Soccer Football - Copa del Rey - 2020/21 Final - FC Barcelona v Athletic Bilbao - Estadio La Cartuja de Sevilla, Seville, Spain - April 17, 2021 FC Barcelona's Lionel Messi celebrates scoring their third goal REUTERS/Marcelo Del Pozo (Reuters)

Le FC Barcelone inflige une correction à l'Athletic Bilbao pour remporter la Coupe du Roi !

Après une domination outrageante mais stérile en première période, le FC Barcelone a fait exploser la défense de l'Athletic Bilbao (4-0 !) pour s'offrir la Coupe du Roi. Un premier trophée depuis deux ans brillamment décroché, dans la foulée d'un immense Lionel Messi.

La leçon : Le Barça a pris son temps

On s’est demandé quand le premier but blaugrana allait venir. Car le FC Barcelone a outrageusement dominé l’Athletic Bilbao ce samedi : 84% de possession à la pause. La stat traduit quasiment tout. Mais voilà, les Catalans n'ont pas profité de leur supériorité en première période pour tuer la rencontre rapidement. Sept tirs pour un seul cadré, c’était un peu la soupe à la grimace devant, malgré un poteau de De Jong (5e). Seul le coup franc de Berenguer, sur lequel Martinez ne pouvait cadrer sa déviation, venait perturber la tranquillité catalane. Et que Bilbao marque aurait été un véritable hold-up. Les hommes de Marcelino n’ont rien démontré, ont attendu derrière les Blaugrana et envoyaient des longs ballons sur leurs offensifs, Williams notamment. Au bout du compte, l’addition est logique pour les Basques, qui perdent une deuxième finale de Coupe du Roi en l’espace de deux semaines, après celle – de la saison dernière reportée à cette année – contre le voisin de la Real Sociedad (0-1). L’Athletic peut surtout remercier son gardien. Simon, en dépit du score, a réalisé un grand match et maintenu l’espoir pendant une heure, avant de céder devant Griezmann, parfaitement servi par De Jong (1-0, 60e). Le portier international espagnol avait avant cela sorti une tentative du Français par une parade réflexe (48e). Il s’exprimait ensuite deux fois en une minute : sur une frappe de Pedri qu’il déviait en corner (52e), puis devant Busquets, surpris de voir le ballon lui tomber dans les pieds (53e).

Voir aussi :
- Le film du match
- Les notes d'Athletic Bilbao - FC Barcelone

Barcelone a manqué de tranchant dans le premier acte pour concrétiser sa domination, mais a su régler la mire au retour des vestiaires. Comme Griezmann, Messi se fâchait lui aussi. Auteur de plusieurs inspirations au cours de la rencontre (10e, 32e, 48e), l’Argentin bonifiait le bon ballon de De Jong et se débarrassait de Nunez avant de tromper Simon (3-0, 68e). La Pulga doublait la mise sur un centre en retrait d’Alba par une frappe à ras-de-terre sur laquelle le portier basque n’était pas limpide (4-0, 72e). Ce côté droit barcelonais a fait mal à Bilbao, et De Jong a lui aussi été récompensé de son excellente partie. Encore sur un centre de l’inévitable Alba, le Néerlandais se régalait de l’erreur d’appréciation de Martinez pour breaker et presque plier le match (2-0, 63e), avant que son capitaine ne s’en charge. Les hommes de Ronald Koeman empochent la 31e Coupe du Roi du club et mettent fin à une période de deux ans sans trophée. Le dernier datait de 2019, et la victoire finale en Liga.

Le gagnant : Dest-De Jong-Messi, le triangle d'or

Après la MSN, la DDM ? Blague à part, le jeu barcelonais a beaucoup penché à droite et ce n’est pas étonnant au vu du match de ces trois-là. En piston, Sergino Dest a évolué très haut toute la partie et a pu compter sur le soutien de Frenkie de Jong. Le Batave a gagné de nombreux duels (8 sur 11), réussi la quasi-totalité de ses passes (96%), inscrit un but et délivré deux passes décisives. Lionel Messi a lui marqué un doublé et fluidifié le jeu des Catalans. Les trois ont parfaitement combiné, notamment sur l’ouverture du score. Messi à la percussion, Dest effectuait un appel dans l’axe ouvrant l’espace sur le côté à De Jong, servi par l’Argentin, qui centrait pour Griezmann. Du travail d’équipe.

3 - Avec un but et deux passes décisives contre l'Athletic, Frenkie de Jong est le deuxième joueur à être directement impliqué sur trois buts en finale de la Coupe du Roi au 21e siècle, après Lionel Messi contre Séville en 2018 (un but, deux passes). Stellaire.

Le perdant : Marcelino petit bras

À la jouer trop prudent, on finit souvent par le regretter. Avait-il encore la défaite d’il y a deux semaines contre la Real Sociedad en tête ? Quoiqu’il en soit, la stratégie de Marcelino n’a pas payé du tout ce samedi soir. Dans son 4-4-2, ses joueurs n’ont rien proposé et ont seulement attendu les Catalans. La preuve, à la pause, Mingueza avait réussi plus de passes que l’ensemble de l’équipe de Bilbao (63 contre 56). Pas de jeu, des grands ballons devant pour chercher des transitions rapides mal organisées… la tactique a tenu la route un temps grâce à Unai Simon, et seulement lui. Les changements du coach ibérique n’ont rien apporté et il a fallu que Bilbao encaisse deux buts avant de voir un semblant de réveil des Basques. Marcelino a refusé de jouer, et il l’a payé cher.

Florent Larios