(P.Lahalle/L'Equipe)

L'Olympique Lyonnais, parce qu'il le vaut bien

Septuble champion de 2002 à 2008, constant au plus haut niveau depuis plus longtemps encore, l'Olympique Lyonnais n'a pourtant pas la cote de popularité qu'il mérite dans la France du football. Une certaine forme d'injustice ?

Sept titres successifs de champion de France entre 2002 et 2008, dans le top 5 de la Ligue 1 depuis 1999 (si on excepte la saison dernière tronquée), dont 18 podiums, vingt-trois qualifications d’affilée pour l’Europe, des joueurs issus du centre de formation alimentant les Bleus et les plus grands clubs européens etc. Depuis un quart de siècle, l’Olympique Lyonnais est au top du football français même s’il est désormais dans la roue du surpuissant Paris Saint-Germain qatari. Pourtant le club n’a que peu réussi à conquérir les cœurs du pays en dehors de la région. On parle encore des poteaux carrés de Glasgow, de la tête de Kombouaré face au Real, des exploits de l’Olympique de Marseille mais Lyon n’a pas investi la mémoire collective du pays. Injuste évidemment au regard de ce que continue d’apporter l’OL. Alors la faute à qui ? A quoi ? Ceux qui ont écrit l’histoire du club, anciens joueurs, ex-entraîneurs, ont tous un avis sur la question.

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Malgré trois demi-finales européennes, l’OL a manqué l’occasion de marquer les esprits au plus fort de sa domination. Et sur le plan national, l’OL était surtout vu comme un club recroquevillé sur lui-même et ses certitudes, un bulldozer programmé pour écraser la concurrence avec la froideur du dominant impitoyable. Puis il y a JMA, Jean-Michel Aulas, omniprésent, clivant, insupportable, visionnaire etc. et dont l’image se mêle inévitablement à celle du club qu’il a amené au sommet. Et si tout cela était en train de changer ? Comme veut le croire Sidney Govou : «La popularité, ça ne se décrète pas, ça ne s’achète pas, ça vient avec le temps, ça fait son chemin. L’OL est en train de devenir un club populaire». Un OL moins cannibale, un Aulas plus sage et une génération qui a grandi en admirant les coups francs de Juninho devenue adulte, ça rend plus humain.

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