est pas une Ligue pour les riches, c'est une Ligue pour sauver le football. C'est faux de dire que les riches deviendront plus riches et les pauvres plus pauvres. Ce sera une pyramide qui coule pour tout le monde. Si nous avons plus d'argent, ce sera mieux pour tout le monde, car nous pourrons recruter des joueurs dans des plus petits clubs pour beaucoup d'argent. Ca les aidera également financièrement.»

Sur les futurs contours : «Nous n'avons pas invité le PSG pour le moment»

«Pour le moment, il n'y a que trois pays et nous ne savons pas encore quels critères nous allons choisir pour les trois prochaines équipes fixes et les cinq invités. Pour le moment, nous n'avons pas invité le PSG. Pareil pour les deux Allemands (NDLR : Borussia Dortmund et Bayern Munich).»

Sur le football des sélections : «Il faut changer beaucoup de choses»

«Il y a beaucoup de choses à changer. Il y a trop de matches. Il y a même des compétions de sélection que les gens sont incapables de nommer. C'est ça la vérité. Jouer ces compétitions avec des joueurs de club n'a pas beaucoup de sens. Dans la vie, il faut changer. Le football ne peut plus continuer ainsi.»

Sur les autres équipes non concernées : «C'est anormal que les petits clubs gagnent de l'argent et que le Barça en perde»

«Pour eux, ce sera mieux. Leur survie depend de la Super Ligue. C'est anormal qu'en Liga, la majorité des petits clubs gagne de l'argent et que le Barça perde beaucoup d'argent. Ca ne peut plus durer. En Angleterre, les six (Arsenal, Tottenham, City, United, Liverpool, Chelsea) perdent de l'argent et les quatorze autres en gagnent. Ces clubs gagnent de l'argent, ça fait un moment que ça dure. En réalité, nous voulons tous que tout aille pour le mieux pour tout le monde. Nous parlons sincèrement de solidarité. Pour que le football fonctionne bien, il faut que ça aille bien pour tout le monde.»