Grâce à un doublé de Robert Lewandowski, le Bayern s'impose sur le gong à Leverkusen et reprend les commandes de la Bundesliga
Après avoir malmené le Bayern Munich quarante-trois minutes durant, le Bayer Leverkusen a concédé l'égalisation à quelques secondes de la pause puis dû se résoudre à s'incliner en toute fin de partie. Grâce à un doublé de Robert Lewandowski, les hommes d'Hansi Flick reprennent les commandes de la Bundesliga.
La leçon : Ce Bayern-là résiste à tout
Et la lumière fut. Quatorze petites minutes auront suffi pour qu’une étincelle vienne allumer un feu d’artifice dont on guettait le coup d’envoi depuis quelques jours déjà. À la réception d’une combinaison parfaite sur corner - comme souvent avec le Bayer -, Patrick Schick envoyait un pétard sous la barre de Manuel Neuer (1-0, 14e) pour placer les siens aux commandes et les hostilités étaient lancées. Mené pour la septième fois consécutive, le Bayern Munich allait devoir réagir et cela ne faisait que renforcer notre intérêt pour la suite des évènements. Et comme souvent avec le foot allemand du samedi, on allait en voir de toutes les couleurs. Des rouges éparpillés façon puzzle par l’audace des joueurs de Leverkusen, déjà. Et des occasions pour les locaux, surtout. Et si Moussa Diaby avait cadré sa frappe après avoir débordé Niklas Süle ou si le VAR n’était pas intervenu pour un cheveu après que Schick a fait trembler les filets une deuxième fois, les hommes d’Hansi Flick se seraient retrouvés menés 2-0 sans qu’il n’y ait rien à redire. Ils avaient entre-temps perdu Kinglsey Coman (33e, touché à la cuisse) et on avait hâte de savoir s’ils allaient revenir, comme d’habitude, ou concéder leur deuxième défaite de l’année. Une interrogation qui n’a pas dû traverser l’esprit de Robert Lewandowski. À trois minutes du terme du premier acte, le Polonais profitait d’une mésentente entre Jonathan Tah et Lukas Hradecky pour ramener les deux équipes à égalité (1-1, 43e).
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La suite, vite. C’est ce que l’on s’est dit durant les quinze longues minutes qu’une mi-temps peut comporter lorsqu’un match est à la hauteur des attentes. Et après dix petites minutes de flottement, les vingt-deux acteurs ont remis ça : passes claquées, contre-attaques, intensité… On continuait de se régaler à la BayArena. Et sans un bel arrêt de Hradecky sur une frappe puissante de Serge Gnabry (66e), la marque aurait rapidement évoluée. Dans la foulée, Flick faisait entrer le revenant Joshua Kimmich et la pépite Jamal Musiala. Le second à la place d’un Leroy Sané qui filait directement aux vestiaires, vexé d’être tout à la fois entré (à la place de Coman) et sorti dans cette partie. Et c’est depuis la tribune que le numéro 10 assistait à la frappe sur le poteau de son jeune remplaçant (78e). Un montant qui venait annoncer à tout le monde de manière anticipée que plus rien ne bougerait ? Là encore la question n'était pas du goût de Lewandowski. Sur une nouvelle erreur de Tah, la machine à buts infligeait au Bayer sa première défaite défaite de la saison (1-2, 90e+2). Pour mieux permettre à Munich de reprendre le lead de la Bundesliga.
Le perdant : Tah, quelle(s) erreur(s)
Une première période parfaitement maîtrisé par le siens et une offrande. Problème : ladite action décisive à mettre au crédit du central n’était pas un caviar à destination d’un partenaire mais un écran pour permettre à Lewandowski d’égaliser. Alors que le centre de Thomas Müller allait tranquillement être capté (ou au pire repoussé) par Hradecky, Tah n’a en effet rien trouvé de mieux à faire que de percuter son gardien pour l’empêcher d’écarter le danger. Le tout au pire des moments. Une erreur qui permettait au Bayern de revenir. Et comme si cela ne suffisait pas, c'est encore lui qui rendait le ballon aux visiteurs sur le troisième but de la partie. À ce niveau-là, ça ne pardonne pas.
Le gagnant : Lewandowski d'autre ?
Il s'en est fallu de peu pour que le suspense l'emporte et que ce soit lui qui sorte grand gagnant de cette 13e journée de Bundesliga. Oui mais voilà, cette affaire-là n'était visiblement pas du goût de Lewandowski. Après avoir ramené les siens à hauteur alors que le Bayern venait de vivre 45 minutes compliquées, c'est encore lui qui a surgi en toute fin de match pour offrir la victoire. Pour mieux diffuser une impression générale : plus que jamais, le Polonais semble capable de marquer à tout moment, même quand son équipe est moins souveraine. Résultat, il en est déjà à 17 (!) buts en 12 apparitions en Championnat. Effrayant.
Thymoté Pinon Suivre @ThymPinon
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